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  • 25 lieux à voir dans les Hébrides Extérieures

    Bienvenue dans les Hébrides Extérieures, un vaste archipel d’îles à l’ouest de l’Ecosse célèbre pour ses plages de rêve et son atmosphère de bout du monde. La destination idéale pour ceux qui rêvent de découvrir un bout d’Ecosse sauvage à souhait et qui veulent couper de la civilisation moderne ! Visiter les Hébrides Extérieures, c’est plonger dans un univers bien différent du reste de l’Ecosse, avec son propre mode de vie où le gaélique et la religion ont toujours une place prépondérante, même si les choses changent. Car les Hébrides Extérieures évoluent. L’odeur de la tourbe se fait plus légère dans l’air des villages et certaines des habitations jadis abandonnées sont devenues des cottages douillets, rénovés par des habitants du mainland que l’arrivée de la fibre et la pandémie ont incité à aller s’installer dans ces îles sauvages pour une vie loin du tumulte des grandes villes. Mais que ce soit sur Lewis & Harris, Barra ou les îles d’Uist, une virée dans les Hébrides Extérieures, théâtre de plusieurs des superbes romans de Peter May, a toujours quelque chose de spécial. Je vous emmène dans cet article découvrir les 25 endroits à voir dans les Hébrides Extérieures pour vivre une échappée sauvage mémorable dans ces îles de l’ouest de l’Ecosse ! Locheport (North Uist) Voilà un endroit qui représente parfaitement les Hébrides Extérieures dans leur aspect rude, austère mais tellement saisissant. Le long de la route qui mène à Locheport, les bâtisses abandonnées bordent des lochs et des flancs de collines arides pour offrir un décor aussi grandiose qu’intrigant. Retrouvez cet endroit dans mon guide voyage sur les îles d'Uist. Butt of Lewis (Lewis) L’endroit le plus au nord de Lewis & Harris est réputé pour être aussi un des plus venteux d’Ecosse. Dans ce décor secoué, on trouve un phare magistral qui résiste aux éléments ainsi que des côtes sculptées par les vagues. Inoubliable. Retrouvez ce lieu dans mon guide voyage sur Lewis & Haris. Haeval (Barra) Le plus haut sommet de l’île de Barra offre des vues superbes qui, par beau temps, embrassent une large partie des Hébrides Extérieures. Au cours de la montée du Haeval, vous croiserez certainement la belle statue de la Vierge et son enfant qui surplombe ce décor magnifique. Découvrez-en plus sur le Haeval dans mon guide voyage sur Barra. Scarista (Harris) Faisant face à l'Atlantique, Scarista offre des kilomètres de sable doré et des vues spectaculaires sur le Sound of Taransay. Ses dunes recouvertes de végétation seront une invitation impossible à refuser à une promenade ressourçante. Ce lieu est à retrouver dans mon guide voyage sur Lewis & Harris. Eoligarry Beach (Barra) Cette plage sauvage du nord de Barra va vous émerveiller ! Son sable blanc et ses eaux translucides seront une invitation à la baignade pour les plus courageux tandis que les autres se contenteront d’admirer les paysages sublimes offerts par cette plage d’Eoligarry. Retrouvez ce lieu dans mon guide voyage sur Barra. Les maisons abandonnées des Hébrides. Partout dans les Hébrides Extérieures, elles attireront votre regard. Les maisons abandonnées sont légion sur ces îles écossaises, chacune porteuse de l’histoire des familles qui un jour les ont habitées. Si certaines sont murées, d’autres ont gardé leur porte ouverte et vous pourrez y découvrir le quotidien abîmé par le temps de leurs anciens habitants. Un instant volé toujours photogénique et diablement émouvant. Stoneybridge Beach (South Uist) La côte ouest de South Uist est bordée par plus de 30 kilomètres d’une plage discontinue. Au niveau de Stoneybridge, celle-ci se retrouve parsemée de rochers noirs qui ajoutent une dimension dramatique et spectaculaire à cet endroit à voir absolument dans les Hébrides Extérieures. Un lieu à retrouver dans mon guide voyage sur les îles d'Uist. Garry Beach (Lewis) Cette immense plage du nord est de Lewis située près du village de Tolsta est d’une beauté rare. Elle offre une étendue presque infinie de sable doré où l’on trouve des grottes et des pics rocheux dans la partie sud. De quoi faire le plein de paysages inoubliables pendant votre séjour dans les Hébrides Extérieures. Juste au nord de cette plage se trouve l’improbable bridge to nowhere, un vrai bout du monde. Retrouvez ce lieu dans mon guide voyage sur Lewis & Haris. L’aéroport de Barra (Barra) La petite île de Barra accueille un aéroport unique. C’est en effet le seul au monde à avoir pour piste une plage qui accueille des vols réguliers. Le spectacle des petits avions atterrissant ou décollant sur le sable est toujours un moment inoubliable d’un voyage dans les Hébrides Extérieures. Retrouvez ce lieu dans mon guide voyage sur Barra. Golden road (Harris) Cette route qui parcoure le sud d’Harris traverse des paysages incroyablement sauvages et inspirants. Son nom ne doit rien aux plages qui parfois la bordent mais au coût pharaonique engendré par sa construction au milieu d’un décor hostile. La Golden Road est à retrouver dans mon guide voyage sur Lewis & Haris. Uidh Beach (Vatersay) Avec son sable d’un blanc éclatant bordée d’eaux turquoise, la plage d’Uidh est une carte postale qui prend vie sous vos yeux. Une merveille absolue et secrète à découvrir sur l’île de Vatersay. Retrouvez Uidh Beach dans mon guide voyage sur Barra. Uig (Lewis) Célèbre pour être le lieu où ont été découvertes les figurines d’un jeu d’échec de l’époque Viking désormais exposées entre le Musée National d’Ecosse et le British Museum, Uig arbore des visages somptueux, tantôt plage ou tantôt baie paisible, le tout dominé par les doux reliefs de Lewis. Retrouvez ce lieu dans mon guide voyage sur Lewis & Haris. Prince’s Beach (Eriskay) Bonnie Prince Charlie a eu bon goût en choisissant cette plage pour débarquer dans les Hébrides Extérieures afin de commencer sa tentative de reprendre le trône britannique ! En plus de son aspect historique, Prince’s Beach est l’endroit parfait pour faire une promenade agréable en sentant le sable blanc glisser entre vos orteils. Un lieu à retrouver dans mon guide voyage sur les îles d'Uist. Hushinish (Harris) Au bout d’une route en cul-de-sac, vous arriverez à la plage d’Hushinish, un coin splendide d’Harris. Sur le chemin vous aurez croisé un improbable château et des vaches écossaises à gogo avant de pouvoir profiter de cette plage aussi isolée que merveilleuse. Hushinish est dans mon guide voyage sur Lewis & Haris. Rhuba Ardvule (South Uist) Cette péninsule du bout du monde abrite un loch curieusement entouré par les flots rugissant de l’Atlantique. D’un côté, l’océan, de l’autre les reliefs de South Uist qui domine les pâtures verdoyantes, le spectacle est sublime ! Un lieu à retrouver dans mon guide voyage sur les îles d'Uist. West Beach (Berneray) Derrière les dunes sauvages de Berneray s’étend la plage de West Beach, un joyau des Hébrides Extérieurs qui donne l’impression de ne jamais en voir le bout. Retrouvez West Beach dans mon guide voyage sur les îles d'Uist. Gearrannan Blackhouse Village (Lewis) Les Blackhouses étaient les habitations typiques des Hébrides Extérieures pendant des siècles à l’intérieur desquelles les habitants et le bétail partageaient le même toit de chaume. Le village de Gearrannan est l’endroit parfait pour découvrir comment vivaient les gens des Hébrides en plongeant dans ces petites maisons utilisées jusqu’aux années 70' avant d’être délaissées pour des habitations plus modernes et confortables. Retrouvez ce lieu dans mon guide voyage sur Lewis & Haris. Traigh a Bhaigh (Vatersay) Traigh a Bhaigh est peut-être la plage la plus célèbre de Vatersay. On y croise des vaches et un petit portillon en bois devenu l’emblème de cette île des Hébrides Extérieures et qui est la promesse d’une arrivée dans un décor inoubliable du lever au coucher de soleil. Retrouvez cette sublime plage dans mon guide voyage sur Barra. Reef beach (Lewis) Un petit bijou se niche sur la côte ouest de Lewis ! Reef Beach, avec son sable éclatant, ses eaux caribéennes et son machair si typique de cette partie d’Ecosse, est une invitation à l’évasion et à la contemplation. Peut-être une des plus belles plages des Hébrides Extérieures ! Reef Beach est à retrouver dans mon guide voyage sur Lewis & Haris. Lochskipport (South Uist) Ce coin des Hébrides Extérieures a un air des Highlands avec ses lochs et ses montagnes ! On croise des poneys sauvages et des paysages époustouflants dans cet endroit inoubliable d’un séjour dans les îles de l’ouest de l’Ecosse ! Retrouvez ce lieu dans mon guide voyage sur les îles d'Uist. Mangersta (Lewis) Ce sont les falaises les plus spectaculaires des Hébrides Extérieures qui vous attendant à Mangersta. Dans cet immense amphithéâtre naturel, le décor est des plus saisissant et change selon la météo de l’instant, tantôt dramatique à souhait, tantôt des plus relaxant. Ne ratez pas l’occasion d’y vivre un moment magique pendant votre voyage dans les Hébrides Extérieures. Retrouvez Mangersta dans mon guide voyage sur Lewis & Haris. Clachan Sands (North Uist) Les Hébrides Extérieures ne manquent pas de sublimes plages et celle de Clachan Sands mérite sa place dans le haut de la liste ! Aussi immense que sauvage, elle s’admire sans lassitude et offre un nouveau visage à chaque pas que vous ferez sur ses rives. Un lieu à retrouver dans mon guide voyage sur les îles d'Uist. Callanish (Lewis) Avec Stonehenge, Callanish est certainement le site mégalithique le plus connu de Grande-Bretagne et incontestablement un endroit intournable à voir dans les Hébrides Extérieures. Erigé il y a plus de 5000 ans, Callanish est réparti en plusieurs sites, chacun abritant plusieurs dizaines de pierres dressées. L’endroit rêvé pour se connecter avec nos ancêtres ! Les pierres dressées de Callanish sont dans mon guide voyage sur Lewis & Haris. St Kilda (St Kilda) Cet archipel des Hébrides Extérieures est le plus isolé d’Ecosse, perdue à plus de 65 kilomètres de ses voisines. Si St Kilda a été jadis habitée, ce n’est plus le cas depuis 1930 et le départ volontaire de ses derniers résidents qui ont mis fin à un mode de vie unique et rude développé ici pour survivre au milieu de ces éléments des plus hostiles. Ils ont laissé derrière eux un petit village abandonnées, des paysages à couper le souffle et leur histoire inspirante qui valent à St Kilda d’être doublement classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Un endroit unique qui se devait de faire partie de ce guide des lieux à voir dans les Hébrides Extérieures même s'il n’est pas le plus facile cependant à aller découvrir. Découvrez ce lieu incroyable dans mon guide complet sur St Kilda. Luskentyre (Harris) C’est la carte postale parfaite des Hébrides Extérieures que vous découvrirez à Luskentyre. Une immense étendue de sable blanc au milieu de laquelle serpentent des eaux turquoise bordées de reliefs sauvage : le décor est absolument parfait et laissera bouche bée chaque voyageur ayant la chance de l’admirer. Retrouvez Luskentyre dans mon guide voyage sur Lewis & Haris. Voilà pour ces 25 lieux à voir dans les Hébrides Extérieures ! J'espère que cet article vous a donné envie d'aller partir à la découvertes de ces îles écossaises saisissantes qui ne vous laisseront jamais indifférents ?

  • L’ETA, le prochain document obligatoire pour voyager en Ecosse, en Angleterre et au Pays de Galles ?

    Si vous prévoyez de voyager en Ecosse, en Angleterre ou au Pays de Galles en 2024, il faudra suivre de près l’évolution de l’ETA, une formalité préalable d'autorisation d’entrée sur le territoire britannique que la Grande-Bretagne est en train de mettre en place. Je fais le point avec vous ici sur cette ETA britannique et vous explique ce que ça changera, ou pas, pour vos prochains voyages. Cet article évoluera au fil des mois et au gré des annonces afin de vous tenir au courant des dernières actualités concernant l'ETA, un document de voyage qui devraient prochainement devenir obligatoire pour aller en Ecosse, en Angleterre ou au pays de Galles. C’est quoi l’ETA, le document bientôt obligatoire pour voyager en Grande-Bretagne ? L’ETA (Electronic Travel Authorization) est un système d’autorisations de voyage électroniques qui vous autorisera à vous rendre au Royaume-Uni et sera lié électroniquement à votre passeport. Payant, l'ETA sera à demander en ligne avant votre départ si vous n’êtes pas titulaire d’un visa britannique. Cette formalité est la même que celle qui est en vigueur depuis des années pour entrer aux Etats-Unis d’Amérique ou au Canada dans le cadre d'un voyage touristique, la Grande-Bretagne ne sera donc pas le premier pays au monde a instaurer ce système Le but de ce système d'autorisation de voyage électronique est de mieux sécuriser les frontières en connaissant mieux les personnes qui souhaitent entrer au Royaume-Uni. Quels sont les pays concernés par l’ETA pour aller en Ecosse, en Angleterre et au Pays de Galles ? Au début, ce document ETA ne sera demandés que pour les ressortissants de plusieurs pays du Moyen-Orient. Le Qatar sera le premier pays concerné par ce système dès le 15 novembre 2023, avant d’être rejoint par le Bahreïn, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabe-Unis , la Jordanie, le Koweït et Oman le 22 février 2024. Plusieurs nationalités seront ajoutées pendant ces deux prochaines années et les pays européens pourraient (devraient ?) être concernés par cette ETA mais cela ne devrait pas se faire avant au mieux la fin de l’année 2024. Qui a besoin de l’ETA pour voyager en Grande-Bretagne ? Vous aurez besoin d'une ETA pour : Venir au Royaume-Uni pour une durée maximale de 6 mois pour le tourisme, les visites à la famille et aux amis, les affaires ou les études Venir au Royaume-Uni pour une durée maximale de 3 mois dans le cadre du visa de travailleur créatif Transiter par le Royaume-Uni - y compris si vous ne passez pas par les contrôles frontaliers britanniques Vous n'aurez pas besoin d'une ETA si vous possédez un passeport britannique ou irlandais, une autorisation de vivre, de travailler ou d'étudier au Royaume-Uni ou possédez déjà un visa d'entrée au Royaume-Uni. Comment faudra-t-il faire sa demande d’ETA pour voyager en Ecosse, en Angleterre ou au Pays de Galles ? L’ETA sera à demander par le biais d’une application dédiée ou via le site du gouvernement britannique qui souhaite faire de la demande d'ETA une démarche rapide et légère. Chaque voyageur devra avoir sa propre ETA, y compris les enfants et les bébés. La décision sera normalement donnée dans les 3 jours ouvrés suivant la demande et vous serez notifiés de l'obtention de votre ETA sur l’adresse mail que vous aurez renseigné au moment de la demande. L’ETA sera reliée électroniquement automatiquement à votre passeport. Quelles informations seront demandées pour l'ETA britannique ? Pour demander une ETA, les personnes devront : Fournir leurs coordonnées et les détails de leur passeport biométrique valide. Fournir une photo valide, conforme à aux règles britanniques concernant les photos numériques (celles-ci peuvent être prises d'un smartphone ou faite en labo/photomaton)* Répondre à une série de questions en ligne. Payer une taxe de quelques Livres. * Tous les détails concernant les règles que doivent remplir les photos d'identité numériques britanniques sont sur le site du gouvernement britannique.(en anglais) Quel est le prix de l’ETA britannique ? L’ETA coûtera £10 par demandeur. Quand faudra-t-il faire la demande d'ETA ? La demande d'ETA pourra être faite à n'importe quel moment, de plusieurs semaines à quelques jours de votre départ. Combien de temps sera valable l’ETA ? L’ETA sera valable deux ans à compter de sa date d’émission. Vous n’aurez donc plus à vous en soucier pour vos voyages en Grande-Bretagne durant cette période. Votre passeport restera toujours demandé à l’entrée sur le territoire britannique et, au cas où celui-ci serait périmé avant le délai de deux ans, une nouvelle ETA sera nécessaire pour votre nouveau passeport. L'ETA est valable pour l'ensemble des nations britanniques. Ainsi si vous avez demandé initialement une ETA pour un voyage en Ecosse, elle sera valable si vous allez en Angleterre, au Pays de Galles ou en Irlande du Nord dans la période des deux ans. France : Faut-il une ETA pour voyager en Ecosse, en Angleterre ou au Pays de Galles ? Pour le moment les ressortissants français ne sont pas concernés par l’ETA pour voyager en Grande-Bretagne et aucune date d’entrée en vigueur de ce document n’a été annoncée pour ce pays. A l'heure actuelle, le simple passeport suffit. La Belgique est-elle concernée par l’ETA pour voyager en Ecosse, en Angleterre ou au Pays de Galles ? Pour le moment les ressortissants belges ne sont pas concernés par l’ETA pour voyager en Grande-Bretagne et aucune date d’entrée en vigueur de ce document n’a été annoncée pour ce pays. A l'heure actuelle, le simple passeport suffit. La Suisse est-elle concernée par l’ETA pour voyager en Ecosse, en Angleterre ou au Pays de Galles ? Pour le moment les ressortissants suisses ne sont pas concernés par l’ETA pour voyager en Grande-Bretagne et aucune date d’entrée en vigueur de ce document n’a été annoncée pour ce pays. A l'heure actuelle, le simple passeport suffit. Canada : Faut-il une ETA pour voyager en Ecosse, en Angleterre ou au Pays de Galles ? Pour le moment les ressortissants canadiens ne sont pas concernés par l’ETA pour voyager en Grande-Bretagne et aucune date d’entrée en vigueur de ce document n’a été annoncée pour ce pays. A l'heure actuelle, le simple passeport suffit. Voilà pour ce point actualisé sur l'ETA. Cet article sera mis à jour en fonction des évolutions futures de ce nouveau dispositif. Retrouvez les dernières informations officielles concernant l’ETA sur le site du gouvernement britannique.

  • Les 20 plus beaux châteaux d'Ecosse

    On ne peut pas évoquer l’Ecosse sans penser à ses châteaux. En ruine ou toujours fièrement dressés, hantés ou paisibles, les quelques 1000 châteaux écossais ont tous leur part de mystère à offrir aux visiteurs en quête de légendes intrigantes ou de faits historiques majeurs qui se sont déroulés entre les murs en pierre centenaires de ces édifices. Lorsqu’on prépare son voyage, voir un château arrive souvent en tête de liste des choses à faire pendant son séjour en Ecosse et on en est rarement déçu tant ces demeures semblent concentrer l’histoire tantôt tragique tantôt glorieuse du peuple écossais. Je vous présente dans cet article les 20 plus beaux châteaux d'Ecosse à voir pendant votre voyage, que ce soit pour leur architecture, leur histoire, leurs fantômes, leur côté insolite ou tout à la fois ! Dunnottar Castle (Aberdeenshire) Avec son implantation unique sur une péninsule hostile, le château de Dunnottar est un des plus impressionnants d’Ecosse ! Situé au sud d’Aberdeen, sa ruine majestueuse vous en mettra plein la vue, que vous décidiez de l’admirer depuis l’extérieur ou que vous empruntiez les sentiers pentus qui permettent de découvrir l’intérieur de ce qui fut jadis une des forteresses les plus imprenables d’Ecosse. Dates de construction : 1392 Mode de visite : Intérieur (Payant) et Extérieur (Gratuit*) Site Web : https://www.dunnottarcastle.co.uk/ Dunvegan castle (Skye) L’île de Skye abrite un superbe château caché au milieu des décors aussi sauvages que grandioses qui font la réputation de cette île. Propriété du clan MacLeod le château de Dunvegan a été remodelé au fil des siècles pour prendre l’aspect baronnial qu’il a aujourd’hui. Entouré de jardins classés parmi les plus beaux de Grande-Bretagne, l’intérieur du château de Dunvegan vous plonge dans l’incroyable histoire de son clan, qui régnait jadis jusqu’à St Kilda. Une visite aussi plaisante qu’instructive dans ce château à voir en Ecosse. Dates de construction : à partir de 1266 Mode de visite : Intérieur et Extérieur (Payant) Site Web : https://www.dunvegancastle.com/ Kilchurn Castle (Glencoe et ses enivrons) Sa silhouette se reflétant dans les eaux calmes du majestueux Loch Awe est devenue une image iconique de l’Ecosse sauvage. La splendide ruine du château de Kilchurn en impose toujours et est un terrain de jeu fantastique aussi bien pour les photographes à la recherche de la composition parfaite que des enfants qui peuvent jouer aux chevaliers au pied de la forteresse, non loin des vaches écossaises qui profitent de ce décor tellement écossais. Dates de construction : 1450 Mode de visite : Intérieur et Extérieur (Gratuit*) Culzean Castle (Ayrshire) Culzean Castle est l’un des plus beaux châteaux du sud-ouest de l’Ecosse. Construit à la fin du 18ème dans un immense parc bordant la mer, le château de Culzean en impose dès que vous découvrez sa silhouette aussi massive que majestueuse à travers le porche. Un château romantique à souhait à voir en Ecosse dans lequel, parait-il, se promènent sept fantômes. Dates de construction : 1777 Mode de visite : Intérieur et Extérieur (Payant) Site Web : https://www.nts.org.uk/visit/places/culzean Castle Sinclair Girnigoe (Caithness) Tout au nord-est de l’Ecosse se trouve la ruine impressionnante du château de Sinclair et Girnigoe. Construit à la fin du 15ème siècle en bord de falaise, le château a été habité jusqu’à la fin du 17ème siècle où il fut détruit à coup de canon par le frère de l’héritière ce qui marqua la fin de l’histoire mouvementée du château et de ses propriétaires. Aujourd’hui les vestiges du château de Sinclair et Girnigoe veillent paisiblement sur les côtes sauvages du Caithness. Dates de construction : 1476 Mode de visite : Intérieur et Extérieur (Gratuit*) Blair Castle (Cairngoms) Avec son immense façade blanche, le château de Blair Castle brille au milieu des paysages boisés et vallonnés du sud des Cairngorms. Les 30 pièces ouvertes au public de cette demeure vous emmènent dans la riche histoire du Clan Murray, des Ducs d’Atholl et de leurs familles où l’on croise aussi bien la Famille Royale Britannique que l’Empereur du Japon. L’immense domaine qui entoure Blair Castle avec son jardin, son église en ruine et sa forêt est presque aussi incroyable que le château ! Sans nul doute un château à voir absolument en Ecosse ! Dates de construction : à partir de 1269 Mode de visite : Intérieur et Extérieur (Payant) Site Web : https://atholl-estates.co.uk/blair-castle/ Midhope Castle (Edimbourg) Si vous êtes fans d’Outlander, Midhope Castle est le château à voir en Ecosse ! Connu sous le nom de Lallybroch dans la série Netflix, il y incarne la demeure familiale du Clan Fraser. Ce château, situé à une trentaine de minutes de route à l’ouest d’Edimbourg, fait partie de ces lieux qu'Outlander a complétement sorti de l'oubli pour leur offrir une célébrité inespérée. Construit au 15ème siècle, le château de Midhope garde une relative fière allure… quand on se contente de le voir de l’extérieur. Car l’intérieur, fermé au public, est dans un état d’abandon le plus total. Retrouvez Midhope Castle dans mon article sur les plus beau lieux de tournage d'Outlander en Ecosse. Dates de construction : 1500’s Mode de visite : Extérieur (Payant) Site Web : https://hopetoun.co.uk/estate/outlander-at-hopetoun/ Castle Stalker (Glencoe et ses environs) Le château de Stalker est une vraie carte postale ! Situé au nord d’Oban, près du village de Port Appin, il n’est pas le plus simple à visiter mais les vues extérieures sur ce château trônant sur son îlot au milieu de la mer suffisent à faire le bonheur de ceux qui viennent admirer cette forteresse devenue culte grâce au film Sacré Graal ! des Monty Python. Dates de construction : 1440 Mode de visite : Intérieur (très rares créneaux – payant) et Extérieur (Gratuit*) Site Web : https://www.castlestalker.com/wp/ Dunrobin Castle (Sutherland) Le château de Dunrobin est presque un intrus dans cette liste tant il s’éloigne de l’aspect austère et oppressant que montrent habituellement les forteresses écossaises. Dunrobin prend plutôt des allures de château de conte de fées avec ses tourelles légères et sa façade blanche dominant de superbes jardins fleuris. Un château à voir absolument en Ecosse ! Découvrez-en plus sur ce château dans mon article sur Dunrobin Castle. Dates de construction : à partir de 1275 Mode de visite : Intérieur et Extérieur (Payant) Site Web : http://www.dunrobincastle.co.uk/ Hermit’s Castle (Assynt) Les côtes de l’Assynt accueillent un édifice insolite. C’est en effet ici, non loin de la scintillante plage d’Achmelvich qu’on trouve Hermit’s Castle, le plus petit château d’Ecosse. Construit en 6 mois dans les années 50 par un architecte du Norfolk, celui-ci ne séjourna qu’un seul week-end ici avant de laisser son œuvre à la disposition de tous. Un curieux château étrangement bien intégré dans son décor à voir en Ecosse ! Dates de construction : 1950 Mode de visite : Intérieur et Extérieur (Gratuit*) Eilean Donan Castle (Lochalsh) Entièrement détruit par une explosion de poudre à canon lors des rébellions jacobites de 1719, le château d'Eilean Donan a pu renaître de ses cendres au 20ème siècle grâce au projet fou de John MacRae-Gilstrap et devenir l’icône écossaise que des milliers de visiteurs viennent admirer aujourd’hui. Je vous raconte l'incroyable histoire du plus célèbre château d'Ecosse dans cet article du blog sur Eilean Donan Castle. Dates de construction : 1250-1932 Mode de visite : Intérieur (Payant) et Extérieur (Gratuit*) Site Web : https://www.eileandonancastle.com/ Bucholie Castle (Caithness) Il faut un peu d’imagination en découvrant Bucholie Castle pour imaginer la forme que pouvait prendre ce château. Mais peu importe s’il n’en reste que quelques pierres aujourd’hui car elles suffisent à réaliser que le château de Bucholie est sans aucun doute celui qui a l’emplacement le plus fou de toute l’Ecosse ! Construit sur une péninsule austère bordée de falaises abruptes battues par les vagues incessantes, ce château de Bucholie est une merveille absolue trop méconnue. Dates de construction : à partir de 1140. Mode de visite : Intérieur et Extérieur (Gratuit*) Craigievar Castle (Aberdeenshire) Avec sa façade rose, le château de Craigievar est un des plus beaux d’Ecosse. Sa couleur inimitable en fait aussi un des plus reconnaissables. Que vous vous promeniez dans son joli parc donnant sur les Monts Grampians ou que vous vous perdiez dans les multiples petites pièces qui composent son intérieur, un détour par le château de Craigievar sera un moment fort de votre voyage en Ecosse. Dates de construction : 1576 Mode de visite : Intérieur (Payant) et Extérieur (Gratuit*) Site Web : https://www.nts.org.uk/visit/places/craigievar Caerlaverock Castle (Dumfries & Galloway) Perdu dans les plaines du Dumfries & Galloway, Caerlaverock Castle avec sa forme triangulaire est un des châteaux les plus remarquables d’Ecosse ! Construit au 13ème siècle, sa proximité avec l’Angleterre fait qu’il a souffert à de nombreuses reprises des conflits qui ont émaillé l’Histoire de ces deux nations voisines, attaqué tantôt par les Anglais, tantôt par les Ecossais au gré des positionnements politiques de ses propriétaires. Laissé pour ruine depuis plusieurs siècles, le château de Caerlaverock dégage toujours aujourd’hui autant de magie. Dates de construction : 1270 Mode de visite : extérieur seulement (gratuit*) Kellie’s Castle (Fife) Cet article sur les 20 plus beaux châteaux d’Ecosse est l’occasion de mettre en lumière certains édifices méconnus dont aucun autre guide ne parle. Niché dans la merveilleuse région du East Neuk of Fife, Kellie’s Castle répond à tous ces critères. Cette demeure médiévale sauvée de la décrépitude par une famille d’artistes et d’architectes qui en a fait sa demeure au 19ème siècle est absolument charmante tout comme les merveilleux petits jardins qui l’entourent. Dates de construction : 1400 - 1878 Mode de visite : Intérieur (Payant) et Extérieur (Gratuit*) Site Web : https://www.nts.org.uk/visit/places/kellie-castle Braemar Castle (Cairngorms) Siège du Clan Farquharson, le château de Braemar a une architecture remarquable avec ses tourelles excentrées. Son implantation au cœur des Cairngorms en fait aussi un édifice incroyablement photogénique, situé à quelques kilomètres seulement de son célébrissime voisin de Balmoral. Dates de construction : 1628 Mode de visite : Intérieur (Payant) et Extérieur (Gratuit) Site Web : https://www.edinburghcastle.scot/ Edinburgh Castle (Edimbourg) Il trône sur la capitale écossaise avec fierté. Puissant , imposant, mystérieux, le château d’Edimbourg aimante les regards, que vous soyez dans la Old Town ou le long de Princes Street. En son sein, il abrite la Couronne d’Écosse et la Pierre du Destin, retrouvées par le poète William Scott au début du 19ème siècle qui sont le clou de la visite de cette forteresse écossaise incontournable. Dates de construction : 1103 Mode de visite : Intérieur (Payant) et Extérieur (Gratuit*) Site Web : https://www.edinburghcastle.scot/ Tantallon Castle (East Lothian) Situé en bord de falaise, le regard tourné vers l’incroyable île de Bass Rock, Tantallon Castle est un château à ne pas manquer en Ecosse ! Son histoire mouvementée ne l’a pas épargnée, ayant été attaqué tour à tour par les troupes du roi Jacques IV, de Jacques IV et d’Oliver Cromwell ainsi que par le covenantaires mais ce qu’il reste du château de Tantallon aujourd’hui dégage toujours une puissance indéniable. Dates de construction : 1350 Mode de visite : Intérieur et Extérieur (Payant) Site Web : https://www.historicenvironment.scot/visit-a-place/places/tantallon-castle/ Kisimul Castle (Barra) On ne peut pas dire que les Hébrides Extérieures soient richement dotées en châteaux mais celui de Kisimul, un des rares que l’on trouve dans ces îles de l’ouest de l’Ecosse, est un bijou qui attirera forcément votre regard si vous allez un jour sur Barra. Construit dans les flots qui bordent le village de Castlebay, cette forteresse imprenable fût la demeure des Macneils of Barra. Dates de construction : à partir de 1427. Mode de visite : Extérieur (Gratuit), Intérieur fermé au public actuellement Glamis Castle (Angus) Chargé d'histoire, le château de Glamis a évolué au fil des ans pour créer un trésor architectural époustouflant qu’on ne se lasse pas d’admirer. Résidence familiale des comtes de Strathmore et de Kinghorne, le château de Glamis est le cadre légendaire du Macbeth de Shakespeare, la maison d'enfance de la Reine Mère Elizabeth, le lieu de naissance de la princesse Margaret ainsi que le refuge de quelques célèbres fantômes écossais. Avouez que cette carte de visite est des plus impressionnantes ! Dates de construction : à partir de 1372 Mode de visite : Intérieur et Extérieur (Payant) Site Web : https://www.glamis-castle.co.uk/ * peut néanmoins nécessiter des frais de parking.

  • Great Glen Way : la randonnée en solo de Fanny en Ecosse.

    La Great Glen Way est un sentier de grande randonnée en Ecosse long de 127 kilomètres qui suit la trace du Great Glen, une série de vallées formées par la ligne de faille des Highlands. Le sentier qui débute à Fort William longe le Canal Calédonien avant de s’enfoncer dans les forêts pour mener, après le Loch Ness, à Inverness. Avec Fanny, nous correspondons depuis qu’elle m’a contacté quelques mois avant son installation en Ecosse, un pays qu’elle a enraciné au plus profond d’elle-même. Et lorsqu’elle m’a parlé de la randonnée en solo sur le Great Glen Way qu’elle envisageait d’entreprendre, l’occasion était belle de lui laisser la plume le temps d’un article pour vous raconter sa traversée au cœur des Highland d’Ecosse. Je vous laisse avec elle sur ce chemin écossais aux multiples facettes pour découvrir son aventure aussi exigeante physiquement que mentalement et qu’elle vous relate avec une sincérité des plus touchantes ici. Belle lecture. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été attirée par les landes impénétrables et les lochs pleins de mystères. C’est donc tout naturellement que l’Écosse et moi, nous sommes tombés en amour, un amour qui durera toute la vie, comme l’avait dit Marcel Pagnol à propos de sa chère garrigue de Provence. Ce récit aurait pu réellement se dérouler en Provence, car je m’étais initialement destinée au soleil et au Mistral, mais la douce pluie des Highlands a eu raison de mon âme plus d’une fois. J’en suis donc venue à voyager une fois, puis 2, puis 3… au bout de la dixième, j’ai déposé mes 2 valises et je n’en suis jamais repartie. Habituée à grimper les Munros, ces montagnes écossaises qui mesurent plus de 914 m de haut (il y en a 282 en Ecosse !), et à randonner partout : que ce soit dans les îles ou les Highlands, c’est naturellement que j’avais pensé effectuer la West Highlands Way avec ma meilleure amie, mais ma douce amie est partie en Nouvelle-Calédonie. On n’a, bien sûr, pas les mêmes températures, mais à s’y méprendre les mêmes paysages. Qui sait ? Je me suis dit : pourquoi ne pas faire la Great Glen Way en préparation ? J’avais gardé ça dans un petit coin de ma tête, sans vraiment m’y attarder plus que ça… Vous savez ? Le boulot, le quotidien, et même si je partais le plus possible les week-ends, la Great Glen Way et ses 125 kms entre Fort William et Inverness. Ça demande du temps, un réel investissement… Et du temps après l’avoir fait pour reposer les petites jambes… Arrive décembre 2022, et un gros burn-out qui me fait tout remettre en question : c’est ça ma vie ? Ai-je vraiment quitté ma famille, survécu à mon cancer, m’être battue comme une lionne pour vivre en Écosse pour finalement ne pas avoir le temps de profiter de mon pays à fond ? Alors ça non ! Je réfléchis, je m'en réfère aussi bien aux astres qu'à mon cœur, pour au final donner ma démission en 2023… Et le soir, je faisais quoi ? Je réservais des auberges de jeunesse tout le long de la Great Glen Way sans vraiment savoir comment j’allais faire, mais en sachant une chose : je finirai mes 125 km, c’est clair ! Bon, on était en février, et je ne me voyais pas attendre Mai sagement. Je suis donc partie un peu partout : Arran, Skye, Lewis and Harris, les Trossachs et le Loch Lomond… J’avais désormais le temps, de pouvoir m’adonner à ma passion et de faire du bien à mon cœur, et l’Écosse est le meilleur terrain de jeu du monde pour cela ! A chaque fois, je passais le bout de mon nez sur le blog de Jean, car même si j’ai beaucoup voyagé en Écosse (Jean encore plus que moi), c’est toujours une référence. Et puis je ne sais pas pourquoi ce dimanche de mars, alors que je quitte Stornoway et l'île de Lewis, j’envoie un petit message à Jean pour le remercier, car j’ai vraiment fait de sublimes découvertes grâce à lui. Je lui fais part également de mes futurs projets, dont ma fameuse Great Glen Way, et c’est ici que l’aventure commence, car il me propose d’écrire un article pour le blog sur le challenge le plus important de ma vie. Dans mon cerveau, ce sont les montagnes russes mais c’est ainsi que j’en suis venue à écrire l’article que vous lisez aujourd’hui. Se préparer pour la Great Glen Way, une randonnée de 127 kilomètres en Ecosse. Je pense qu’il est super important que je fasse 2 ou 3 points si vous aussi vous comptez vous aventurer sur ces 127 km de randonnée. D’abord, un petit point sur la préparation sportive, car, oui, j’en ai fait une le sac à dos rempli tous les jours avec absolument toute ma vie dedans. Ça peut peser, et si on n’est pas bien préparé physiquement, les petites blessures peuvent arriver et gâcher votre expérience ! Personnellement, je pratique la musculation/fitness à la maison avec Sissy Mua et son application TSE pour ne citer qu’elle, mais bien sûr, c’est libre à chacun. J’ai d’ailleurs aussi augmenté mes distances de randonnée petit à petit pour atteindre les 200 kms en mars. Là, je me suis dit : c’est bon, je suis prête ! Ensuite niveau équipement : J’ai délibérément fait le choix d’un vrai lit et d’une douche chaque soir. Aussi, je n’ai pas embarqué ma tente et mon sac de couchage dans ce périple, mais bien sûr, c’est tout à fait réalisable. En Écosse, on peut dormir absolument partout et cela est formidable, mais il y a aussi des campings le long de la Great Glen Way au besoin ! Dans tous les cas : rappelez-vous que même si la nature nous accueille, on se doit de la laisser en état en partant… Au niveau de l’équipement, un bon sac 30 L pour ma part (plus grand si vous prenez la tente), avec un rain cover (C’est la base). Connaissez-vous le dicton écossais : « 4 saisons en une journée » ? Ou le fameux : « La pluie d'aujourd'hui est le Whisky de demain » ? Vraiment, le waterproof, c’est un non-négociable à emporter, que ça soit des chaussures de randonnée (et là, je vous déconseille de partir avec vos toutes nouvelles paires aux pieds), un pantalon waterproof ou encore la veste, ça va vraiment vous sauver les journées de pluie, rester au sec et au chaud. C’est quand même plus agréable pour aller faire coucou à Nessie ! Des vêtements techniques peuvent éliminer la transpiration et ne vont pas peser lourd, de quoi dormir, une petite trousse de toilette avec les petits médicaments qui vont avec, juste au cas où le chapeau et le produit à midges (le Smidges, c’est la vie), si vous voulez survivre aux attaques de la plus terrifiante des espèces écossaises, un retire-tique (c’est pareil, on ne sait jamais.). Bon, la carte ça peut être pas mal. Personnellement, j’ai pris celle de chez Cisterone, mais il y en a beaucoup. Il faut garder bien à l’esprit que chaque gramme, il va falloir le porter sur vos 125 km donc on réfléchit bien à ce qu’on emporte pour l’expédition. Pour finir, je vous recommande le groupe Facebook Great Glen Way Walk qui est gratuit, bien sûr, et ça constitue une sacré base entre ceux qui l’on déjà faite et ceux qui sont perdus et qui ont besoin de réponses à leurs questions. Fort William : l'aventure Great Glen Way commence ! Et me voilà arrivée le jour J à Fort William. 1er mai, nouveau mois : nouveau départ !! Un mélange d’excitation et de peur se mélangent ! C’est avec mon très fidèle sac à dos, que je prends la route, première étape Glasgow, et ensuite le très attendu bus pour Fort William, quel bonheur de passer à travers le Loch Lomond, admirer le Ben Lomond, avoir déjà des yeux tout brillants, prémisse d’une sacrée aventure, je traverse Glencoe, mon amour comme je l’appelle, et petit à petit les vagues du Loch Linnhe se dessinent devant moi, j’ai atteint le point de départ de mon aventure ! Bien sûr impossible de tenir en place, je me balade dans Fort William, j’admire le soleil et les nuages qui se mélangent, et viennent faire un câlin au Ben Nevis, je le sais, je suis dans mon élément ! Il est l’heure de retrouver ma première auberge, le Backpackers de Fort William, les lits y sont bien confortables, une vue magnifique, j’essaie tant bien que mal de trouver le sommeil, car demain, ça y est, on y est ! Jour 1 de la Great Glen Way : De Fort William à Gairlochy (Spean Bridges), 25 km Je démarre sur les chapeaux de roue. 8 h, me voilà partie, mais quelle idée ! Mon excitation est trop forte, je suis tellement heureuse de commencer, je quitte donc Fort William sous la fraîcheur matinale, le Ben Nevis se réveille lui aussi, et me montre son manteau de neige encore fraîche. Les premiers kilomètres se font dans l’euphorie, je marche officiellement sur la Great Glen Way, je n'y crois pas du tout. Je me rappelle qu’à l’époque, où je voyageais en Écosse, je voyais souvent le petit sigle de la Great Glen Way, et je me disais comment pouvons-nous avoir l’idée de parcourir autant de kilomètres à pied, faut être un peu fou ! Ce matin, la folle, c’est moi ! Je rejoins rapidement Corpach et son bateau abandonné en bord de Loch, et je me demande si les fantômes d’Écosse, y sont encore logés… Mes pieds me transportent ensuite à l’escalier de Neptune, et devant moi, nous y sommes ! Le Canal Calédonien, cette première journée, il suffit de le suivre. C’est facile, mais mes jambes me font tout de même souffrir, il me faudra un peu de temps pour m’habituer. Je passe entre eaux et fleurs, le chemin est paisible, et le Ben Nevis me suit du coin de l’œil… Je gagne Gairlochy en 4 h, j’envoie un petit message à ma famille en France, et ça y est, je suis arrivée, je suis allée trop vite ! Le soleil est ma récompense, je suis soulagée, j’ai fait ma 1ère journée ! Il ne me reste qu’à monter à Spean Bridges récupérer mon Airbnb pour la nuit, l’endroit le plus proche pour faire un dodo. J’ai la joie de passer par le commando Mémorial de Spean Bridges, il y a toujours un peu de monde, mais la vue y est si belle. J’arrive chez Kim, une Écossaise formidable et qui possède un lit formidable aussi. Je vais dormir comme une princesse ce soir, et reposer mes jambes qui n’ont pas compris ce qui leur arrivait. Je m’endors sereinement, car j’ai officiellement commencé, mon jour 1 sur la Great Glen Way est bouclé ! Jour 2 de la Great Glen Way : De Gairlochy à South Laggan, 23 km Je me réveille après 13 h de sommeil, je me sens comme la Belle au Bois dormant, mais prête à attaquer ce deuxième jour sur la Great Glen Way ! Je suis trop contente, ma logeuse me dépose à Gairlochy, je gagne quelques kilomètres, d’ailleurs la plupart des Bed and Breakfast de Spean Bridges le propose, le but sauver nos jambes ahah ! Je débute donc cette deuxième journée, en étant un peu inquiète de la pluie, il n’en sera rien, le chemin se dirige vite vers la forêt et bientôt, je vois se dessiner les courbes majestueuses du Loch Lochy, je suis émerveillée par tant de beauté, les montagnes ont littéralement leurs pieds dans l’eau et les nuages touchent les cimes, le spectacle est à couper le souffle, je me sens si chanceuse d’être ici, de ne faire qu’une avec mon Écosse. Le chemin est paisible, les oiseaux discutent avec moi, et le loch émet une douce musique qui se joint à mes pas. J’atteins rapidement le petit village d'Achacarry, où les maisons qui dominent le Loch Lochy sont plus belles, les unes que les autres, là encore les vues sont à couper le souffle, je dis petit à petit au revoir au Ben Nevis, qui me fait encore coucou de loin, je m’enfonce un peu plus sur la Great Glen Way pour atteindre la forêt de Clune. À partir de ce moment-là, mes jambes sont déjà bien lourdes, mais ma volonté est plus forte que le reste, c’est le moment de la pause-déjeuner devant les étendues du Loch Lochy, j’admire les reflets des nuages sur le loch, tout est paisible, je suis heureuse d’être là, dans mon élément. Les kilomètres défilent sous mes pieds, je croise bientôt la route d’un bel ours, un petit selfie et ça repart, me voilà arrivée à la déviation de la Great Glen Way, la première. Que c’est dur ! Il faut grimper un peu, mais la vue entre les munros et le loch sont si belle, encore une fois que je n’ai aucun regret ! Mais plus on avance, plus je commence à vraiment avoir du mal, j’enchaîne à l’orée de la forêt avec une barre protéinée et je mets Ed Sheeran dans mes oreilles car les 5 derniers kilomètres du jour, sont tortueux, et j’ai besoin d’un coup de boost pour continuer à avancer. Je vois enfin le tout petit port de South Laggan, et les moutons qui me disent : « courage Fanny, tu y presque ». C’est avec soulagement que je vois une pancarte avec le nom de mon hostel pour la nuit, 1 mile ! J’y suis presque ! Enfin, je vois le Great Glen Hostel, cette jolie bâtisse toute de rouge vêtue. J’ai la chance de récupérer ma chambre avant 16 h, et surprise, je vais dormir seule, nous en sommes en début de saison, et la gérante fait tout pour que chacun puis se reposer au maximum, cet hostel sera l’un de mes chouchous, tout est propre, et calme, il y a à manger pour le déjeuner de demain à emporter, mon grand conseil est : quand vous voyez de la nourriture sur votre parcours, prenez là. Il y a aussi des bonnes jackets potatoes pour le soir, je me régale, je suis aux anges, mon jour 2 sur la Great Glen Way est bouclé, je m’endors, mes rêves pleins la tête car demain, je retrouve Nessie. Jour 3 de la Great Glen Way : De South Laggan à Fort Augustus, 21 km et Invergarry Link Les rayons de soleil me sortent du lit, ça y est, on est au 3ème jour. Ca veut dire que, ce soir, j’en serais à la moitié, c’est complément fou ! Je quitte mon super hostel, le cœur chargé de fierté, car je ne m’en sors pas si mal. Mon sac à dos est devenu une partie de mon corps à part entière. Aujourd’hui, j’effectue la partie par Invergarry car l’autre partie de la Great Glen Way est fermée jusqu’à fin 2023. Donc premier passage sur le pont juste à la sortie de South Laggan, assez vite le chemin va à gauche et emprunte une partie de forêt qui va monter un petit moment. Encore une fois les paysages me charment, le soleil éclaire d’une douce lueur les arbres et le vent guide mes pas jusqu’à Invergarry. Il est 11 h du matin, j’effectue une petit pause rafraîchissement à Invergarry Hôtel, ça fait vraiment du bien, car ce qui va suivre ne va pas être si simple, la partie juste après l’hôtel est en travaux, la terre est remuée, et j’avoue que j’ai redoublé d’attention pour ne pas me blesser, cela ne dure pas longtemps, mais je tiens à finir entière ! Après ça, c’est simple, le chemin est facile, la température augmente, et les oiseaux sont encore de la partie, j’arrive bientôt à Bridge of Oich, c’est le moment de la pause, j’admire le magnifique pont qui avait été balayé en 1849 par les inondations, et qui mettra 5 ans, à être reconstruit. Je dis au revoir au Loch Oich également, je commence à longer le canal Calédonien, Fort Augustus n’est plus très loin… Encore une fois, les paysages sont magnifiques, les fleurs jaunes des Highlands se mélangent parfaitement au bleu du ciel/ Mes jambes commencent à devenir lourdes, mais je sais que ma récompense n’est plus très loin, je vois peu à peu le canal se serrer, j’aperçois enfin les bateaux, et je redécouvre avec amour Fort Augustus et le début officiel du Loch Ness. C’est une grande émotion pour moi, je ne suis pas revenue ici depuis que j’ai déménagé en Écosse, et j’ai toujours eu un peu de ce loch qui coule dans mes veines. Aucun écossais au monde ne vous dira que Nessie n’est pas réelle, elle veille dans les profondeurs, et je sais que, elle aussi, elle doit être fière de moi. J’en suis à la moitié, c’est incroyable 78 kilomètres parcourus depuis Fort William, il ne me reste que 3 jours, et je suis là, devant le Loch Ness, devant une partie de ma maison, j’en suis estomaquée. Mes amies sont trop fières, moi aussi, j’en ai les larmes aux yeux d’avoir déjà fait tout ça, je fête ça avec une bonne glace au citron de chez DelightfullNess (les meilleurs de Fort Augustus). Je savoure aussi bien la glace, que mon périple. Mon émotion à ce moment précis est assez difficile à décrire, mais je me sens si alignée dans ma vie, c’est incroyable. Je pars récupérer ma chambre, ça ne sera pas le meilleur hostel de la semaine, mais pour la nuit ça ira bien. Ce jour-là, je pars me promener dans Fort Augustus, je suis si heureuse, cette partie de l’Écosse, tout comme Glencoe, je l’aime d’un amour indescriptible, c’est un mélange de beauté et de mystère qui vous chavire le cœur à chaque fois que vos yeux se posent sur le loch le plus célèbre du monde. J’avais souvent rêvé de ce moment, et le vivre, c’était encore plus beau, je remercie tellement l’Écosse de m’apporter autant dans ma vie ! Jour 4 de la Great Glen Way : De Fort Augustus à Altsigh, 20 km On est déjà vendredi, plus que 3 jours ! À ce moment-là, j’aimerais ralentir le temps, car ça passe tellement vite. Après une nuit mitigée, je quitte Fort Augustus, pour monter dans les hauteurs, il y a quelques nuages, mais cela ajoute au charme, le point de vue sur Fort Augustus après une bonne heure de marche est incroyable, au sommet, je rencontre des Anglais, avec qui je discute un moment, je les remercie encore pour la photo et leur gentillesses, si jamais vous passez par la, merci. On est vraiment dans tout ce que j’aime, un chemin qui circule entre montagne et loch, parfois, je peux même marcher dans les nuages, j’adore tellement ça, j’ai ce pays dans la peau, c’est indéfinissable. À chaque kilomètre de plus, je me dis, mais que c’est beau, que c’est beau, si le paradis devait ressembler à un endroit, j’en suis sûr, que cela ressemblerait aux montagnes des Highlands au mois de Mai. Je remercie l’univers pour tant de beauté. J’arrive bientôt à Invermoriston et j’ai un coup de cœur pour Invermoriston Community Shop. Situé au cœur du village, ce petit shop a ouvert début avril 2023, et c’est le point parfait pour trouver à manger, du café, son petit-déjeuner, des produits locaux, ou encore du matériel de camping ! À noter que c’est le dernier magasin avant plusieurs miles en direction de Skye, ou vers Drumnadrochit. J’y fais la rencontre de Stéphane, un expatrié, une personne remplie de bienveillance et de gentillesse, je n’oublierai jamais ce que vous m’avez dit à propos de ce petit cimetière situé à Invermoriston, j’espère vous revoir bientôt. C’est une des choses que j’aime le plus dans les voyages solos, ces rencontres avec les personnes, venues de tout horizon confondu, qui vous accordent 15 min ou plus, et qui transforment votre voyage en de magnifiques souvenirs. Que je suis heureuse, je quitte ce petit havre de paix, ma pie sous le bras, et j’affronte ma dernier partie du jour sur la Great Glen Way, tout remonter et tout redescendre pour arriver à Altsigh, mon point dodo. Plus je monte, plus le bleu se met à danser dans le ciel, le loch se couvre d’une robe étincelante, encore une fois que c’est beau ! J’arrive assez vite à The Viewcatcher, je bénis littéralement mon arrivée, que je suis heureuse de le voir cet endroit, tant de fois vu en photo. Cela me fait penser à un attrape-rêves et je trouve cela très à propos, alors moi aussi, je saisis l’instant en photo, et au loin, je me dis que le ciel bleu va sûrement revenir pour cette fin de journée. J’y suis presque ! À 1 mile de la fin, je suis complètement hystérique, de toute façon, j’ai toujours su que la normalité ce n’était pas pour moi. Je gagne Lochside Hostel avec un soleil magnifique, et un bleu d’une douceur, mais quel récompense en arrivant à mon hostel pour la nuit, il y a une petite plage privée, et les vues sur le Loch Ness sont si belle, je suis sereine, je me sens bien. Mon jour 4 est fini, j’aime cet hostel, j’ai pris une chambre seule pour 36 £, j’ai une vue sur Nessie incroyable, et le spectacle que ma réservé l’univers pour la nuit est fou. Sunset, pleine lune et Sunrise, je suis si comblée de voir la nature se sublimer au fil des heures. Ce soir, j’ai dépassé les 100 km à pied, alors comme l'hostel propose des bières locales, c’est l’occasion de fêter ça ! Il ne me reste que 2 jours, j’ai fait le plus gros au final ! Pour m’endormir, j’e suis bercée par le loch, encore une fois, la plénitude du bonheur est en moi. Jour 5 de la Great Glen Way : D'Altsigh à Drumnadrochit, 17 km C’est l’avant-dernier jour ! Je n’y crois pas ! Après une bonne nuit de sommeil et un petit-déjeuner, c’est parti… C’est le 5ème jour sur la Great Glen Way et mon corps commence à le sentir. Il faut tout remonter depuis Altsigh et j’avoue que c’est dur, je mets plus d’une heure, et je garderais ma fatigue jusqu’à la fin de la journée. Les jambes commencent à râler un peu, mais bon, je suis déterminée, je finirais à genoux s’il le faut ! En haut, j’ai encore droit à de sublime vue sur le loch, même si je fatigue beaucoup, j’y vais à fond, je puise ma force dans les arbres et le soleil qui m’accompagnent En comparaison à d’autres journées, je trouve que ça n’en finit pas, le problème est la longue partie de tarmac juste après la sortie de forêt, mais je croise en route des petites brebis et je trouve ça si beau, que ça me donne envie de continuer. J’atteins bientôt une autre partie de forêt, ça veut dire que je suis bientôt arrivé à Drumnadrochit. Cet endroit, je l’appelle la maison de Nessie, je trouve ça mignon et surtout je n’ai jamais réussie à prononcer correctement le nom du village. J’arrive enfin ! Je n’ai fait que 17 km aujourd’hui, mais cela m’a paru le double et demain, c’est la pire journée en termes de kilomètres. Je pose l’extension de moi-même (c’est-à-dire mon sac à dos) à l’auberge Loch Ness Backpackers avant de me rendre à Urquhart Castle en bus (5 min depuis Drumnadrochit avec Citylink, 35 min à pied). Je voulais juste revoir ce magnifique château, et prendre quelques photos fleuries. C’est vraiment beau, encore une fois le temps est avec moi, mes yeux n’auront jamais cessé d’être émerveillés sur cette semaine. Je rentre à pied, je passe effectuer des courses, et surtout je vais me reposer car demain c’est une journée à 30 km qui m’attends, néanmoins je ressors le bout de mon nez pour le coucher de soleil, mon dernier sur la Great Glen Way. Je m’endors le cœur en paix, comme chaque soir, je me dépasse, je suis alignée avec moi-même. Jour 6 et dernier jour de la Great Glen Way : De Drumnadrochit à Inverness, 33 km Je me réveille excitée comme une puce, il est 6 h 45 du matin, tout le monde dort encore dans l'hostel, mais, moi je suis bien réveillée, prête à en découdre avec ma dernière journée sur la Great Glen Way. Je suis proche de mon but : atteindre ma douce Inverness cet après-midi. Une demi-heure plus tard, me voilà partie, un bon petit déjeuner dans le ventre, je quitte Drumnadrochit au petit matin, sur le parcours, je découvre le Loch Ness Hub, et les autres propositions de randonnée, j’en vois une qui m’interpelle, l'Affric Kintail Way, je pense que ça sera mon prochain trek ! La première partie de la route, je longe l’A82, je vois le panneau indiquer Inverness, je suis en joie, je passe devant des Highlands Cows, un petit coucou et j’attaque le gros de l’étape. On m’avait prévenue ; les 10 premiers kilomètres, ce sont les pires, après, c’est plat… Effectivement, ça grimpe, encore et encore. Ce n’est pas facile, mais j’y vais, le sentier est forestier, ça fait du bien, car le soleil est vraiment présent, la route est bien pentue, mais je profite de chaque moment, j’atteins bientôt le registre de la Great Glen Way, je ne m’y attendais pas, mais je suis trop fière de renseigner mon périple et de laisser ma trace. Après ça, c’est vive le plat ! Une dernière récompense ultime m’attend, un view point sur le Loch Ness, le tout dernier de la Great Glen Way, je suis remplie d’émotion, les couleurs sont magnifique, le soleil et l’eau se touche presque, et les arbres viennent apporter une douce musique à mes oreilles, je bénirai longtemps ce moment. J’enchaîne une bonne partie dans les hauteurs, j’essaie tout de même de me dépêcher, car je n'en suis même pas à la moitié et il est quasiment 10 h du matin. Arrivé à Abriachan Forest, il doit me rester 18.8 km jusqu’à Inverness, je me dis, c’est bon ! Je tombe sur un robinet d’eau fraîche, ma fontaine de jouvence personnelle et j’espère que vous avez la référence ! Cette eau, c’est de l’or, il fait chaud, mes réserves sont bien entamées, clairement, je n’ai jamais été si heureuse de trouver de l’eau! Le robinet se situe juste après les oiseaux colorés de la forêt, très facile à trouver, c’est sur le chemin ! Je parcours assez vite la dernière partie forestière, avant d’arriver sur la partie de tarmac, une bien trop longue partie. C’était dur, mais dur... Je me revois littéralement pleurer de douleurs, car mes jambes et mes pieds n’avancent plus, le sol froid résonnent jusque dans mon vente, à ce moment, là, je suis dans une souffrance absolue. Je me dis que n’importe comment je dois finir, mais j’ai mal, je pleure sur pas mal de kilomètres, heureusement à ce moment-là, j’ai mes proches qui sont là, me soutiennent, je reçois des messages, des photos, des encouragements et clairement, ça me donnera la force de finir, et d’atteindre la prochaine partie forestière. Je n’ai jamais marché seule, j’ai toujours eu dans mon cœur toute ma famille pour continuer à avancer, je savais que par-delà l’univers, j’étais accompagné dans chacun de mes pas. J’en suis désormais au ¾, cette forêt est si agréable, ça me fait penser au sud le France, c’est sublime et le fait de marcher sur un chemin adéquat me fait vraiment respirer. Malheureusement, le tarmac m’a fait naître 2 énormes ampoules, et je finis les orteils emballottés dans du gros pansement… J’atteins la fin de la forêt et au loin dans les nuages, c’est enfin elle, Inverness. Déjà à ce moment-là, je n’y crois pas, je vois Inverness, je réalise que je marche depuis Fort William, c’est incroyable, il ne reste vraiment plus grand-chose ! Je m’auto-motive, je passe entre les maisons, et je finis par rejoindre le canal, je suis si proche de mon but, j’ose à peine le croire, mais me voilà à Ness Island, cet endroit que j’affectionne tellement, ou je me suis promenée un nombre incalculable de fois, j’y suis. Ce sont les derniers kilomètres de la Great Glen Way, c’est magnifique, les cerisiers sont en fleurs, il fait beau... Au loin, je vois le château d'Inverness, il ne reste plus que la dernière montée pour l’atteindre, j’y suis… A ce moment, mes émotions sont trop fortes, je me mets à pleurer de douleurs, de fierté, de fatigue et de joie, je l’ai fait ! 160 km de randonnée depuis Fort William, je l’ai fait !! Après ma randonnée sur le Great Glen Way Quelle aventure, j’écris ces quelques lignes, 3 semaines plus tard, et j’avoue ne pas réaliser que ça y est, je l’ai fait. Et, en plus des 127 kilomètres de la Great Glen Way, j’en ai fait 33 de plus, finalement 160 km en tout, et j’ai envie d’en faire d’autres. L’Ecosse est pour moi, une source d’inspiration si profonde ! J’ai appris bon nombre de choses durant mon expérience, mais surtout, une volonté à toute épreuve car certains moments ont été vraiment durs, mais au final j’en ressors vraiment plus forte, je ne garde en souvenir que cet état de flow qui me faisait sentir au bon endroit, au bon moment. C’est un sentiment très puissant, et je vous souhaite de le trouver également à travers vos voyages en Écosse, peu importe que vous veniez pour des randonnées, des explorations en voiture ou encore à dos de licorne, je vous souhaite d’être pris de cette amour, cette passion qui vous submerge totalement quand vous regarder les montagnes des Highlands ! Ce qui est sûr, c’est que la Great Glen Way marque le début de nombreuses aventures sur les terres mystiques Ecossaise…. Et j’ai hâte de découvrir ce que mon pays va me réserver au cours des prochains mois. Je tenais à remercier Jean, grâce à toi, je réalise un de mes rêves : partager mes récits d’aventures avec les autres, merci pour ta confiance et ton soutien durant mon expérience. Merci de laisser ma plume écrire un récit pour ton blog. Un grand merci également à mes proches de par le monde qui m’ont soutenus avec tant de passion et d’amour. Jamais n’aurait pu finir sans vous, je suis si chanceuse de vous avoir dans ma vie. Pour finir merci à toutes les personnes croisées sur sur mon chemin qui m’ont aidées, conseillées, avec qui j’ai échangé simplement quelques mots, vous restez dans mon cœur, c’est sûr. Et pour finir à vous, qui avez pris un moment pour lire mon aventure, ça compte énormément pour moi. Voici comment je clos mon aventure, le cœur chargé de passion, et des paysages plein la tête… Je vous souhaite de venir découvrir à votre tour, le plus beau pays du monde, et d’en tomber amoureux. Mes bonnes adresse sur la Great Glen Way Fort William: Mountain Warehouse (materiel rando): 10-14 High street Food : Lidl et Morrison dans le centre Dodo: Bacpakers Fort William Alma Roads +44139770011 Spean Bridges: Dodo: Oak Hill Room with a view (Airbnb et Booking) Food : petit Spar et la pharmacie juste à côté qui est une pépite en cas de pépin South Laggan : Dodo et food: Great Glen Hostel +441809501430 Fort Augustus: Food : Londis Supermarket et beaucoup de restaurant Dodo : Morag’s Lodge +441320366289 Invermoriston: Food: Invermoriston Community Shop 22 High Street Altsigh: Dodo et food: Lochside Hostel , Loch Ness +441320351274 Drumnadrochit: Dodo: Loch Ness Backpackers Lodge +441456450807 Food: Scotmid Coop Ce récit de Fanny vous a donné envie de randonner en Ecosse ? Vous aimerez aussi cet article écrit par Maëlle

  • Balade à Chilham dans le Kent, un des plus beaux villages d’Angleterre.

    Niché dans la magnifique campagne du Kent, Chilham est un des plus beaux villages d’Angleterre. Proche de Douvres et de Londres, voisin immédiat de Canterbury, il vous sera très facile de faire un tour à Chilham pendant votre voyage en Grande-Bretagne. L’agitation des villes est bien loin. Ici tout appelle au calme et vous invite à une balade ressourçante au milieu des maisons à colombages parfaitement préservées. Chilham, c’est une étape que je coche à chaque fois quand je pars visiter la Grande-Bretagne ! Ça me permet de faire une dernière halte des plus agréables avant de reprendre le bateau à Douvres pour rentrer en France. Et vous allez certainement avoir envie de faire pareil que moi après la lecture de cet article. Suivez le guide, je vous emmène dans le Kent pour visiter Chilham, un des plus beaux villages d’Angleterre ! Visiter le village de Chilham dans le Kent. Le village de Chilham s’organise autour de sa magnifique place centrale bordées de maisons classées aux monuments historiques, remontant pour la plupart au Moyen-Âge. Les deux édifices principaux de Chilham se trouvent à chacune de ses extrémités. D’un côté de la place, on trouve une superbe église du 15ème siècle dans le cimetière de laquelle est supposée reposer la dépouille de Thomas Beckett. De l’autre côté, la place centrale est dominée par l’imposant château de Chilham. Construit au 17ème siècle, c’est une propriété privée dans laquelle vivait Stuart Wheeler, un richissime financier décédé en juillet 2020. Les jardins du château sont ouverts au public tous les mardi et jeudi de mai à septembre. Que faire à Chilham ? Après avoir parcouru les quelques belles ruelles du village de Chilham, vous avez plusieurs possibilités pour prolonger cette belle visite. Vous pouvez choisir de déguster un délicieux gâteau dans l’excellent The Church Mouse Tea Room, situé sur la place centrale. Pour ceux qui préfèrent un repas ou simplement profiter d’une pinte de bière locale, le White Horse Inn est un de mes pubs préférés en Grande-Bretagne. Là aussi implanté sur la place centrale, ce pub a été créé au 16ème siècle. Que vous profitiez de son intérieur chaleureux au coin du feu ou dehors dans son beau jardin, le White Horse vous séduira vous aussi à coup sûr. Il y a également le Woolpack Inn, le deuxième pub à Chilham, situé dans le bas du village. Je n’ai pas encore eu l’occasion de le tester. On trouvait avant sur la place centrale de Chilham un très joli magasin de souvenirs. Malheureusement celui-ci est fermé depuis plusieurs années maintenant. Quelques anecdotes sur Chilham. Un décor de séries so british Pas étonnant que la télévision ait choisi Chilham pour décor de plusieurs séries. Ainsi l’épisode « Le Noël d’Hercule Poirot », avec David Suchet y a été tourné ainsi que « La plume empoisonnée », tiré là aussi d’un roman d’Agatha Christie et ayant pour personnage principal Miss Marple. Du champagne à Chilham ? Ça pourrait sembler incongru, pourtant en 2017 Pierre-Emmanuel Taittinger, président de la célèbre maison du même nom, a planté sur les coteaux de Chilham les premières vignes du domaine Evremond pour produire un vin pétillant haut de gamme sur les terres anglaises, relançant ainsi le débat sur les origines du Champagne. Où se trouve Chilham ? Chilham est situé dans le comté du Kent, au sud-est de l’Angleterre, dans la zone des Kent Downs, une Area of Outstanding Natural Beauty. Comment aller à Chilham ? En voiture : Chilham n’est qu’à 15 minutes de route de Canterbury en descendant l’A28 En arrivant à Douvres avec un ferry de la compagnie DFDS partant de Calais ou Dunkerque, il vous faudra rouler 30 minutes pour arriver à Chilham. Si vous venez de Londres, c’est 1h30 de trajet en voiture qu’il faut compter pour rejoindre Chilham. Un parking avec des toilettes publiques est situé au bas du village. En train : Il est possible également d’aller à Chilham en train. Il y a une ligne directe qui part de la gare St Pancras, à Londres, et dessert la gare de Chilham. Chilham en images Que faire dans les environs de Chilham dans le Kent ? Etant seulement situé à 15 kilomètres de Chilham, il serait dommage de ne pas profiter de votre passage ici pour aller visiter Canterbury, une splendide ville du Kent. Si vous avez le temps, le château de Leeds est un incontournable du Kent. Vous le trouverez à 30 minutes de route de Chilham. Toujours à 30 minutes de route de Chilham, la jolie station balnéaire de Whitstable vous permettra d’aller voir la mer et de déguster un délicieux fish and chips. Pour plus d'idées de visite dans les environs de Chilham, n'hésitez pas à consulter notre guide voyage sur le Kent. J'espère que cette balade en image vous a donné envie de visiter Chilham. Cet endroit est pour moi un des plus beaux villages d'Angleterre et je vous souhaite de pouvoir vous y arrêter prochainement ! Vous avez déjà été à Chilham ? Racontez-nous votre découverte de ce village en commentaire. (En réservant votre logement via les formulaires Booking.com présents sur le site, vous engendrez des commissions qui permettent de soutenir A Kiss from UK sans surcoût pour vous. ) Découvrez tous les plus beau villages de Grande-Bretagne dans cet article :

  • Où voir des Macareux en Ecosse, en Angleterre et au Pays de Galles ?

    En français, on l'appelle macareux moine mais je trouve le terme anglais de puffin tellement plus doux et mignon pour désigner cet irrésistible clownsdes mers. Et ça tombe bien car la Grande-Bretagne est la destination idéale pour admirer ces charmants petits oiseaux au bec coloré ! Dans cet article, je vais vous présenter les meilleurs endroits pour voir des macareux moines en Ecosse, en Angleterre et au Pays de Galles. Je vous dirai aussi quelle est la meilleure période de l’année pour partir à la recherche des macareux moines en Grande-Bretagne. Amateur de photo animalière ou admirateur de la nature, vous trouverez aussi ici plein de conseils utiles pour profiter au mieux de votre rencontre avec les puffins et je vais vous présenter les autres oiseaux marins qui peuplent les côtes britanniques et que l’on rencontre souvent aux endroits où sont les macareux moine. Les puffins offrent un spectacle qui touchera les petits comme les grands et je suis sûr que vous allez tomber fous amoureux de ces petits volatiles marins aux airs de pingouin croisé avec un toucan et de leurs mimiques aussi maladroites que touchantes. Au sommaire de cet article : A propos des puffins. Quand peut-on voir des macareux moine en Grande-Bretagne ? Où peut-on voir des puffins en Ecosse ? Où peut-on voir des puffins en Angleterre ? Où peut-on voir des puffins au Pays de Galles ? Quels sont les autres oiseaux marins à admirer en Grande-Bretagne ? Des oiseaux menacés d'extinction. Que faut-il pour voir et photographier les macareux moine ? La carte des lieux où voir des puffins en Grande-Bretagne. A propos des macareux moines. Petit oiseau de la famille des pingouins, le macareux moine a une taille à l’âge adulte d’environ 30 centimètres et une espérance de vie de 25 ans. Sa figure ronde et son bec coloré en fait un oiseau facilement identifiable qu’on surnomme parfois le perroquet des mers même si son attitude malhabile lorsqu’il marche où atterrit après un vol hésitant justifie plus son surnom de clown des mers. De mimiques, le puffin n’en manque pas et c’est un vrai spectacle que d’admirer le comportement d’un macareux moine, notamment quand il revient le bec chargé d’anguilles des sables. Il peut en ramener plus de 30 à la fois en revenant de sa pêche en mer ! Le macareux moine est fidèle à sa partenaire et la retrouve à chaque période de reproduction. Le seul œuf que donnera la femelle sur l’année est déposé au fond d’un terrier qui est réutilisé par le couple d’année en année. Ils s’installent généralement dans un endroit à l’abri des prédateurs terrestres comme les rats. C’est pourquoi les lieux que vous découvrirez plus loin dans cet article sont souvent des îles isolées qui ne leurs sont pas accessibles. Quand peut-on voir des puffins en Grande-Bretagne ? Les macareux moines ne vivent sur les côtes de Grande-Bretagne que quelques mois dans l’année, durant la période de reproduction et de nidification. Ainsi la seule période de l'année où vous pourrez voir des puffins en Ecosse, en Angleterre et au Pays de Galles court de début avril à fin juillet. En dehors de cette période qui va du début du printemps au milieu de l'été, il vous sera impossible de voir des puffins en Grande-Bretagne car ceux-ci seront repartis vivre en pleine mer. Cette période passée sur les côtes est le temps qu'il faut aux puffins pour s’accoupler, pondre et couver l’œuf pendant une quarantaine de jours avant de le voir éclore. Une fois que l’oisillon, que l’on appelle puffling en anglais, a pris son envol à la fin du mois de juillet, les macareux moine se dirigent à nouveau vers le large où ils resteront jusqu’au printemps suivant pour recommencer ce cycle. Voici comment se déroulent les quelques mois sur les côtes britanniques des macareux moines : Début avril : les puffins reviennent vers les côtes et préparent leurs terriers Mi-avril à mi-mai : ponte des œufs. Mi-mai à mi-juin : éclosion des œufs Fin mai à mi-juillet : les poussins sont nourris par leurs parents avec les anguilles des sables qu’ils ramènent à foison dans leurs becs. Fin juin à fin juillet : les petits macareux prennent leur envol et les puffins repartent vers le large. Où peut-on voir des macareux moines en Grande-Bretagne ? Vous allez découvrir ici les meilleurs endroits d’Angleterre, d’Ecosse et du Pays de Galles pour voir des puffins. Certains sont de vrais paradis pour admirer ces oiseaux qui y sont en nombre, d’autres ne permettent d’en voir que quelques-uns au milieu d’autres espèces plus dominantes. C’est pourquoi je vous ai fait une petite échelle pour que vous puissiez aisément identifier la facilité pour voir des macareux moines, la quantité d’autres espèces d’oiseaux à cet endroit et la proximité que vous aurez avec ces animaux à chaque endroit que je vais vous présenter. 🐧 : quelques rares puffins / 🐧🐧 : puffins en nombre conséquent / 🐧🐧🐧 : le paradis des puffins 🕊️ : quelques autres oiseaux / 🕊️🕊️ : autres oiseaux en nombre conséquent / 🕊️🕊️🕊️ : le paradis des autres oiseaux marins 🔎: les puffins sont un peu loin / 👓 : on peut les observer sans trop de problème / 👀: ils sont juste à vos pieds. Les meilleurs endroits où voir des macareux moines en Ecosse : Voici les endroits où vous pourrez voir des macareux moine pendant votre voyage en Ecosse. Si certains sont dans des zones reculées ou éloignées comme les Shetland, d’autres se trouvent dans des lieux facilement accessibles depuis Edimbourg où que vous pourrez placer facilement sur l’itinéraire de votre road trip, par exemple en parcourant la North Coast 500. Notez que certains de ces lieux où se trouvent les puffins sont des îles dont l'accès est toujours soumis aux conditions météo. Les excursions en bateau qui y mènent peuvent donc être annulées en dernières minutes par les compagnies qui vous proposeront alors un report ou un remboursement. - L'île de May (Fife) 🐧🐧🐧/🕊️🕊️🕊️/👀 Située dans l’estuaire du Forth, au nord d’Edimbourg, l’île de May est assurément un des meilleurs endroits en Ecosse pour admirer des puffins. Des centaines de milliers d’oiseaux marins, dont les macareux moine, ont fait de cette petite île de moins de 2 kilomètres de long sur 500 mètres de large leur territoire favori en Ecosse au plus grand plaisir des visiteurs qui viennent chaque jour durant la saison adéquate profiter de ce spectacle magique. Le gros avantage de l’île de May c’est que les scènes sont variées et que, malgré la foule relative qui débarque sur l’île en même temps, il est facile de trouver un endroit pour profiter calmement de la beauté de ces puffins en étant seul avec ces oiseaux. Le départ des excursions en bateau vers l’île de May se fait soit d’Anstruther dans le Fife ou de North Berwick, dans l’East Lothian. Découvrez-en plus sur l’île de May dans mon guide sur la Péninsule de Fife. - Sumburgh Head (Shetland) 🐧🐧/🕊️🕊️/👀 Si un jour vous allez dans les Shetland, il vous sera alors très facile d’aller admirer les puffins à Sumburgh Head, le point le plus au sud de l’île principale de cet archipel du nord de l’Ecosse. Ces oiseaux au bec coloré sont partout sur les falaises qui entourent le phare et ils n’hésitent pas à s’approcher au plus près de vous. Un superbe endroit en Ecosse pour admirer les macareux moine ! Découvrez-en plus sur Sumburgh Head dans mon guide sur les Shetland. - Puffin Cove (Caithness) 🐧🐧/🕊️/🔎 Lors d’un road trip sur le North Coast 500, vous pourriez facilement rater la très justement nommée Puffin Cove. Elle se situe juste à l’entrée du Caithness, tout au nord de l’Ecosse, et cet endroit sauvage qui s’atteint après une courte marche dans la lande et une descente raide le long des collines pentues offre une superbe opportunité d’admirer les macareux moine en plus de profiter d’un décor grandiose. Certes les puffins ne sont pas ici tout proches, préférant coloniser un îlot voisin coupé des côtes par la mer sur lequel on aperçoit les milliers de terriers. Mais certains puffins n’hésitent pas à s’éloigner un peu de leur territoire pour voler de l’autre côté de la rive et s’installer en contrebas de l’étroit sentier sur lequel vous pourrez les admirer d’un peu plus près. La beauté du spectacle offert par les macareux de Puffin Cove, même si des jumelles seront nécessaires pour pleinement en profiter, vous fera oublier les efforts nécessaires pour atteindre cet endroit encore méconnu. Découvrez-en plus sur Puffin Cove dans mon guide sur le Caithness. - Hernaness (Shetland) 🐧🐧🐧/🕊️🕊️🕊️/👀 Pour aller voir les puffins d’Hermaness, il faut mener une sorte d’’expédition qui vous mènera au point le plus haut de Grande-Bretagne. Pour cela il vous faudra, une fois en Ecosse, rejoindre les Shetland en bateau ou en avion avant de faire deux autres traversées pour atteindre l’île d’Unst. Une fois arrivé là-bas, le périple n’est pas fini car c’est une randonnée de 10 kilomètres en tout à laquelle il va falloir s’attaquer pour visiter Hermaness, un des endroits les plus incroyables d’Ecosse où les puffins, mais aussi les Fous de Bassan, sont rois. Dans des décors dignes de Jurassic Park, les macareux moines sont là en nombre à chaque pas que vous faites. Un régal et le fait que ces oiseaux ne soient pas farouche vous permet avec un peu de patience d’assister à de jolies scènes où les macareux moine se promènent autour de vous sans prêter la moindre attention à votre personne. Un lieu magique pour voir des puffins en Ecosse ! Découvrez-en plus sur Hermaness dans mon guide sur les Shetland. - Troup Head (Aberdeenshire) 🐧/🕊️🕊️🕊️/👓 Sur les côtes de l’Aberdeenshire, les amateurs de photos animalières viennent surtout dans la Réserve Naturelle de Troup Head pour admirer l’importante colonie de Fous de Bassan qui peuple cet endroit. Mais au milieu des immenses volatiles blancs, vous pourrez apercevoir quelques puffins qui se cachent dans les creux des falaises vertigineuses. Pas forcément le lieux le plus évident d’Ecosse pour voir des puffins mais le spectacle magistral offert par le vol incessant des Fous de Bassan vous hypnotisera à coup sûr. - Staffa et les Treshnish Isles (île de Mull) 🐧🐧/🕊️🕊️/👀 Sur l’heure que vous pourrez passer sur Staffa, vous n’aurez que peu l’occasion d’aller profiter des puffins qui peuplent aussi cette île exceptionnelle d’Ecosse connue pour sa grotte de Fingal entourée de roches basaltiques. Mais en faisant une excursion depuis Tobermory qui combine cette île de Staffa à celles de Treshnish, vous aurez alors là tout le loisir d’aller observer des macareux moines. Cette excursion est proposée par Staffa Tours. Découvrez l’incroyable île de Staffa dans cet article que je lui ai consacré. - Brough of Birsay (Orcades) 🐧🐧/🕊️/👀 Vous trouverez dans les Orcades plusieurs endroits où admirer des puffins. Parmi ceux-ci, l’île de marée de Brough of Birsay est celui le plus accessible, à conditions d’avoir bien vérifié les horaires de marées auparavant. Une fois arrivé dans ce superbe lieu, vous pourrez, en plus de profiter des paysages magnifiques, passer du temps à chercher après les puffins qui peuplent les falaises abruptes. Une fois l’endroit où ils nichent repéré, vous n’aurez plus qu’à savourer le spectacle ! Découvrez Brough of Birsay dans mon guide sur les Orcades. - Duncansby Head (Caithness) 🐧/🕊️️/👓 La pointe de l’extrême nord-est de l’Ecosse est un très bel endroit pour admirer les puffins même s’il faut pour cela sortir un peu des sentiers tracés. Si vous viendrez ici surtout pour admirer les paysages grandioses des stacks rocheux de Duncansby Head, vous pourrez ici entre avril et fin juillet, découvrir les puffins qui, à première vue, se cachent complétement des regards des marcheurs de passage. Pour les voir, il faut longer les falaises qui se trouvent sur la première partie du sentier. Après que celui-ci soit composé de planche en bois sommaires, continuez en longeant la clôture vers l’est jusqu’à arriver à une barrière fermée. Enjambez-là, il n’y a aucun risque. En descendant sur quelques mètres vous arriverez à un point de vue magistral et découvrirez des stack rocheux invisibles depuis les hauteurs qui abritent des puffins. Après être remonté, continuez à longer la clôture jusqu’à ce qu’elle forme un angle droit au moment où elle longe un promontoire donnant sur les stacks. Il faudra être un peu plus prudent mais vous pouvez aussi enjamber cette clôture en faisant attention aux barbelés pour admirer les puffins que vous avez de fortes chances de voir juste en-dessous de vous. Découvrez Duncansby Head dans mon guide sur le Caithness. - St Kilda (St Kilda) 🐧🐧🐧/🕊️🕊️🕊️/👓 Bien sûr ce n’est pas l’envie de voir des puffins qui doit vous pousser à vous rendre à St Kilda, l’archipel le plus isolé d’Ecosse. Mais dans cet endroit époustouflant et chargé d’Histoire, doublement classé à l’UNESCO, il est possible d’admirer ces charmants macareux moines en plus de quantité d’autres oiseaux qui évoluent dans des paysages à couper le souffle. Je ne vais pas m’étaler sur cet archipel dans ce guide sur les endroits où voir des puffins en Ecosse car vous serez peu malheureusement à avoir la chance de le visiter un jour mais c’est l’occasion de rappeler que ce lieu grandiose existe et que vous pouvez découvrir mon article sur mes 5 jours passés sur St Kilda si vous voulez en savoir plus sur celui-ci. - Handa Island (Sutherland) 🐧🐧/🕊️🕊️/👀 Au nord-ouest de l’Ecosse, l’île d’Handa, située dans le Sutherland, est aussi réputée pour la large colonie de puffin qu’elle abrite. N’hésitez pas à y faire une randonnée lors de votre road trip sur la North Coast 500. Les départs en bateau pour cette île se font depuis le hameau de Tarbet avec Handa Ferry. Les endroits où voir des puffins en Angleterre : - Les îles Farne (Northumberland) 🐧🐧🐧/🕊️🕊️🕊️/👀 C’est un lieu méconnu en dehors de la Grande-Bretagne mais les îles Farne, situées à quelques kilomètres des côtes du Northumberland, sont un des meilleurs endroits d’Angleterre et du monde pour admirer les macareux moine. C’est même ici que le tout premier protectorat de l’histoire concernant les oiseaux a été édicté au 8ème siècle. Autant dire que ça fait donc des siècles que cet archipel est le paradis des puffins et des autres oiseaux marins britanniques. Les excursions partent du village de Seahouses et vous permettent de passer une heure sur une de ces îles protégées par le National Trust où vous serez vraiment au plus près possible des macareux moine qui viendront même déambuler à vos pieds. Un coin magique à explorer en Angleterre pour observer les puffins ! Découvrez-en plus sur les îles Farne dans mon guide sur le Northumberland. - Bempton Cliff (Yorkshire) 🐧/🕊️🕊️🕊️/👓 Les falaises spectaculaires de Bempton Cliffs sont réputées pour être un des meilleurs endroits de Grande-Bretagne pour admirer des Fous de Bassan et je peux vous dire que cette réputation n’est pas le moins du monde galvaudée et ravira tous les visiteurs qui se rendent ici quand ces oiseaux majestueux y sont. Dans la nuée de plumages blancs, vous verrez peut-être en étant attentif quelques becs colorés de puffins qui vivent aussi dans ce lieu grandiose du Yorkshire. Découvrez en plus sur Bempton Cliffs dans mon guide sur les North York Moors. Les endroits où voir des puffins au Pays de Galles - Skommer Island (Pembrokeshire) 🐧🐧🐧/🕊️/👀 Avec les îles Farne et celle de May, l’île de Skomer est le troisième endroit le plus réputé de Grande-Bretagne pour voir des macareux moine. Située dans le Pembrokeshire, elle est aussi connue pour être souvent rendue inaccessibles aux bateaux à cause des marées et des vents défavorables. C’est donc une petite victoire que d’y poser pied, chose que je n’ai pu faire en juin 2023 après une tentative infructueuse quelques années plus tôt. Ce qui est marquant sur Skomer quand on a pu découvrir d'autres endroits célèbres pour l'observation d'oiseaux et que cette île est vraiment dédiée aux puffins. Peu d'autres espèces concurrencent ici ces charmants oiseaux au bec coloré et vous pourrez les admirer en de nombreux endroits de cette grande île protégée que vous aurez 5h pour explorer. Les excursions se font au départ de Martin's Haven, à 15 minutes en bateau de Skomer. La seule compagnie autorisée à accoster sur l'île est Pembrokeshire Island Boat Trip. Comme pour beaucoup d'autres endroits cités ici, il est grandement recommandé de réserver votre excursion longtemps en amont. - Puffin Island (Anglesey) 🐧🐧/🕊️🕊️/👓 Cette île située juste au large d’Anglesey doit son nom aux macareux moine qui la peuplent. Si pendant de nombreuses années ceux-ci avaient presque entièrement déserté cet endroit à cause des rats bruns qui avaient envahi l’île et chassé les oiseaux, une large opération menée pendant les années 90 a permis à cette île de voir sa population de puffins revenir et croître. Il n’est pas possible de débarquer sur Puffin Island mais des tours en bateau sont proposés au départ de Beaumaris pour une excursion qui vous fera faire le tour de l’île afin d’admirer les oiseaux de près. Les autres oiseaux marins à admirer en Grande-Bretagne. Les puffins sont rarement la seule espèce que vous trouverez aux différents endroits que je vous ai présentés dans cet article. Voici une petite présentation des autres oiseaux marins que vous pourrez admirez en même temps que les puffins en Angleterre, en Ecosse et au Pays de Galles. Petit Pingouin (nom anglais : Razorbill) Ces petits oiseaux, appelés aussi Pingouin torda, ont une classe incroyable avec leur bec barré d’une rayure blanche qui contraste avec leur tête d’un noir profond. D’une taille sensiblement identique aux puffins, on les trouve souvent aux mêmes endroits et il n’est pas toujours aisé de différencier les deux espèces au premier abord si vous êtes un peu loin d’eux. On peut voir les Petits Pingouins sur les côtes britanniques de début mars à fin juillet. Guillemot de Troïl (nom anglais : Common Guillemot) Plus grands que les puffins et les razorbills, les guillemots de Troïl (avouez que ça sonne comme un nom du Seigneur des Anneaux) se distinguent aussi d’eux par leur long bec pointu et leur couleur tirant plus vers le brun foncé que vers le noir. Les guillemots de Troïl sont de vrais champions de plongée, n’hésitant pas parfois à aller chercher leurs proies à plus de 150 mètres de profondeurs. La meilleure période pour voir les Guillemots de Troïl sur les côtes britanniques va de mars à fin juillet. Sterne Arctique (nom anglais : Artic Stern) Il est peu probable que vous oubliez votre première rencontre avec les sternes arctiques. Ces petits oiseaux ont en effet une façon de défendre leur territoire et les nids qui s’y trouvent d’une façon qui peut laisser des traces en attaquant à coups de leur long bec rouge et aiguisé la tête de ceux qui se promènent dans les environs. C’est pour éviter de revenir avec le crâne en sang qu’il est souvent recommandé d’avoir un chapeau ou une casquette ou de porter un bâton au-dessus de soi. Vous pourrez voir des sternes arctiques en Grande-Bretagne d’avril à septembre. Cormoran Huppé (nom anglais : common Shag) Cousin du grand cormoran, le cormoran huppé a lui aussi un plumage noir aux reflets verts. Adorant prendre possession des rochers situés juste à fleur d’eau, le cormoran aime étendre ses ailes une fois revenu de l’eau pour se sécher. Lorsqu’il couve ses œufs ou veille sur sa jeune progéniture, il vous lancera alors des cris rauques et vous fixera avec son regard vert pénétrant. On peut voir des cormorans sur les côtes britanniques toute l’année mais la période où ils sont le plus nombreux et facilement visible va de mars à octobre. Fulmar Boréal (nom anglais : Northern Fulmar) Ressemblant fortement à un goéland, le fulmar est un oiseau très facile à observer en Grande-Bretagne où il investit en meute les falaises de nombreux endroits côtiers. Attention de ne pas essayer de vous en approcher car les fulmars sont très adroits pour projeter à un mètre d’eux une substance jaune, huileuse et odorante en direction des intrus trop téméraires ! On peut voir des fulmars toute l’année en Grande-Bretagne. Grand Labbe (nom anglais : Great Skua / Bonxie) Le Grand Labbe, que vous rencontrerez souvent sous son surnom de Bonxie en Grande-Bretagne, est un oiseau prédateur qui n’hésite pas à s’en prendre aux autres espèces pour se nourrir et n’est menacé que par quelques variétés de rapaces. Appelé le pirate des mers pour sa témérité à toute épreuve et son sens de la bagarre, il n’a d’ailleurs pas peur de foncer en vol sur les humains qui se promènent dans les zones herbeuses où il pose ses œufs. Pour en avoir été victime, je peux vous dire que vous prenez vite vos jambes à votre cou quand un bonxie s’en prend à vous ! On peut voir les Grand Labbe en Grande-Bretagne d’avril à fin juillet. Mouette tridactyle (nom anglais : Kittiwake) Contrairement aux autres espèces de mouettes, celle-ci ne s’approche des côtes que pour la reproduction et la nidification. On peut voir des Kittiwake en Grande-Bretagne au printemps et à l’été. Fou de Bassan (nom anglais : Gannet) C’est le plus gros oiseau des mers d’Europe. Avec sa tête jaune et son corps blanc à l’âge adulte (plus son plumage est tacheté de noir, plus le Fou de Bassan est jeune), le Fou de Bassan est un oiseau majestueux aussi bien en vol où sa tête semble scanner la mer comme un radar à la recherche d'une proie, que sur terre où les interactions avec sa partenaire donnent des scènes irrésistibles. St Kilda et l'île de Noss sont deux endroits incroyables pour admirer les Fous de Bassan virevolter autour de falaises spectaculaires au cours d'une excursion en bateau. Il y a aussi plusieurs endroits en Grande-Bretagne où vous pouvez approchez de près les Fous de Bassan comme Bempton Cliffs, Hermaness ou Troup Head et, si l’approche est parfois odorante à cause des effluves du guano avec lequel ils fixent leurs nids aux falaises, le spectacle est toujours grandiose ! Les Fous de Bassan peuvent être vus sur les côtes britanniques de Janvier à septembre. Des oiseaux menacés d’extinction. La grippe aviaire qui a durement frappé les colonies d’oiseaux de Grande-Bretagne en 2022 fait que plusieurs espèces dont je vous ai parlé ici, pour lesquelles la tendance était déjà préoccupante, sont désormais menacées d’extinction. La grippe aviaire a impacté considérablement les Fous de Bassan mais n’a pas épargné non plus les puffins, les kittiwakes et les cormorans qui se retrouvent sur la liste rouge des espèces d’oiseaux britanniques menacées d’extinction. En haut de cette triste liste figurent les Grands Labbes. Sur les 16000 bonxies que compte la planète, 10000 vivent en Ecosse, en Angleterre ou au Pays de Galles et l’épidémie les a frappé de plein fouet... Concernant les macareux moines, leurs sites de nidification et leur approvisionnement en nourriture sont menacés, et la population britannique pourrait chuter de 90 % au cours des 30 prochaines années selon les dernières études. La Royal Society for the Protection of Birds (RSPB) est l’organisation qui veille à la protection de ces oiseaux en Angleterre, en Ecosse et au Pays de Galles par le biais d’actions de sensibilisations et la gestion de réserves naturelles dans toutes la Grande-Bretagne. Si vous souhaitez soutenir cette organisation pour qu’elle puisse permettre aux générations futures de s’émerveiller devant le vol d’un Fou de Bassan ou la démarche comique d’un puffin, n’hésitez pas à faire un don à la RSPB. Quel équipement faut-il pour photographier les puffins ? Il est temps d’aborder la question de savoir comment immortaliser votre rencontre avec les puffins lorsque vous partirez les voir en Angleterre, en Ecosse et au Pays de Galles. Je vous l’ai dit dans la présentation, les macareux moines sont des petits oiseaux qui font environ la taille d’un pigeon et ils ne seront pas toujours assez près pour pouvoir les photographier de façon satisfaisante. Il n’est pas question ici de vous inciter à acheter un matériel coûteux pour cette occasion spécifique mais juste de vous dire que, pour ramener de belles photos, un simple smartphone ne suffira sans doute pas. Essayez de trouver un pigeon à une vingtaine de mètres de vous et photographiez-le avec l’appareil photo de votre téléphone, vous aurez alors à peu près le résultat de ce que donnera une photographie de puffin une fois sur place dans les conditions moyennes des lieux que je vous ai présenté. Parfois ils sont plus proches, parfois plus loin mais cette distance est un peu standard. A 20 mètres, la photo de votre smartphone ne sera peut-être pas des plus nettes si vous avez zoomé ou des plus jolies si vous n’avez qu’un petit point noir au bec coloré perdu dans le décor. Si vous avez un appareil photo muni d'un zoom, vous pourrez espérer pouvoir faire de jolis clichés au cadrage serré sur le puffin avec des focales autour de 200mm mais un 400mm sera plus satisfaisant. Pour vous donner une idée, la grande majorité des photos que j’ai prises et que je vous ai présentées ici ont été faite avec un objectif pouvant atteindre les 500mm ce qui m’a été des plus pratiques pour m’adapter aux différentes situations. Cette petite vidéo que j'ai prise sur l'île de May devrait mieux démontrer l'importance d'une optique adéquate pour photographier les puffins : SI votre but est vraiment de pouvoir photographier les puffins et de ramener de beaux clichés des macareux moines à afficher dans votre salon, alors il vous faudra peut-être vous orienter vers un équipement adapté à ce genre de photographie animalière. La lumière au moment de votre rencontre avec les puffins aura aussi son importance, mais ça c'est valable quel que soit le type de photographie auquel on s'adonne. En dehors de l'aspect photographique, une bonne idée, relativement peu onéreuse elle, est d’investir dans une paire convenable de jumelles pour pouvoir admirer les puffins en détail. La carte des lieux où voir des Puffins en Grande-Bretagne : J'espère que cet article vous a appris plein de chose sur les puffins et que vous y avez trouvé des conseils utiles pour aller admirer les oiseaux marins pendant votre prochain voyage en Grande-Bretagne !

  • Faut-il visiter John o’Groats, l'endroit le plus au nord d'Ecosse ?

    C’est souvent un des premiers lieux que l’on coche lorsqu’on prépare un road trip sur la North Coast 500. Situé dans le Caithness, tout au nord de l’Ecosse, John o’Groats a la réputation d’être le point le plus septentrional de Grande-Bretagne et la photo au côté du panneau commémorant cela est pour beaucoup un cliché incontournable d'un voyage dans ces terres du nord de l'Ecosse. En plus de vous raconter la longue et drôle d'histoire de ce petit hameau, je vais vous dire ici ce que vous pouvez faire à John o’Groats et si visiter John o’Groats est vraiment si indispensable que cela lors d’un voyage dans le Nord de l’Ecosse. L’histoire de John o’Groats En 1496, le Roi Jacques IV accorde à un hollandais installé dans la région nommé Jan De Groot le droit exclusif d’exploiter une ligne de ferry reliant le nord des Highlands aux Orcades, récemment cédées à l’Ecosse par le Danemark en 1469. Le tarif pour emprunter cette ligne avait été fixé par les autorités à un Groat, une ancienne monnaie qui avait cours en Ecosse. Suite à l’octroi de cette franchise, De Groot commença à aménager les environs du port sur les terres qu’il louait au Clan Sinclair. Père de sept fils qui se disputaient ses faveurs en vue d’une fructueuse succession, Jan De Groot résolut le problème en faisant construire une maison octogonale avec huit portes, une pour chacun de ses enfants et une pour lui-même. Le salon était lui aussi orné d’une table octogonale pour qu’aucun membre de la famille n’ait le sentiment de présider l’assemblée. Jan De Groot s’éteint en 1568 et fut enterré dans l’église voisine de Canisbay où sa pierre tombale se trouve encore. Pendant les siècles suivants, ce lieu était référencé sous le nom de la ville de Duncansby et le port sous le nom de Ferry Haven. La maison, devenue une ruine au fil du temps, était connue sous le nom de Johnny Grott's House au 18ème siècle. L’essor du tourisme à John o’Groats Quand la ligne de chemin de fer finit par arriver à Wick et Thurso en 1874, les deux villes les plus importantes du Caithness, les touristes commencèrent à s’intéresser à cette région jusque-là isolée. Construit en 1875 par un membre du Clan Sinclair, le John o’Groats Hotel a été bâti à l’emplacement de la maison de Jan De Groot, qui n’était déjà depuis longtemps plus qu’une ruine, en s’inspirant de son architecture octogonale. L’idée d’implanter cet hôtel tout au nord de l’Ecosse était d’attirer une clientèle qui, arrivant en train à Wick, séjournerait ici plusieurs jours pour profiter du grand air en se baladant le long des côtes ou en jouant au golf sur le parcours à 9 trous aménagé à côté de l’hôtel. Les riches familles britanniques venaient même alors jusqu’ici dans de petits avions pour frapper la balle sur ce green du bout du monde. Voici une incroyable vidéo de 1926 qui va vous montrer à quoi ressemblait John o’Groats et son hôtel à cette époque. Sentant l’opportunité, l’épicier du village, George Manson, décida de changer le nom du bureau de poste qu’il tenait en « John o’Groats » et d’y vendre les premiers souvenirs estampillé de ce nom évoquant le nord de l’Ecosse lorsque l’hôtel fut construit ici. Pour attirer encore plus de visiteurs, on commença à dire de ce hameau qu’il était le point le plus au nord de Grande-Bretagne, honneur qui devrait pourtant être réservé à la Péninsule de Dunnet Head situé juste à côté. Au fil du temps d’autres commerces de souvenir vont venir se concurrencer ici dans cet endroit dont tous les petits britanniques apprennent le nom à l’école pendant leurs cours de géographie. Tombé à l’abandon dans les années 90, l’hôtel a été complétement rénové en 2013 avec l’addition de plusieurs éléments d’inspiration nordique. Le coût de l’opération s’est élevé à 2 millions de Livres Sterling. Désormais appelé "The Inn at John O’Groats", l'établissement ne fait plus fonction d'hôtel mais propose des locations d'appartements et de lodges. Un panneau indicateur devenu iconique du nord de l'Ecosse En janvier 1960, Barbara Moore, une scientifique russo-britannique, militante végétarienne âgée de 57 ans, va entreprendre de relier en marchant les deux points les plus éloignés de Grande-Bretagne en ne s‘alimentant que de fruits, de miel et de noix. Elle choisit John o’Groats comme point de départ même si dans les fait, les falaises de Duncansby, situées à l’ouest, doivent bien rajouter 2 ou 3 miles à ce trajet de 1407 kilomètres qui la fera arriver 23 jours plus tard à Land’s End, à la pointe des Cornouailles. Inspiré par cette épopée, Billy Butlin, le magnat des camps de vacances en Grande-Bretagne, va promouvoir ce trajet longue distance en organisant une course et en promettant £1000 aux athlètes masculins et féminins qui finiraient en tête. A l’époque, cette somme permettait de s’offrir une maison. C’est ainsi que le 26 février 1960, plus de 700 participants se retrouvent à John o’Groats pour prendre le départ. Dans la météo rude de l’hiver écossais, 150 personnes abandonneront dès le 1er jour d’une course prévue pour en durer 28 au maximum. L’événement eut un retentissement colossal dans les médias britanniques qui s’enthousiasmèrent pour cette épreuve sportive insolite. La course fut gagnée en 14 jours par un habitant de Doncaster nommé Jimmy Musgrave pour les hommes et par une apprentie-coiffeuse de Liverpool, Wendy Lewis, qui arriva à Land’s End après 16 jours. La notoriété de John o’Groats était définitivement établie et un photographe de Cornouailles va reproduire ici le même business qu’il exploitait déjà à Land’s End à l’autre bout de la Grande-Bretagne en installant en 1964 un panneau symbolisant l’emplacement du « Journey’s End » au point le plus haut de Grande-Bretagne sur un terrain privé. Il fallait le payer pour pouvoir être pris en photo aux côtés du fameux panneau et on pouvait demander à y ajouter le nom de sa ville d’origine. Certains jours, le panneau disparaissait du paysage de John o’Groats quand le photographe qui l’exploitait décidait de rester à la maison, emportant le panneau avec lui. De nos jours, la compagnie qui exploitait ce panneau a quitté les lieux faute d’avoir trouvé un remplaçant à l’ancien photographe et un nouveau panneau a été érigé en 2014 un peu plus à l’ouest suite à la rénovation de l’hôtel. Contrairement à Land’s End où la pratique est toujours en vigueur, plus besoin ici de sortir son portefeuille pour immortaliser l’instant. Pendant longtemps, les visiteurs avaient pris l’habitude de recouvrir le panneau d’autocollants. Cette pratique est désormais interdite et ceux souhaitant laisser un souvenir de leur passage sont invités à coller leur stickers sur un panneau métallique situé non loin. De même, se suspendre aux signalétiques n’est pas une bonne idée. La structure nécessite régulièrement des travaux de réparations à cause de cela et l’organisation qui veille au site n’hésite pas à afficher les photos des acrobates qu’elle trouve sur les réseaux sociaux en réclamant des dédommagements. Avec le lancement officiel de la North Coast 500 en 2015, ce panneau est vite devenu l’emblème de cette route parcourant le nord de l’Ecosse et une étape obligatoire pour tous ceux qui font ce road trip. Un essor touristique qui attire les critiques John o’Groats a depuis de longues années attiré les critiques entourant son développement touristique. En 2005, c’est Lonely Planet qui qualifie John o’Groats de « piège à touriste minable ». Realm Urban n’y va pas avec le dos de la cuillère et décerne à John o’Groats lors du Carbuncle Cup 2010, un prix d’architecture écossais, le trophée de «la ville la plus lugubre d’Ecosse». Conscient de cette réputation, la municipalité va alors tenter de faire des efforts pour améliorer l’image de John o’Groats. Que faire à John o’Groats aujourd’hui ? Ce qui marque en approchant de John o’Groats est une impression de tristesse qui perdure et que même un ciel bleu n’arrivera pas à chasser. Alors qu’on remonte la route en cul-de-sac qui mène au hameau, votre regard accroche les petites maisons préfabriquées aux murs gris toutes identiques. Le champ de caravane à l’entrée de John o'Groats ne va pas vous remonter le moral et, en vous garant sur le parking, la concentration improbable de magasins de souvenirs va vous faire vous demander ce que vous êtes venus faire là. Vous remarquerez d’ailleurs que la boutique de George Manson est toujours présente. Et puis, en descendant du véhicule et en s’approchant du port, une lueur d’espoir jaillit tout de même. D’abord en apercevant le célèbre panneau. Certes il n’a rien d’exceptionnel mais il véhicule l’image de ce grand nord sauvage de l’Ecosse que vous êtes en train de conquérir. Le petit port reste charmant lui-aussi et, juste derrière la mer, on aperçoit clairement les Orcades qui semblent toutes proches. J'aime aussi beaucoup l’addition d’inspiration scandinave faite à l’ancien hôtel de John o'Groats qui donne de la gaieté au décor. Une belle brasserie a pris place dans la maison la plus proche du port et le Storehouse avec ses grandes baies vitrées donnant sur la mer et les Orcades est un tearoom des plus agréables pour savourer une boisson chaude et une pâtisserie. On remarque aussi la volonté de rendre John o’Groats plus ludique avec l’addition de belles sculptures aux formes aériennes sur le green qui jouxte l’hôtel et la mise en valeur d’un sentier côtier, le John o'Groats Trail, qui longe la partie nord-est de l’Ecosse en terminant à John o’Groats. Une énorme corne de brume marque l’arrivée. Près du port, The Cabin est le lieu mythique pour reprendre des forces en mangeant un de leur fish & chips ou un gâteau. Pendant les mois d’été, il est possible d’emprunter un ferry depuis John o’Groats pour rejoindre les Orcades, l’île de Stroma ou partir pour un safari à la recherche de la faune marine particulièrement riche ici. Préparez-vous toutefois à payer bien plus que le Groat que demandait jadis Jan De Groot pour faire la traversée ! Que voir autour de John o’Groats ? Si une balade à John o’Groats est loin d'être désagréable, ce lieu a surtout le grand mérite d'attirer du monde dans une région méconnue du nord-est de l’Ecosse. Et, de John o'Groats, vous ne serez qu'à quelques kilomètres de certains des sites les plus spectaculaires d'Ecosse. La région du Caithness regorge en effet de magnifiques lieux que vous pouvez rejoindre très rapidement depuis John o’Groats. Aussi méconnus que grandioses, c'est une excellente idée de passer quelques jours dans le Caithness pour prendre le temps d'explorer ses trésors cachés. Duncansby Head n’est par exemple situé qu’à 3 kilomètre de John o’Groats et ces falaises sont un des plus beaux endroits d’Ecosse. Une promenade inoubliable vous y attend. Dunnet Head, à 15 minutes de route de John o’Groats est le vrai point le plus haut de Grande-Bretagne. Les vues incroyables sur toute la côte nord-écossaise ainsi que son magnifique phare feront que vous vous souviendrez longtemps de cette visite. Le long des côtes est, le château de Bucholie est un endroit incroyable, planté dans un décor vertigineux. Vous retrouverez plus en détails ces endroits et en découvrirez de nombreux autres dans mon guide voyage sur le Caithness. Vous pouvez aussi prolonger le plaisir et partir explorer le merveilleux archipel des Orcades ! Où loger à John o'Groats ? Il y a bien sûr le camp de caravanes et les appartements aménagés dans l'ancien hôtel pour loger à John o'Groats mais mon logement coup de cœur dans cette région est situé à une dizaine de minutes de route de là, dans le hameau de Nybster. L'Alba Sunrise est un B&B extrêmement agréable où vous vous réveillerez face à la mer devant le soleil levant avant de savourer un exceptionnel petit-déjeuner préparé par Kathy et Owain, le charmant jeune couple qui tient ce lieu que j'adore. Vous y serez accueillis comme si vous faîtes partie de la famille et les hôtes connaissent tous les meilleurs endroits secrets de la région, un excellent lieu où se baser pour explorer le Caithness et découvrir John o'Groats ! Réservez votre séjour à l'Alba Sunrise B&B. En conclusion : John o’Groats, un piège à touristes ? On ne peut pas en vouloir à John o’Groats de vouloir tirer parti de sa situation géographique et d’essayer de créer de l’attractivité dans cette zone reculée d’Ecosse. Ou alors, si on blâme John o’Groats, il faut être juste et pointer du doigt d’autres lieux. Car ceux qui ont parcouru la Grande-Bretagne savent que son point opposé de Land’s End en Cornouailles vous accueille aussi avec un grand barnum commercial bien plus tonitruant que ce que les Groaters ont créé dans le nord de l’Ecosse. Après y être enfin allé, je peux vous dire que malgré certains aspects négatifs indéniables, aucun voyage dans le Nord de l’Ecosse ne serait véritablement complet sans se rendre à John o’Groats pour se prendre en photo à côté de son panneau qui reste un symbole incontournable d’un road trip dans le nord de l’Ecosse ! Pour peu que vous ne cédiez pas à la tentation des marchands du temple, la visite de John o’Groats ne vous coûtera rien et, une fois sorti du parking et des boutiques de souvenirs, la partie côtière de John o’Groats n’est pas désagréable maintenant qu’elle est agrémentée de sculpture et de la jolie addition scandinave à l’ancien hôtel. Pour de nombreux sportifs britanniques, parcourir la distance entre Land’s End et John o’Groats, que ce soit en marchant, courant ou roulant à vélo, reste aussi un défi mythique. Alors certes, vous ne resterez pas des heures ici, sauf si vous souhaitez vraiment faire le plein de souvenirs ou partir en randonnée depuis là pour rejoindre les falaises de Duncansby, mais on sent la volonté de rendre John o’Groats plus attractif et moins déceptif de la part des gens qui exploitent cet endroit. Et les merveilles naturelles que l'on trouve juste à côte de John o'Groats méritent mille fois d'aller prendre le temps d'explorer cette région du Caithness souvent ignorée. En revoyant plus tard votre photo du panneau de John o'Groats, vous vous souviendrez de toutes ces découvertes grandioses que vous aurez fait aux alentours avec le sourire aux lèvres. J’espère surtout avoir su vous raconter que, derrière ce panneau dont l’image fait le tour du monde, il y a une longue histoire et de beaux lieux voisin qui méritent d’être mieux connus. Sources: Site officiel de John o'Groats Undiscover Scotland Forgotten Greens Ferry View Night Stop Highland Historic Environment Record Wik Heritage The Inn at John O’Groats: a fresh start for the end of the world, Financial Time du 20 septembre 2013 Billy Butlin’s Bumper Walk, Daily Mail du 17 août 2015 Tourists blasted for climbing on John O'Groats sign after finger-post snaps off, The Scotsman du 29 juillet 2020

  • Ardnamurchan, la péninsule d’Ecosse aux allures de bout du monde.

    C’est un bout du monde dont l’Ecosse a le secret que je vous présente aujourd’hui et celui qui est l'endroit le plus à l’ouest de la Grande-Bretagne continentale. Pourtant la péninsule d’Arnamurchan n’est pas perdue au bout d’une île écossaise lointaine, elle est au contraire proche de certains des endroits les plus connus d’Ecosse comme le Viaduc de Glenfinnan, Fort William, le Glencoe ou l’île de Mull. Malgré cela peu font ce détour vers Ardnamurchan car la route qui mène à cet endroit, bien qu’elle soit en excellent état, est une longue single-track qui nécessite plus de deux heures de route pour en voir le bout, ce qui n'est pas toujours compatible avec un road trip où l’on voudrait enchaîner les découvertes. Je vais essayer dans ce guide sur la Péninsule d’Ardamurchan de vous donner envie d’aller arpenter cette étendue sauvage et désertique en vous montrant quelques superbes lieux que vous croiserez sur le chemin qui mène, tout à son bout, à un des plus beaux phares d’Ecosse. Où se trouve la péninsule d’Ardnamurchan ? Complétement à l’ouest, voilà ce qu’on pourrait dire afin d’aider à localiser la Péninsule d’Ardnamurchan. Prenez une carte de la Grande-Bretagne et trouvez le point qui est le plus occidental et vous aurez situé ce coin d’Ecosse. La Péninsule d’Arnamurchan est la longue langue de terre coincée entre le Sound of Mull au sud, le Loch Linnhe à l’est et la route des îles au nord. C’est une zone sauvage et très peu touristique car y aller demande du temps et nécessite d’y consacrer au moins une journée complète, quel que soit l’endroit dont vous partez pour rejoindre la Péninsule d’Arnamurchan. Pourquoi ça vaut le coup d’aller visiter la Péninsule d’Ardnamurchan en Ecosse ? Plusieurs raisons peuvent vous donner envie d’aller sur la Péninsule d’Ardnamurchan. La première est de visiter un endroit d’Ecosse hors des sentiers battus. La sensation d’isolement qui flotte sur Arnamurchan s’approche de celle que vous pouvez ressentir en visitant une île sauvage d’Ecosse comme celles des Hébrides tant la sensation d’être éloigné de tout se fait vite sentir. D’ailleurs son bourg principal, Kilchoan, ressemble à ces hameaux insulaires avec sa petite épicerie sortie tout droit des années 60 et ses quelques habitations disséminées le long de la route. La deuxième raison est de profiter de lieux magnifiques. Des plages, un phare mythique, des collines oppressantes... Ardnamurchan n’a rien à jalouser auprès d’autres régions écossaises en terme de beauté. La dernière raison est la proximité avec la faune sauvage. Ici le soir, les versants des collines deviennent littéralement recouverts de cerfs et dans le ciel vous aurez de grandes chances de voir un aigle royal voler. La nature est reine à Ardnamurchan et c'est un bonheur que d'être invité à assister au spectacle qu'elle livre ici. Vous l’aurez compris, ce n’est pas l’endroit où aller si vous n’aimez pas le sentiment d’être seul au monde mais si vous cherchez un coin pour couper les ponts avec l'agitation de la civilisation et vous recentrer sur vous-même et la nature qui vous entoure, la Péninsule d’Ardnamurchan aura des allures de lieu rêvé. Les endroits à voir absolument sur la péninsule d’Ardnamurchan En plus des paysages sauvages à souhait que vous croisez tout au long de la route, voici quelques-uns des lieux à voir absolument sur la Péninsule d’Ardnamurchan. Tioram Castle 💋💋💋 Le château de Tioram est peut-être l’un des plus scéniques d’Ecosse qui, perché sur un promontoire cerné par un loch, aurait presque des allures de celui qui illustre l’Île Noire de Tintin. Pourtant cette forteresse aussi imposante que photogénique est loin d’être la plus connue. Construit au 13ème siècle et incendié pendant les rébellions jacobites du 18ème siècle, le château de Tioram est depuis ce temps inhabité et en ruine mais sa magie perdure. On peut s’en approcher à marée basse en empruntant le sol sableux qui est alors dégagé des flots et se promener autour de cet édifice grandiose en profitant de nombreux point de vues où les ajoncs en fleur font de parfaits premier-plans. Depuis la fin des années 90, il n’est plus possible de pénétrer à l’intérieur du château de Tioram pour raison de sécurité. Le château de Tioram a aussi la particularité d’avoir connu un fantôme plutôt insolite puisque celui-ci avait pris la forme… d’une grenouille démoniaque. Elle avait pris l’habitude de suivre partout le 12ème chef du clan Clanranald qui possédait le château, même quand on pensait l’avoir enfermée dans une pièce. Le batracien aurait même déclenché une terrible tempête alors que le chef de clan refusait de la faire monter à bord de son bateau. La route vers Ardgour 💋💋 Ardgour, c’est un petit hameau où se trouve l’embarcadère qui vous permet de prendre un bateau qui fait la courte traversée à travers le Loch Linnhe pour rejoindre Corran et n’être plus qu’à quelques kilomètres de Fort William. Près de l’embarcadère, il y avait il y a quelques années la ruine d’un bateau de pêche qui a depuis était démantelée. Le pub qui a bonne réputation est lui toujours là. Les routes qui partent d’Ardgour pour s’enfoncer dans la péninsule d’Ardrossan sont fascinantes. Elles font partie pour moi des plus remarquables en ce qu’elles traversent des dizaines de kilomètres de vallées sans jamais ou presque croiser la moindre habitation. C’est flagrant jusqu’à Salen, ça l’est encore plus quand vous vous dirigez vers Lochaline d’où une liaison en bateau est possible avec l’île de Mull. Il n’y a que la montagne, l’asphalte, les cerfs et vous. Ce spectacle est aussi irréel que marquant. Sanna Bay 💋💋💋 Voilà un endroit qui, par sa splendeur éclatante, vous fera oublier la longue route nécessaire pour y aller. Perdu au bout de la péninsule d’Ardnamurchan après une portion de route traversant le cratère d’un ancien volcan qui offre des paysages grandioses, la beauté de la baie de Sanna vous frappe immédiatement lorsque vous vous en approchez. Des dunes sauvages, la mer turquoise, la quiétude absolue et l’harmonie de la baie de Sanna va vite vous donner le sentiment d’être arrivé dans un coin de paradis dont peu viennent profiter. Pas de boutique, pas de restaurant, pas d’aménagement touristique en dehors d’un parking sommaire, juste deux ou trois petits cottages dans les environs et quelques vaches écossaises qui déambulent dans le décor, ne venez pas chercher en venant à la baie de Sanna autre chose que la beauté sauvage d’une des plus belles plages d’Ecosse. Les possibilités de promenade sont presque infinies ici, dans ce merveilleux bout du monde. Portuairk 💋 Portuairk est le hameau le plus occidental de la Grande-Bretagne continentale. On y trouve quelques cottages tournés vers la jolie plage paisible entre lesquels déambulent des moutons imperturbables. Une impression de vie au bout du monde qu’il fait bon de découvrir lorsqu’on visite la péninsule d’Ardnamurchan. Le phare d’Ardnamurchan 💋💋💋 Construit en 1849 par l’ingénieur écossais Alan Stevenson dont l’illustre famille se trouve derrière la réalisation de la plupart des phares britanniques, le phare d’Ardnamurchan a un style unique en Grande-Bretagne puisqu’il est le seul phare du pays à être construit dans un style égyptien. La structure haute de 36 mètres semble tutoyer les étoiles et les environs de l’édifice offre l’occasion d’admirer le phare d’Ardnamurchan sous tout un tas de points de vue, vous laissant admiratif devant la beauté et la grandeur de cet édifice construit au plus près des côtes acérées de ce lieu reculé. Le phare peut se visiter du 1er avril au 31 octobre et vous pourrez accéder à sa lanterne après avoir gravi l’escalier de 152 marches et deux échelles qui y mènent. Au pied du phare d’Ardnamurchan, un petit observatoire a été aménagé pour vous permettre de prendre le temps d’observer l’apparition dans les flots des dauphins, requins pèlerins et autres baleines qui viennent fréquemment dans cette partie d’Ecosse. Vous trouverez aussi près du parking une petite boutique et un salon de thé pour reprendre des forces après votre ascension. Comment aller à la Péninsule d’Ardnamurchan ? Par la route des îles La route des îles est ce tracé qui relie Fort William à Mallaig, dans le Lochaber. A mi-chemin, en tournant à gauche au niveau de Lochailort, vous commencerez alors à vous avancer sur la péninsule d’Ardnamurchan. Le phare est encore à presque 2 heures de route d’ici. Par le bateau depuis Corran A Corran, au sud de Fort William, il y a un bateau capable de faire monter à bord une dizaine de véhicule qui relie toutes la journée les deux rives du Loch Linnhe. Vous arriverez alors à Ardgour et pourrez progresser sur la péninsule d’Ardnamurchan. Plus d'infos sur cette traversée sur le site de CalMac. Par le bateau depuis l'île de Mull La solution la plus rapide pour arriver au plus près du phare et de la baie de Sanna est de prendre le ferry qui part plusieurs fois par jour de Tobermory sur l’île de Mull pour rejoindre Kilchoan. La traversée, gérée par la compagnie CalMac, dure moins d’une heure et il est conseillé de la réserver en amont si vous souhaiter embarquer votre véhicule sur le bateau. Plus d'infos sur cette traversée sur le site de CalMac. Où loger sur la Péninsule d’Ardnamurchan ? L’isolement d’Ardnamurchan est aussi renforcé par le peu de logements ouverts à la location sur cette péninsule écossaise. Il y a quelques possibilités pour se loger à Kilchoan, quelques structures touristiques et AirBnB disséminés le long de la route aussi mais il est clair que les voyageurs parcourant l’Ecosse en van ou en camping-car auront plus de facilité à rester quelques jours à Ardnamurchan que ceux dépendants de logements en dur. Pas de panique, vous pouvez aussi y faire une virée à la journée. Bien sûr il y aura de la route mais en logeant au Corran Bunkhouse, un complexe simple et efficace que j’adore situé littéralement à quelques mètres de l’embarcadère du ferry de Corran, vous pourrez partir avec le premier bateau et profiter au maximum de votre journée !

  • 15 détours sur la North Coast 500 à faire absolument pendant votre road trip en Ecosse !

    La North Coast 500 est cette route grandiose qui parcourt les paysages sauvages et spectaculaires du nord de l’Ecosse. En plus de tout ce que vous pouvez voir sur le tracé officiel que je vous ai présenté dans mon itinéraire de 8 jours de road trip sur la North Coast 500, il y a tous ces détours que l’on peut faire pour découvrir d’autres lieux magnifiques et prolonger le plaisir d’un voyage dans ces terres reculées des Highlands d'Ecosse. Ce sont ces endroits que je vais vous présenter dans cet article. Et vous allez voir que s’aventurer en dehors du tracé de la North Coast 500 va vous réserver de merveilleuses découvertes dans le Nord de l’Ecosse, en dehors des sentiers battus ! Culloden Si vous attaquez la North Coast 500 depuis Inverness, il est déjà possible, avant le départ, de faire un détour dans un des lieux les plus émouvants d’Ecosse. Le site de la bataille de Culloden qui marque l’épilogue sanglant des rébellions Jacobites du 18ème siècle n’est situé qu’à quelques kilomètres de la capitale des Highlands. Dans ces landes désormais paisibles les Clans écossais ont livré leur dernier combat face aux troupes royales et ce fait historique constitue la trame de fond de la série Outlander. Une visite à Culloden est un des moments forts d’un voyage en Ecosse et il serait dommage de vous en priver avant de commencer votre road trip sur la North Coast 500. Découvrez-en plus sur le champ de bataille de Culloden dans mon Guide Voyage sur les Cairngorms. Fairy Glen de Rosemarkie Un détour sur la péninsule de Black Isle pendant votre road trip sur la North Coast 500 vous permettra d’aller découvrir un endroit féerique d’Ecosse, particulièrement si vous voyagez à l’automne. Au nord du village de Rosemarkie, une superbe balade en forêt vous emmènera découvrir une splendide petite cascade nichée au cœur de ce que les locaux appellent le Fairy Glen. Sur the Black Isle il est possible aussi d’aller découvrir le village de Fortrose et son ancienne Cathédrale. La maison rose du Loch Glass Au nord d’Inverness un détour dans les terres pendant votre road trip sur la North Coast 500 vous permettra d’aller admirer une insolite maison rose bâtie en bord de loch. Pour l’atteindre, il faudra s’enfoncer sur une minuscule route qui se retrouvera barrée après plusieurs kilomètres par la grille métallique d’une propriété privée. Là il faudra finir à pied en avançant sur un chemin traversant une forêt avant d’atteindre les rives du Loch Glass. Mais cette aventure dans les confins de l’Ecosse vaut le coup d’œil car cette belle propriété rose posée dans ce décor sauvage si typique de l’Ecosse offre un spectacle délicieusement romantique et je pense que tous ceux qui arriveront ici rêveront, le temps d’un instant, d’être propriétaires de ce petit coin de paradis. La Péninsule de Tarbat Toujours sur la côte est écossaise, la péninsule de Tarbat offre une belle échappée maritime en dehors du tracé officiel de la North Coast 500. Dans cet endroit des plus sauvages, la vie s’écoule au rythme des vagues qui frappent les côtes et du vent qui balaye ces terres aux reliefs aplatis. Un détour sur la péninsule de Tarbat vous permettra de profiter d’une Ecosse très différente de celle des cartes postales certes, mais qui a un charme indéniable. Que vous vous promeniez au pied du phare de Tarbat Ness, exploriez le joli village côtier de Porthmahomack ou alliez à la rencontre de la « Mermaid of the North », une sirène en bronze qui donne des allures de Danemark au village de Balintore, la Péninsule de Tarbat sera vous offrir une journée aux multiples découvertes. Dunnet Head Quitte à remonter dans le grand nord de l’Ecosse pendant votre road trip sur la North Coast 500, autant en conquérir l’extrémité. Dunnet Head est le point le plus septentrional de Grande-Bretagne. Au-delà, ce sont les îles des Orcades qui accrochent votre regard. Ce ne sont d’ailleurs pas les seules vues dont vous pourrez jouir en vous approchant du phare grandiose qui veille sur ce coin d’Ecosse. C’est tout le nord du pays qui semble s’offrir à vous ici. Un détour incontournable quand vous arriverez tout en haut de l’Ecosse. Découvrez-en plus sur Dunnet Head dans mon guide voyage sur le Caithness. Forsinard Flows Le Sutherland abrite une des plus grande zone de tourbières mondiale. En quittant le tracé de la North Coast 500, vous pourrez vous aventurez dans cette partie d’Ecosse sauvage au possible, faite montagnes et de terres humides qu’on appelle le Flow Country qui créé un écosystème précieux sur lequel veille le RSPB. A Forsinard Flows, cette organisation, qui a pour but de protéger la faune et la flore, a aménagé un magnifique circuit qui s’étend sur ces étendue hostiles et vous permet de progresser au sec jusqu’à un observatoire des plus scéniques où le panorama va vous épater. Un décor sauvage, envoutant et très différent de ce que vous pouvez voir dans le reste de l’Ecosse qu’il serait dommage de ne pas aller admirer ! Lochan Hakel Au sud de Tongue dans le Sutherland, vous pouvez faire un détour pour vous approcher des rives du Lochan Hakel pour savourer un décor qui sent bon l’Ecosse sauvage. Le spectacle des collines se reflétant dans les eaux calmes du petit loch offrira une parenthèse bucolique à votre road trip sur la North Coast 500. Cottage de Badcall Inchard S’échapper du tracé officiel de la North Coast 500 vous permet de faire des découvertes absolument incroyables. Ce cottage perdu le long d’une route isolé du Sutherland est un lieu de rêve dans lequel on aimerait tous vivre, pas vrai ? Avec son petit mur de pierre et ses vues qui semblent porter à l’infini vers les montagnes des Highlands, ce cottage de Badcall Inchard ressemble à un paradis pour tous les amoureux de l’Ecosse ! Sandwood Bay Si vous n’avez pas peur de marcher, la visite de la plage de Sandwood Bay est un détour à faire absolument pendant votre road trip sur la North Coast 500. Cette baie isolée à 7 kilomètres des routes carrossables offre un paysage scintillant fait de dunes, d’herbes sauvages, de falaises et d’une mer rugissante qui seule trouble le silence absolu qui règne ici sur cette immense bande de sable coupée du monde. Une échappée sauvage et grandiose à faire pendant votre voyage dans le Nord de l’Ecosse. Le Bothy du Loch Stack Un détour vers les rives du Loch Stack pendant votre road trip sur la North Coast 500 va vous offrir une vue que vous ne serez pas près d’oublier ! Là-bas un bothy, ces abris disséminés dans les coins reculés d’Ecosse pour accueillir les randonneurs, a été construit au plus près du loch et offre des panoramas qui sont absolument irrésistibles. C’est peut-être une des plus belles vues d’Ecosse qui s’offrira alors à vous ici ! Tarbet Difficile d’avoir plus l’impression de s’enfoncer au bout du monde qu’en avançant sur l’étroite route qui mène au minuscule hameau de Tarbet. Aucune trace de vie, rien qu’une nature sauvage qui borde la bande de bitume. A l’arrivée, quelques maisons montrent pourtant que des familles vivent ici dans cet endroit on ne peut plus reculé. Ce détour vers Tarbet vaut surtout le coup au printemps et à l’été afin de prendre le bateau pour aller visiter l’île d’Handa qui abrite quantité d’oiseaux marins dont les fameux macareux moine. The Wee Hoose C’est une petite maison insolite et des plus scéniques que vous pouvez aller admirer en faisant un détour sur la North Coast 500 pour vous rendre dans le village de Lairg. Construite sur un îlot du Loch Shin, la Wee Hoose comme on la surnomme semble sortir tout droit d’un conte de fées. Cette petite maison perdue sur un loch écossais a attiré les curieux et les médias au fil des années, je vous explique les légendes entourant la Wee Hoose de Lairg ainsi que sa véritable histoire dans mon guide voyage sur le Sutherland. La route côtière au sud de Lochinver Au sud-ouest de Lochinver, dans l'Assynt, il est possible d’emprunter un merveilleux détour qui va rester dans vos mémoires. Au gré d’une route exceptionnelle qui serpente tantôt en bord de mer avec vue sur les Summer Isles, tantôt au pied du Stac Pollaidh, un des massifs les plus remarquables des Highlands, ce détour sur la North Coast 500 sera l’occasion de multiples arrêts pour savourer la grandeur et la variété des paysages qu’il parcourt. Lower Diabaig Dans le Torridon, voilà un autre détour sur la North Coast 500 qui va vous en mettre plein les yeux. La route qui mène au hameau de Lower Diabaig est une succession de paysages éblouissants qui vous laisseront sans voix. En prenant de la hauteur, les vues sur le Loch Torridon et les massifs de cette région vous feront oublier les quelques frayeurs que vous pourrez vous faire parfois sur cette route sinueuse. A l’arrivée, le hameau de Lower Diabaig vous permettra de profiter de belles vues sur son loch et de vous réconforter au Gille Brighde, le pub local, probablement un des plus isolés d’Ecosse. Découvrez-en plus sur Lower Diabaig dans mon Guide Voyage sur le Torridon & le Wester Ross. Mellon Udrigle Dans le Wester Ross, une remontée vers la plage isolée de Mellon Udrigle va vous enchanter. Sable blanc, eaux turquoise et relief des Highlands qui accroche le regard à l’horizon, le décor est ici paradisiaque et vous donnera envie de profiter longuement de ce petit coin préservé des turpitudes du monde moderne. Plockton Au sud-ouest de la North Coast 500, il ne vous faudra rouler qu’une vingtaine de kilomètres en dehors du tracé officiel pour aller découvrir le somptueux village de Plockton. Surnommé, à juste titre, le "Joyau des Highlands", Plockton est un hameau étincelant posé dans un décor de rêve fait de loch et de montagne. Impossible de ne pas faire ce détour pendant votre road trip ! Découvrez-en plus sur Plockton dans mon Guide Voyage sur la Péninsule de Lochalsh. Bonus : Lewis et Harris Arrivé au niveau d’Ullapool, c’est un grand détour sur la North Coast 500 qu’il est possible de faire pour aller passer quelques jours sur l’île de Lewis et Harris. Le bateau qui part tous les jours de cette ville des Highland vous amènera à Stornoway, la capitale de cette île des Hébrides Extérieures où vous pourrez rayonner sur ces terres écossaises fantastiques. Ne partez pas là-bas si vous n’avez qu’une journée ou deux mais si votre road trip sur la North Coast 500 peut accueillir au moins 3 jours sur Lewis et Harris, ne vous en privez pas ! Découvrez tout ce que vous pourrez voir dans mon Guide Voyage sur Lewis et Harris. J'espère que ces idées de détours vous ont donné l'envie de prendre quelques chemins de traverse pendant votre road trip sur la North Coast 500 ! Découvrez mon itinéraire de road trip de 8 jours sur la North Coast 500 pour encore plus d'idées de visites dans le Nord de l'Ecosse ! Sur la Carte

  • J'irai marcher 900 kilomètres en Ecosse : la randonnée en solo de Maëlle, de Glasgow au Cap Wrath.

    Durant l’été 2022 je découvre l’incroyable épopée que Maëlle est en train d’entreprendre. Au fil des jours, elle raconte sur son compte Instagram son avancée sur les plus célèbres chemins de randonnée d’Ecosse. La West Highland Way, le Skye Trail, l’Hebridean Way, le Cape Wrath Trail… autant de parcours de marche longue distance en Ecosse aussi mythiques qu’exigeants que cette jeune femme affronte seule avec sa tente, son enthousiasme et son sac à dos. La pluie, le vent, les ampoules aux pieds et les galères du quotidien n’ont pas eu raison de sa volonté ni de son sourire. C’est ainsi que 64 jours et 900 kilomètres de marche au milieu des plus beaux paysages écossais plus tard, Maëlle arrivait au Cap Wrath, le but de cette épopée. C’est son aventure en Ecosse aussi inspirante qu’hors du commun que je lui ai proposé de partager avec vous ici. Et nul doute qu’en ayant fini la lecture de son récit sur ses randonnées en Ecosse, vous aussi vous aurez une admiration totale pour le projet qu’a entrepris Maëlle. Plus qu’un guide sur ses randonnées Ecossaise, Maëlle nous livre ici une leçon de dépassement de soi et de volonté, un témoignage sans fard sur l’exigence et les difficultés d’un tel périple à pied en solo mais aussi sur le bonheur sans limite de découvrir l’Ecosse en marchant. Après cette petite introduction il est temps de vous laisser profiter du récit de Maëlle. 900 km à pied et en solo à travers l'Écosse, de Glasgow au Cape Wrath : le récit de Maëlle. C'est à 20 ans que je découvre les paysages écossais en tombant par hasard sur une photo de la vallée de Glencoe, située dans les Highlands. Je suis tout de suite marquée par la beauté, la singularité et l'immensité des paysages. Synonymes de liberté, de silence et d'exploration, les grands et vastes espaces écossais restent alors gravés dans un coin de ma mémoire et l'idée d'y faire un voyage à pied germe alors dans ma tête. Cette idée aura le temps de mûrir pendant sept longues années. 7 ans pour accumuler de l'expérience en randonnée en itinérance, oser faire mon premier bivouac seule ou encore apprendre à parler anglais ; 7 ans pour gagner confiance en moi, dépasser mes peurs et vaincre mes insécurités ; 7 ans pour me sentir capable d'entreprendre un tel voyage, seule, à l'étranger et en sac à dos. C'est donc petit pas après petit pas, que cette idée saugrenue de traverser l'Écosse à pied s'est construite et c'est finalement en 2022 que mon projet de rejoindre le Cap Wrath s'est concrétisé ! Je vous amène alors avec moi, le temps d'un article, dans cette aventure loin de mes attentes, de mon plan de départ, dans cette première aventure à l'étranger, unique et inattendue, et tout cela dans un pays magnifique. Décrire chaque journée de ce périple rendrait cet article interminable et puis toutes les journées passées sur le chemin ne sont pas intéressantes. J’ai préféré vous partager les jours de joie, les jours difficiles, bref les jours les plus marquants ! Bonne lecture ! Mais au fait pourquoi marcher sur autant de kilomètres en Ecosse ? Une des premières raisons et certainement la plus simple, c'est ma passion pour la marche et la randonnée. J'aime me mettre en mouvement pendant plusieurs jours et grimper des montagnes. Et puis par-dessus tout, je suis une grande passionnée d'aventures et de camping. C'est une fois que j'ai réalisé une de mes premières randonnées sur une longue distance que je me suis rendue compte du pouvoir de la marche et de ses effets plus que bénéfiques autant pour le corps que pour l'esprit. Car si la marche peut être dure, fatigante, blessante ou incertaine, au fil des kilomètres, elle se dévoile révélatrice, puissante, challengeante et libératrice. Et jour après jour, comme une évidence, le corps se prépare à marcher, le corps demande à marcher. 14 mai - Départ de Bordeaux. C’est parti pour deux mois de voyage à pied à travers l’Écosse. Près de 900 km de chemins à parcourir. Le Cape Wrath dans le viseur. Arrivée à Édimbourg en fin de matinée, je prévois de profiter de la ville pendant trois jours puis il me faut trouver un réchaud, une moustiquaire de tête et le fameux produit contre les midges ! C’est le 17 mai, heureuse de quitter la ville, que je prends le train pour rejoindre le port d’Ardrossan où le ferry pour l’île d’Arran m’attend. Que l’aventure commence ! 100 km sur l'Arran Coastal Way L'Arran Coastal Way est un itinéraire balisé suivant les contours de l'île d’Arran, située au sud-ouest de Glasgow. Je compte 6 jours de marche pour parcourir le trail mais je ne veux m'imposer aucun rythme. J'ai découvert l'île d'Arran par hasard, en faisant des recherches sur les trails en Écosse. Surnommée la petite Écosse, l'île offre une grande diversité de paysages. Quoi de mieux pour entrer en matière ! Les étapes du chemin sont relativement faciles (peu de dénivelé positif), ce sera un bon entraînement pour la suite de l'aventure ainsi qu'un temps d'accommodation à la météo écossaise. Mes étapes sur l’Arran Coastal Way : Étape 1. Brodick – Cnocan Wood Étape 2. Cnocan Wood – Sannox Étape 3. Sannox - Lochranza campsite Étape 4. Lochranza - Tormore Étape 5. Machrie - Blackwaterfoot - Kildonan Étape 6. Kildonan – Clauchland Point Étape 7. Clauchland Point – Brodick Étape 1 de l'Arran Coastal Way, 17 mai. A la descente du ferry, dans le port de Brodick, je me dirige, sous la pluie, directement vers l'épicerie du village pour me ravitailler pour les trois prochains jours. Une fois le sac à dos rempli de provisions, je rejoins déjà le sentier et je commence à marcher dans l'objectif de trouver un endroit pour planter la tente à l'abri de la pluie. Demain, j'ai prévu de prendre la variante qui permet de grimper au sommet du Goat Fell, le point culminant de l'île d'Arran (874 m). Étape 2 de l'Arran Coastal Way, 18 mai. Malheureusement ce matin, le sommet du Goat Fell est dans la brume. C'est une fois arrivée près du sommet, sur les crêtes, que je prends conscience de la force du vent. C'est mon premier jour de marche, la force du vent me déstabilise et m'effraie, je décide alors de poursuivre mon chemin et de ne pas grimper au sommet. Je préfère entamer la descente vers le village de Corrie. La vue depuis les crêtes n'en reste pas moins magnifique. Le chemin jusqu'à Sannox est sans grandes difficultés. La vue sur la mer et la beauté du petit village de Corrie m'en font oublier de marcher sur la route. Une fois dépassé Sannox, je tombe sur une aire de pique-nique où des tentes sont déjà installées. En Écosse, tant que le Scottish Outdoor Access Code est respecté, il est très facile de planter la tente. Je décide de rester là pour la nuit même si je ne suis pas seule. La météo promet un beau lever de soleil et même si cela me demande de me réveiller à 3h30, je ne raterais ça pour rien au monde. J'irais me recoucher ensuite :) Étape 4 de l'Arran Coastal Way, 20 mai. Je suis partie de Lochranza avec le soleil. Je suis arrivée à mon lieu de bivouac complètement trempée après 4 heures de marche sous des trombes d'eau. Il ne m'a fallu que trois jours pour faire connaissance avec la météo écossaise. Pluie - Vent - Soleil, les changements sont rapides. Je suis totalement déstabilisée. Je n'ai jamais vraiment marché dans des conditions comme celles-là, et il me reste encore deux mois de marche (rires). Je crois qu'il va falloir que je m'adapte et surtout que j'accepte ces conditions si je veux aller au bout de cette marche. Bref, à la fin de la journée, je suis épuisée, j'ai deux grosses ampoules, mes chaussures sont trempées. Et dans ma mini tente, elles ne promettent pas d'être sèches le lendemain. Sur cette étape, j'ai perdu le chemin peu de temps après Pirnmill. Arrivée près d'un cimetière, le chemin se perd dans les rochers. Je n'ai pas regardé les horaires de marée, je n'arrive pas à savoir si la marée descend ou monte, et marcher sur des rochers glissants ne m'intéresse pas forcément. Demi-tour, je prendrai la route. Je ne fais que de la route entre Pirnmill et Tormore. Une route à deux voies. Ce n'est pas vraiment la joie, surtout quand les voitures ne ralentissent pas. Étape 5 de l'Arran Coastal Way, 21 mai. A mon réveil, la pluie s'est arrêtée, mes chaussures ne sont pas sèches, ni mes chaussettes. Il n'y a pas de vent. Hier soir j'ai mangé dans ma tente, ce matin, rebelote, je mange dans ma tente car dehors je viens de croiser le chemin des fameux midges. Croyez-moi, vous n'avez pas envie de croiser leur chemin, ils ont le pouvoir de vous envahir en quelques secondes, ils sont minuscules mais voraces. Je vous conseille grandement de vous équiper d'une moustiquaire de tête. Oubliez le ridicule, cet accessoire est indispensable pour ranger le campement sans devenir fou.folle ! En mettant mes chaussures de randonnée, j'ai cette sensation très désagréable. Comme une brûlure sous le pied, en cause : les frottements entre mes chaussettes et l'humidité des chaussures. Ma démarche est assez drôle à voir, je boîte mais j'ai surtout mal. Je ne me sens pas de marcher aujourd'hui. Il me faut soigner et sécher ces ampoules. Je décide de marcher les 6 km qui me séparent de Blackwaterfoot pour prendre un bus et rejoindre le camping de Kildonan. Ici, de nombreux bus circulent sur l'île. Chaque village est desservi. N'osant pas faire de stop seule, c'est une bonne alternative en cas de problèmes, d'imprévus ou de fortes pluies. Étape 6 de l'Arran Coastal Way, 22 mai. Depuis le camping j'emprunte la variante qui grimpe sur les hauteurs. Arrivée à la cascade, je décide de descendre sur Whiting Bay et de suivre la côte jusqu'à Lamlash. Après avoir passé le village de Whiting Bay, je rejoins le Kings Cross Point. C'est un petit paradis qui donnerait presque envie de planter la tente et d'y rester jusqu'au lendemain mais il est vraiment trop tôt et le camping y est interdit. Je poursuis mon chemin vers Lamlash. Mais une fois de plus je me fais avoir par la marée. Je rejoins donc Lamlash par la route. Sur la carte, j’ai repéré un endroit pas très loin de Lamlash qui me semble pas mal pour y passer la nuit. J’arrive sur place aux alentours de 18h. La pluie m’a donné rendez-vous, par chance, un abri se trouve là. Je décide d’attendre que la pluie s’arrête pour monter ma tente et profite de ce temps pour contempler Holy Isle juste en face de moi. Je monte la tente et ne tarde pas à m’y réfugier. Une averse s’abat sur l’île. Elle ne dure que quelques minutes. J’entends alors un étrange bruit. Je sors de ma tente et j’ai le plaisir de voir mes premiers phoques écossais !! Ils sont là tous les deux à se prélasser sur un rocher ! La pluie semble partie pour de bon, je ne tarde pas à m’endormir, bercée par le bruit de l’eau. Je préfère dire que le vrai commencement de ma marche fut sur le West Highland Way. Cette première semaine sur l'île d'Arran fut compliquée physiquement et moralement. Cette semaine m’a donné le temps dont j’avais besoin pour réaliser que mes pieds se sont bien posés en Écosse et que je suis en train de réaliser ce projet dont j'ai tant rêvé. 154 km sur le West Highland Way Le West Highland Way (WHW) est un des trails les plus populaires au Royaume-Uni, très bien balisé, il ne comporte pas de grandes difficultés (les bords du loch Lomond peuvent être rocailleux). Il s’étend sur près de 154 km entre Milngavie et Fort William. Le West Highland Way est très fréquenté mais il en vaut la peine ! C’est une véritable plongée au cœur des Highlands et le chemin passe tout près de la très célèbre vallée du Glencoe. Marcher sur les bords du Loch Lomond restera un des moments favoris de mon voyage ! Mes étapes sur le West Highland Way : Étape 1. Milngavie - Drymen Étape 2. Drymen - Lochan Maol Dhuinne Étape 3. Lochan Maol Dhuinne - Inversnaid Étape 4. Inversnaid - Invernaran Étape 5. Invernaran – Bridge of Orchy Étape 6. Bridge of Orchy – Kinghouse Étape 7. Kinghouse – Blar a’ Chaorainn Étape 8. Blar a’ Chaorainn – Glen Nevis campsite Étape 3 du West Highland Way, 28 mai. Le ciel est totalement dégagé ce matin. Sur le camp, il règne une ambiance paisible. Nous sommes cinq tentes à avoir passé la nuit sur le camp de Lochan Maol Dhuinne. Aujourd’hui je prévois de marcher seulement 12 km. Mon corps me le demande. Je retrouve le chemin, et pars en direction de Rowardennan. Après avoir dépassé l’hostel, j’ai la joie de trouver une honesty box remplie de gâteaux et de sandwichs au fromage. C’est la deuxième que je croise sur le chemin. Après quelques kilomètres ; le chemin débouche sur une forêt enchantée, féerique. Les bluebells sont en fleur et forment de beaux tapis violets. La lumière du soleil, filtrée par les feuilles des arbres, accentue la couleur violette des fleurs. Je ralentis mon pas afin que ce moment dure le plus longtemps possible. Les plages se succèdent, j’en profite pour faire une pause. Arrivée à Inversnaid, je retrouve J et E croisés le veille sur le chemin. Je me joins à eux pour prendre un verre. J est franco-écossais, il a voyagé pendant près de 10 ans à travers le monde et n’hésite pas à m’encourager à faire de même. Il me montre que c’est possible de sortir des sentiers battus, de créer sa propre voie. Requinquée, je les quitte pour rejoindre le camping où je fais la connaissance de deux français, un frère et une sœur. Ils marchent aussi sur le WHW. Je me fais alors cette réflexion : il peut se passer des journées riches en rencontre et intenses en échanges comme des journées très solitaire, sans croiser âme qui vive. C’est aussi ce qui fait la beauté de cette aventure. Étape 6 du West Highland Way, 31 mai. Je quitte mon lieu de bivouac aux alentours de 7h30. Marcher tôt dans le silence, avant la foule, est un pur plaisir. Une fois Bridge of Orchy dépassé, je rencontre enfin le moorland, ces tourbières qui tapissent le paysage écossais. Les grands espaces. Enfin. Ce que je suis venue chercher. Aux alentours de 13h, le ciel s’assombrit. Je ne regarde plus trop la météo, de toute façon, ça change tous les jours. Ça sent tout de même la pluie. Je quitte le chemin pour rejoindre un cairn, un peu plus haut. Prendre de la hauteur pour mieux voir cette étendue sauvage nommée Rannoch moor. Elle s’étend devant moi, autour de moi, je ne parviens pas à en voir le bout. Depuis mon point de vue, j’aperçois l’entrée de Glencoe avec en poste de garde le Buachaille Etive Mor. Imposant, splendide et sombre. Je m’accorde une pause au Glencoe Ski Resort et je reprends le chemin. Je suis stoppée net dans mon parcours, une averse de grêle me prend par surprise. Plein de petits grêlons viennent me fouetter le visage. Ça fait mal. J’aperçois le Kinghouse Hotel, et comme par magie un bois se trouve juste à côté. Des tentes sont déjà installées près de la rivière Etive. Je me glisse dans le bois et j’étends mon rain tarp pour m’abriter dessous en attendant que l’averse de grêle passe. Après la grêle, la pluie. Il est encore tôt mais tant pis, j’installe mon campement, je me sens bien ici je y vais passer la nuit. Dans ce petit cocon vert. Étape 7 du West Highland Way, 01 juin. Ce matin, le soleil réchauffe la toile de ma tente. J’ai eu froid pendant la nuit, même emmitouflée dans mon sac de couchage. Je m’installe sous les rayons du soleil pour boire mon café et manger mes tartines de beurre de cacahuète. La journée s’annonce belle. Je pars tôt de mon campement pour profiter d’un moment calme. J’avance sur le chemin tout en étant hypnotisée par le Buachaille Etive Mor. C’est la première fois que je vois une telle montagne. Le Devil’s Staircase me fait prendre de la hauteur, la vue au sommet est splendide. Les marcheurs s’attroupent sur le chemin. Fin du moment calme. La descente sur Kinlochleven est interminable. Je n’en vois pas le bout, j’ai mal aux pieds et je ne pense qu’à manger. Vivement le ravitaillement. Le sac à dos rempli de victuailles je m’accorde une longue pause-déjeuner avant de repartir. Il est encore tôt, le soleil brille, je reprends la marche vers 14h30. Le chemin emprunte une old miltary road. Il n’y a pas de grandes difficultés mais le chemin caillouteux a raison de mes pieds. Je tarde à trouver un spot pour planter la tente. L’inconvénient des ces tourbières, c’est qu’il est compliqué d’y trouver un spot adéquat L’objectif, trouver un endroit plat, sec et abrité. Près d’un bois, je trouve un endroit convenable, ça n’est pas totalement plat mais cela fera l’affaire pour une nuit. Il ne me reste plus que 12km avant d’arriver à Fort William, le terminus. Avant d’enchaîner la suite je compte me prendre un jour de repos car mes pieds me font mal. Ils ont besoin de s’aérer et de bons massages à l’arnica. Et puis j’espère pouvoir gravir le Ben Nevis (1345 m), le plus haut sommet du Royaume-Uni. Avant de partir sur l’île de Skye, j’ai marché deux jours sur le Great Glen Way (trail qui démarre de Fort William et qui se termine à Inverness) entre Invergarry et Drumnadrochit. Cette portion du chemin est incroyable en offrant de multiples points de vue sur le Loch Ness et traversant de magnifiques forêts de pins calédoniens. Depuis Drumnadrochit, j’ai dévié sur l’Affric Kintail Way (trail qui démarre de Drumndrochit et qui se termine à Morvich) avec comme objectif de rejoindre Morvich près de l’île de Skye. J’y ai marché pendant deux jours entre Drumnadrochit et le Glen Affric. Cependant en raison des conditions météo effrayantes, j’ai préféré faire demi-tour et finalement, pour rejoindre l’île de Skye j’ai pris le bus depuis Drumnadrochit et ce jusqu’à Broadford. Changement de plan total qui ne m’a pas laissé sans frustrations mais nécessaire pour ma sécurité. 128 km sur le Skye Trail 128 km de marche de Broadford à Rubha Hunish, à travers les paysages emblématiques de l'île de Skye : les Cuillins, Sligachan, Portree, the Storr, Trotternish Ridge, le Quiraing… Le Skye Trail est un chemin non officiel et par conséquent non balisé. Il est vivement conseillé de partir avec une carte, une boussole ou un GPS. Je me suis équipée du guide Cicerone et de la carte Harvey Maps. Le guide détaille les étapes du Nord vers le Sud. J'ai choisi d'emprunter le chemin du Sud vers le Nord, tout simplement en raison de l'orientation du vent. Mes étapes sur le Skye Trail : Étape 1. Broadford - Torrin Étape 2. Torrin – Camasunary Bothy Étape 3. Camasunary Bothy - Sligachan Étape 4. Portree – The Storr Étape 5. The Storr - Flodigarry Étape 6. Flodigarry – Rhubba Hunish Plus je progresse vers le nord du pays, plus je trouve le paysage magnifique, dramatique et sensationnel !! Mon arrivée sur Skye fut particulièrement épique. Assise dans le bus, je rêvasse, perdue dans mes pensées et puis je finis par m'assoupir, bercée par les mouvements du véhicule. A mon réveil, je suis bluffée par le paysage qui défile sous mes yeux. Il pleut des cordes, la brume recouvre les sommets des montagnes, des torrents se déversent dans le Loch Cluanie, j'aperçois même un cerf aux bois de velours brouter de l'herbe sans se soucier du vent et de la pluie. L'ambiance est sombre, chaotique, un sourire se dessine sur mes lèvres. Je suis happée dans le paysage, l'excitation monte. J’ai hâte de ces quinze jours sur l'île. Seul petit couac, je ne sais pas encore où je dors ce soir et j’avoue dans ces conditions, je préfère éviter de dormir sous la tente et lui éviter toutes potentielles distorsions et cassures par le vent. Je pars donc à la recherche d'un logement. Malheureusement ce jour-là, les auberges de jeunesse sont toutes complètes et le camping est inondé. Je trouve finalement une chambre d'hôtel pas très loin de Broadford, le terminus de mon bus. La chambre est chère mais le petit déjeuner est compris, de quoi facilement me convaincre. Je suis partie avec un portemonnaie de secours en cas de situation d'urgence. Et là c'est une situation d'urgence. (Dans un moment comme celui-ci, où je ne sais pas vraiment où je vais ni où je dors, je m'interroge et je prends soin de faire le choix le plus adapté en fonction de mes besoins et de ma sécurité. Quel que soit mon plan de départ, chaque jour je m'adapte.) En attendant le bus pour rejoindre mon hôtel, je me réfugie dans un café où je m'offre un bon repas. Il est 16h et je n'ai pas mangé depuis ce matin. Une fois ravitaillée, je rejoins l'arrêt de bus où j'entame une discussion avec un local. Je m'accroche pour comprendre ce qu'il me dit, il a un terrible accent écossais ! Je comprends que la météo est inhabituelle pour un mois de juin, et que la vie est chère sur l'île. J'ai justement choisi de partir en mai-juin car selon tous les bouquins de rando c'est la meilleure période pour marcher en Écosse. Pas de bol. Malgré tout, je profite du confort de l'hôtel et me régale des petits gâteaux et chocolats offerts. Étape 2 du Skye Trail, 14 juin. La veille j’ai retrouvé les deux français rencontrés sur le West Highland Way. Nous sommes stupéfaits de nous retrouver ici, à Torrin. Nous échangeons sur nos aventures depuis notre dernière rencontre. Ils m'annoncent leur plan pour demain. La météo s'annonçant très mauvaise, ils comptent rejoindre le prochain bothy via un chemin plus court. Ils m'indiquent le chemin sur la carte. Nous nous sommes promis de nous y retrouver et d'y passer l'après-midi. Je quitte mon lieu de bivouac en tentant de ranger ma tente sans trop la mouiller davantage. Le chemin pour rejoindre la route est une véritable pataugeoire. Mes pieds s'enfoncent dans la boue, en même pas 30 min je patauge dans mes propres chaussures. Je suis reconnaissante de ce raccourci. Il me faut à peine 2h30 pour rejoindre le bothy au lieu de 5 ou 6h en suivant le chemin initial. Je suis impressionnée par l'eau qui s'écoule sur le sentier. Heureuse de me mette à l'abri, je retrouve mes camarades. Nous avons mangé, discuté, joué et rencontré d'autres randonneurs. C’est un plaisir de rencontrer d’autres marcheurs et de se raconter nos mésaventures ou bien de simplement échanger sur la marche ou sur nos vies respectives. Je viens de trouver ce qu’il me manquait et ce que j’avais tant apprécié sur mes précédents chemins : l’ambiance et la solidarité entre marcheurs. Dommage que ces rencontres restent éphémères, parfois trop courtes... Étape 3 du Skye Trail, 15 juin. Cette journée sur l'île de Skye fut à la fois l’une des pires et l’une des meilleures. Traverser une rivière pieds nus, mes chaussures dans une main, les bâtons dans l’autre, le pantalon de pluie ruisselant et devenu inutile, c’est à peu près l’image que je vais garder de la marche du jour. Due à la pluie incessante depuis trois–quatre jours, le niveau des rivières a largement gonflé rendant certains passages compliqués en raison du courant. Au bout de la troisième fois, j’ai renoncé à enlever mes chaussures. A quoi bon ? Je suis déjà trempée et mes chaussures aussi. Tant pis, je m’enfonce dans l’eau, chaussures aux pieds. Je me concentre, appuyée sur un bâton, sur ma respiration, afin d’identifier un endroit où la vitesse du courant est modérée et surtout pour ne pas tomber. Les paysages du Glen Sligachan sont fantastiques. J’avance sous une fine pluie brumeuse. Les sommets sont dans la brume, sur les versants des torrents s’écoulent en direction de la rivière. Même cachés dans la brume, les munroes, ces cônes et monts de pierre sont impressionnants. J’essaie d’en deviner les contours. Il est saisissant à quel point la météo crée l'ambiance d'un paysage. Même mes émotions en sont impactées. Il est certes plus agréable pour moi de marcher dans un climat serein, avec le soleil. Cependant, j'ai eu plusieurs fois la sensation que la beauté des paysages écossais se révélait davantage sous la pluie et le vent. Au bout d’une dizaine de kilomètres, mon attention se déporte du paysage pour se fixer sur mon envie d’arriver et de me mettre à l’abri. J’accélère sur le dernier kilomètre quand j’aperçois enfin la figure blanche de l’hôtel. Ce soir, je n’ai aucune envie de dormir sous la tente, j’aspire seulement à dormir à l’abri et au sec. Arrivée, à Sligachan, je trouve un arrêt de bus comme abri pour faire une réservation de dernière minute. Je trouve une auberge de jeunesse à Uig. En attendant le bus, je me réfugie dans le bistro à côté de l’hôtel. Je m’offre un bon burger et je retrouve mes camarades de la veille. Tous un peu secoués par la matinée, chacun prendra des chemins séparés avec l’envie de dormir à l’abri et la ferme intention de faire sécher ses chaussures. A la suite de cette journée, je décide de m’accorder un jour de pause, la météo prévoit les mêmes conditions météo pour le lendemain. Je préfère attendre vendredi, et recommencer à marcher au sec. Étape 5 du Skye Trail, 18 juin. Je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit. Le vent a soufflé malgré ma tentative d'abri. Mon réveil sonne. Il est 3h30 du matin. Objectif : assister au lever du soleil sur le Old Man of Storr et profiter du lieu, seule, sans les touristes. Ce fut un moment hors du temps. La lumière est magnifique. Le paysage me paraît irréel. Je grimpe vers le Storr au même rythme que le soleil s'élevant au-dessus des nuages qui commencent à s'attrouper. Les hauteurs sont dans la brume, les nuages filtrent la lumière dorée du soleil, l'ambiance y est presque mystique. Le Storr est splendide. Le site est silencieux, je ferme les yeux, m'assoie quelques minutes pour reprendre mon souffle et je profite de ce moment. Il est maintenant 7h et j'aperçois en contrebas les premiers marcheurs. Je poursuis mon chemin vers la crête. Aujourd'hui, j'ai l'intention de marcher sur le ridge entre le Storr et Flodigarry. Cependant, en arrivant sur la crête, je suis obligée de m'appuyer sur mes bâtons pour ne pas tomber et puis surtout je n'y vois rien. Je ne sais pas où je vais et je sais que cette étape n'est pas tracée. Il n’ y a pas réellement de chemins. Dans ma tête résonne : DANGER, STOP, DEMI-TOUR !! Non, je ne me lancerai pas sur cette étape, pas dans ces conditions et seule c'est trop dangereux. Un sentiment de frustration m'envahit car cette étape est sûrement une des plus belles du chemin mais tant pis, je redescends. Je retenterai demain, peut-être… En attendant, je reviens sur Portree où je m'offre un bon repas. Cela fait du bien de changer de ma routine alimentaire. Je suis épuisée, par mon réveil à l'aube et par ces changements constants qui malgré tout rendent cette aventure unique par sa totale imprévisibilité. Au fond de moi, je sais, que je suis venue le chercher, l’imprévu. Même si cela fait peur, c'est une des raisons pour laquelle j'aime autant voyager. L’imprévu pousse constamment à se réinterroger et à vivre l'instant. En soirée, je rejoins l'hostel de Flodigarry où je plante la tente pour 12 pounds avec accès à la cuisine et aux sanitaires. Je retrouve encore les deux français et je fais la rencontre de deux amies françaises en vacances sur l’île de Skye. Les auberges de jeunesse restent des lieux de rencontres importants de mon voyage. J'aime marcher seule mais pouvoir partager avec d'autres en soirée autour d'un verre ou d'un repas remonte souvent le moral. C'est agréable de pouvoir échanger, rire, rencontrer. C'est une des raisons parfois pour laquelle j'ai choisi de dormir en hostel. Étape 6 du Skye Trail, 19 juin. Ce matin, j'ai finalement eu l'occasion de rejoindre le Quiraing. Une fois de plus, c'est magnifique. L'île de Skye ne cesse de me surprendre. Une immensité verte ponctuée de deux lochs. Après ma pause déjeuner, cap retour sur Flodigarry pour entamer la dernière étape. Après 3h30 de marche, j'atteins le Lookout Bothy dans lequel je me réfugie du vent. Le Bothy est tout petit mais la vue y est splendide. Le soleil réchauffe la pièce à travers les carreaux et l'horizon se dégage. Je crois que je vais assister à mon premier coucher de soleil écossais, un immense cadeau après cette semaine un peu chaotique et compliquée. Je plante ma tente à l'extérieur du bothy. L'espace pour dormir n'est pas si mal, mais habituée à dormir sous la tente, je commence à manquer d'air dans les espaces clos. Cette soirée est régénératrice, comme une vague de chaleur. Une soirée sereine, avec une brise légère, assez importante pour faire fuir les midges. Le retour du soleil. La chaleur. Ressentir à nouveau la chaleur sur mon visage et dans mon corps me fait réaliser à quel point j'ai eu froid cette semaine. L'absence de vent m'indique à quel point le silence d'une nature apaisée m'avait manqué. Prendre le temps de monter la tente, sans précipitation, sans gouttes à éviter. Prendre le temps de préparer à manger sans avoir à tenir l'auvent de ma tente et pouvoir manger à l'extérieur avec vue sur la mer et la silhouette des Hébrides. C’est ce qui s’appelle finir en beauté! L'île de Skye fut une claque au niveau des paysages mais ce fut également la section la plus difficile de mon voyage notamment en raison de la météo plutôt capricieuse. Ce que je comprends c’est que la météo me pousse constamment à m’adapter. C’est épuisant et challengeant à la fois. Mes plans changent très souvent, et si au début de l'aventure, cela me contrariait car j'ai dû renoncer à certaines sections de marche, j'ai à un certain point lâché prise, et accepté de marcher dans des conditions incertaines et changeantes et de simplement m'en amuser. Mais bon plus facile à dire qu’à faire ! Mais au fait pourquoi tu marches seule ? Marcher seule implique un dépassement de soi, Marcher seule c'est apprendre à se faire confiance et à s'écouter, Marcher seule, c'est se trouver des forces insoupçonnées, Marcher seule, c'est oser aller vers l'autre, Marcher seule, c'est croire ensuite que tout est possible. 200 km sur l’Hebridean Way C'est en tombant sur le blog Watchmesee que j'ai découvert l'existence des Hébrides Extérieures et de l'Hebridean Way. Je n'en avais jamais entendu parler auparavant. Et ces îles lointaines, silencieuses, isolées, aux plages de sable blanc, aux cercles de pierres, si différentes des autres paysages écossais n'ont pas tardé à s'ajouter à mon parcours. J'ai passé deux semaines sur ces îles à parcourir près de de 200 km sur l'Hebridean Way, du sud au nord. L'Hebridean Way est un itinéraire balisé qui traverse l'ensemble de l'archipel des Outer Hebrides (10 îles au total) sur près de 250 km. Il nécessite de prendre deux ferries, et emprunter 6 causeways. Sans grandes difficultés de dénivelé, il peut tout de même se révéler challengeant par les terrains traversés, l'absence de chemin sur certaines sections et par la météo des îles, très changeantes. Mes étapes sur l’Hebridean Way : Étape 1. Eriskay – Dalabrog Étape 2. Dalabrog – Howmore Étape 3. Howmore – Liniclate Étape 4. Liniclate – Carinish Étape 5. Carinish – Loch Blathais Bhal Étape 6. Loch Blathais Bhal - Barra Hostel Étape 7. Leverburgh – Horgabost Étape 8. Horgabost – Drinishader Étape 9. Drinishader – Aline Étape 10. Aline – Laxay Étape 11. Laxay – Ardhmore Étape 1 de l'Hebridean Way, 29 juin. Je commence ma marche avec le soleil et repue d'un bon petit déjeuner écossais. Ce matin j'ai pris le full one. Un bon plein de protéines, je suis prête à attaquer ce nouveau trail. Je quitte Andy, le propriétaire du Bed and Breakfast. La communication entre nous fut chaotique et assez drôle. Je ne comprends pas son accent écossais, il ne comprend pas mon accent français. Le seul sujet où nous pouvons échanger est la météo et Andy m'assure que le soleil va durer toute la journée. Je suis ravie et soulagée car la veille la vitesse du vent était assez impressionnante. J'ai droit aux magnifiques couleurs turquoise et bleue de la mer, révélées par la lumière du soleil. Les boutons d'or et les coquelicots sont en fleur et ajoutent de belles touches de couleurs. J'ai du mal à croire que je suis toujours en Écosse. Me voilà transportée dans un autre monde. L'étape entre Eriskay et Dalabrog emprunte de vrais chemins, plats et bien tracés. Je savoure de ne pas avoir à regarder où je mets les pieds et de ne pas avoir à surveiller mon GPS. Je n'ai qu'à suivre le sentier. Mes pas engloutissent les kilomètres et je plante ma tente en soirée dans les dunes, habitées par les lapins et je profite des rayons du soleil. Sereine, j'attends avec impatience les prochains jours. Étape 2 de l'Hebridean Way, 01 juillet. L'arrivée sur Liniclate se fait par la route. Le bruit des voitures me surprend. Habituée au silence et au calme de la nature. Je fais des provisions à la Coop de Crianlarich. J'achète des fruits frais, un régal. Manger frais est ce qui me manque le plus sur la marche longue distance. Je transporte régulièrement des carottes et de temps en temps des pommes. Plus, ne ferait qu'alourdir le poids de mon sac. Je reprends la route, puis je décide de m'arrêter au campsite de Liniclate pour 10 pounds la nuit. Le propriétaire est accueillant et ne manque pas de faire un commentaire sur la taille de ma tente. "C'est la plus petite tente que je n'ai jamais vu !". Nous échangeons quelques mots et il me conseille d'avoir régulièrement du cash sur moi. Sur les îles, c'est plus facile. Une fois installée, une dame vient à ma rencontre. Elle est en vacances au camping avec sa famille. Elle me demande si je voyage seule et si tout va bien. Je lui réponds par l'affirmative. Elle me félicite et salue mon courage. Souhaitant absolument m'offrir quelque chose à manger, elle m'offre une tasse de thé et une belle part de gâteau au chocolat. Mon cœur et mon appétit sont comblés. Étape 5 de l'Hebridean Way, 04 juillet. J'arrive sur Lochmaddy autour de 15h30 après avoir marché sur 8 km de route depuis Langlass Woodland. Je pensais m'arrêter là mais je ne suis pas fatiguée. Malgré le vent, j'ai envie de continuer de marcher. Au croisement, à Blathais Bhal, je me retrouve face au vent et à la pluie, je me prends tout dans le visage, j'en rigole. Je me mets à chanter pour m'encourager. Quelques kilomètres après, je commence à prospecter un lieu de camp pour la nuit au milieu de nombreux petits lochs. Planter ma tente sur les bords est tentant mais je ne dois pas oublier l’influence de la marée sur le niveau d'eau du Loch. Je n'ai pas envie de me retrouver inondée. Des moutons pâturent dans le coin. D'après ma carte, le chemin se perd un peu plus loin dans le moorland, autant dire que ça va être compliqué de trouver un endroit plat, sec et à l'abri du vent. Je parviens tout de même à trouver un petit emplacement près d'un loch, protégé par une butte. Ça n'est pas parfaitement plat mais je ne pense pas trouver mieux et j'ai envie de me mettre à l'abri du vent et de la pluie. Ma tente à beau être petite, elle est bien pratique. Plusieurs fois elle m'a permis d'éviter de faire trop de km et d'accumuler de la fatigue. Son gros inconvénient, je ne tiens pas assise. J'ai souvent mangé, recroquevillée. Pour me préparer à manger, ce fut un peu la bataille. J'ai failli mettre le feu à ma tente, j'ai pas trop rigolé. Assommée de fatigue, le vent qui secoue ma tente ne m'empêche pas de dormir. Étape 6 de l'Hebridean Way, 05 juillet. Le lendemain, le vent souffle toujours aussi fort. Ma tente n'est pas sèche. Tant pis, ça sentira le moisi. Le sentier prend de la hauteur. La vue sur Berneray et le moorland est magnifique. A perte de vue, des centaines de petits lochs. Je contourne la colline, en contrebas de nouvelles plages aux eaux turquoise. J'aperçois le ferry pour Leverburgh où je me rends demain. Aujourd'hui, je prévois une étape courte. Après un bon repas chaud au bistro du village, je marche les 4km supplémentaires pour rejoindre l'hostel de Berneray. Atypique. Vue sur la mer. Je paie 20 pounds pour y passer la nuit. J'en profite pour faire sécher mes chaussettes sur les fils à linge. L'avantage du vent c'est que ça sèche les affaires. Marcher les pieds mouillés devient quotidien. J'y rencontre quatre amis anglais qui reprennent le chemin là où ils l'ont laissé trois ans plus tôt. Ils feront partis des rares randonneurs croisés sur mes 11 jours de marche. Ce fut une marche très solitaire. J'ai adoré. J'ai trouvé ce que je cherchais. La solitude et le silence. Étape 8 de l'Hebridean Way, 07 juillet. Au petit déjeuner, je croise Gary, un des quatre anglais que j'ai rencontré la veille, à l'hostel de Berneray. Il me questionne sur la suite de mon projet. Je lui parle alors du Cape Wrath et de mon hésitation à faire la dernière section de ma marche. Si les conditions météo sont les même qu'ici, je ne sais pas si je continue. Je suis fatiguée, plus que je ne l'imaginais. Gary a marché sur le Cape Wrath Trail et il a adoré, il me confie même que c'est un de ses trails préférés. Il m'a fallu 2 secondes pour changer d'avis. Il m'a convaincu et je ne veux rien regretter. Je pars seule du camping, les 4 amis anglais hésitent à continuer. La météo des prochains jours s'avère calamiteuse. Ils hésitent à prendre le bus pour avancer au prochain hostel. L'étape commence sur les chapeaux de roue. Un bon 300 mètres de dénivelé et pas de chemins. J'essaie de trouver les piquets avec la balise. Épique. Chacun finalement crée son propre chemin. Au sommet, la vue sur la plage de Seilebost est totalement bouchée et le vent souffle si fort. Essoufflée et poussée par le vent, je crie. Personne ne peut m'entendre. L'air frais rentre dans mes poumons et rougie mon nez et mes joues. Je me sens bien. Je ne pense à rien. Bizarrement, ce sont ces étapes les plus dures physiquement, les plus challengeantes qui sont les meilleures ! Aller au-delà de soi, dépasser ses limites pour être ensuite fière de son accomplissement. Le chemin entre Seilebost et Plocrapool est splendide. Chaos granitique, maisons isolées et petits ports de pêche. Un air de Norvège, je sens que je gagne en latitude. Étape 9 de l'Hebridean Way, 08 juillet. Après plus d'un mois sur les chemins, je commence à me connaître, à savoir comment je réagis quand les conditions météo se dégradent, comment je gère les situations difficiles. J'essaie chaque jour de faire le choix le plus adapté et le plus respectueux envers moi-même. Cependant, parfois la raison, la peur prend le dessus et c'est la panique. Peu avant Aline, j'ai paniqué. J'ai pris peur, j'ai fait un choix, trop rapide peut-être. Si je sais que la pluie ne dure pas, le vent qui souffle depuis trois jours me fait tourner la tête. Le sol est imbibé d'eau, je tâtonne avec mes bâtons pour me faire une idée de la profondeur. Un moment d'inattention et je m'enfonce dans le sol, c'est la chute. J'atterris sur une partie non inondée. Je n'en peux plus alors sur un coup de tête je saute dans les bus pour Stornoway. Je dors au camping et fait sécher mes chaussettes. Je n'étais qu'à quelques mètres de mon point d'arrivée. C'est une décision que j'ai regretté par la suite mais j'apprends à me répéter que c'est la première fois que j'entreprends un tel voyage et que les moments de panique et de doutes font partie de l'aventure ou font l'aventure. Étape 10 de l'Hebridean Way, 09 juillet. Marcher entre Aline et Laxay fut une de mes étapes préférées. J'ai adoré cette section du chemin. Isolée, traversant des grands espaces de moorland. L'absence de vue sur la mer m'en fait oublier que je suis sur une île. La traversée d'Aline Woodland est agréable, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas vu d'arbres. J'aperçois enfin les premières vaches Highlands. Plus je progresse sur le chemin, plus les montagnes derrière moi se font petites, le relief s'adoucit. Autour de moi, le rien, que de grands espaces de moorland ponctués par des lochs, une image gravée dans mes souvenirs. Juste avant Laxay, je trouve un bel endroit pour passer la nuit. Demain, j'arrive sur Stornoway. Je vais m'offrir deux bons jours de repos avant de revenir sur le continent. Au camping de Stornoway, je prends le temps de me reposer et de préparer la dernière section de mon parcours même si chaque jour l'incertitude est là. Laisser mes pieds au sec, à l'air frais. Ces derniers jours mes pieds ont souffert de l'humidité permanente. J'ai la sensation parfois que ma peau va littéralement se déchirer tellement elle est fripée. Le Cap Wrath approche !! 115 km sur le Cape Wrath Trail Le Cape Wrath Trail prend son départ à Fort William pour se terminer au Cape Wrath, la pointe nord-ouest de l'Écosse. Long de plus de 300 km, il est réputé pour être une des randonnées les plus difficiles de Grande-Bretagne. De nombreuses portions ne sont pas tracées mais le trail offre de nombreuses variantes. J’ai marché sur le Cape Wrath Trail entre Ullapool et le Cape Wrath, à travers l'Assynt et le Sutherland. Mes étapes sur le Cape Wrath Trail : Étape 1. Ullappol- Schoolhouse Bothy Étape 2. Schoolhouse Bothy – Glen Oykel Étape 3. Glen Oykel– Inchnadamph Étape 4. Inchnadamph – Glendhu Bothy Étape 5. Glendhu Bothy - Kylestrome Étape 6. Kinlochbervie – Sandwood Bay Étape 7. Sandwood Bay - Cape Wrath Étape 1 du Cape Wrath Trail, 14 juillet. L’immensité, le silence, la solitude, pendant un court instant créent une ambiance incertaine. J’ai peur. Je pense même à faire demi-tour mais l’appel du chemin est plus fort. Il n'y a que moi. Je suis complètement seule. C'est la première fois depuis le début de ma marche que je me pose la question "Et s'il m'arrive quelque chose ?". Je n'ai aucun réseau et personne ne sait vraiment où je suis. Inquiète, j'avance un pas après l'autre. Tout va bien. Jusqu'ici tout s'est bien passé. Il existe une solution à tout problème. S'il m'arrive quelque chose, je me fais confiance, je trouverai une solution. Je reprends mon souffle et je m’élance à nouveau sur le chemin, émerveillée par le paysage et envahie par les émotions. Je suis là où je dois être perdue au milieu de ces grands espaces. Rassurée et soulagée, je poursuis ma marche jusqu'à mon petit campement près d'une rivière. Je tente une baignade. J'ai dépassé les genoux mais c'est vraiment trop froid. Je me réfugie dans mon sac de couchage bien au chaud. Étape 3 du Cape Wrath Trail, 16 juillet. Je me réveille au bord de la rivière Oykel. Il a à peine plu cette nuit. Les midges sont déjà là. Je prends mon café dans la tente. Depuis deux jours je me régale des paysages et de l'immensité des lieux. Les paysages s'ouvrent et la vue s'étend. Aujourd'hui je passe de l'autre côté de la vallée pour rejoindre Inchnadamph et le Loch Assynt. Je m'enfonce dans le Glen. Je retrouve les barres rocheuses. Je me sens si bien dans la montagne. J'ai un coup de cœur pour cette partie de l'Écosse et il me reste encore quatre jours de marche avant d'atteindre le Cape Wrath pour en profiter. Je commence à prendre de la hauteur, deux cerfs s'élancent devant moi. Je lève les yeux. Une vingtaine de cerfs et biches se sont immobilisés et me regardent continuer le chemin. C'est magnifique. Je me sens désorientée par tant de beauté et si petite. J'aperçois maintenant le cours de la rivière Oykel. Il serpente dans la vallée. Je n'ai jamais vu un tel paysage. J'en perds mon chemin. Je fais un détour en m'offrant un petit dénivelé qui n'était alors pas nécessaire. J'aime bien me compliquer la vie. En retrouvant le chemin, j’aperçois le Loch Assynt. Whaoouh !!! Exclamations continues. Ce jour-là marque la fin de ma marche en solitaire. Je passe la nuit à l’hostel d’Inchnadamph, j’y rencontre quatre randonneurs du Cape Wrath Trail. Un couple d’anglais (H et K) et deux amies américaines. Étape 4 du Cape Wrath Trail, 17 juillet. Ce matin, la brume a envahi les sommets. Le sentier du Cape Wrath Trail emprunte les hauteurs. La vue est totalement bouchée. J'aperçois à peine le Loch Assynt et le sommet du Ben More Assynt est caché dans les nuages. Je me concentre sur le chemin. J'aperçois deux tâches de couleurs, une orange et une verte qui disparaissent rapidement dans la brume. Je ne suis pas seule. K et H sont justes devant moi. Ça me rassure de ne pas être seule dans ces conditions de marche. Je les retrouve après le col avant d'entamer la descente sur le Loch Glencoul. On marche sur un petit bout de chemin ensemble. Cette étape est encore plus dingue que les précédentes. Le brouillard finit par se lever et devant moi des barres rocheuses se dévoilent peu à peu. Aux alentours de 12h, le vent se calme, il fait chaud. Peut-être 22 degrés. Habituée au froid depuis le début de l'aventure, cela me fait tout drôle d'enlever la veste. Je transporte des t-shirts que je n'ai jamais portés. L'occasion se présente enfin. Tout est différent ici. Le relief est différent. L'atmosphère est différente : surréaliste, dramatique, hypnotique. Chaque munroe à sa particularité, son unicité. J'ai pensé toute la journée aux pies (tartes) de Lochinver, élues meilleures pies écossaises en 2022. Grande amatrice de nourriture que je suis, comment passer à côté. Lochinver n'est qu'à quelques kilomètres d'ici. Après avoir élaboré un plan basé sur les horaires de bus, beaucoup trop complexes, j'envisage de faire du stop le lendemain. Pour le moment, l’objectif est d’arriver au Glendhu bothy. Arrivée au Bothy après une longue descente, je m'assoie pour récupérer. J'ai du sortir la moustiquaire de tête pour ne pas souffrir des attaques de mouches. Ce soir, l'air est sec, sans vent. Cela ne fait aucun doute, les midges vont se montrer ce soir. Depuis que j'ai quitté les îles le volume de midges est devenu impressionnant. Le soir, protégée par la moustiquaire de ma tente, je les regarde s’accumuler sous la toile de ma tente. Par milliers. Et le lendemain, ils sont tous morts, noyés dans la rosée. Je suis vite rejoint par deux amies allemandes qui viennent passer la nuit dans le bothy. Elles ne randonnent pas sur le Cape Wrath Trail, elles sont en vacances dans le coin. Elles me proposent de partager leur repas, l'une d'entre elles à trouver des champignons sur le chemin. Au cours de notre échange, je leur parle de mon intention de faire un détour par Lochinver ainsi que de mon appréhension de faire du stop seule. Elles ont eu la chance de goûter les tartes il y a quelques jours et elles me proposent de m'y emmener le lendemain et de manger des pies ensemble. C'est évidemment avec grand plaisir que j'accepte. Je suis bluffée par le hasard de cette rencontre. J’ai pensé à mes tartes toute la journée et voilà que je rencontre deux personnes qui me propose d’aller manger ces tartes ensemble. De synchronicités en synchronicités, il se passe quelque chose. Je sens que quelque chose change dans ma perception et dans mon appréhension de la vie. Le chemin m'apporte ce dont j'ai besoin, c'est une évidence, et si je lui faisais finalement confiance à la vie ? L'apple pie est une des meilleures que j'ai mangé. Pâte pleine de beurre et pommes chaudes à la cannelle à l'intérieur. Un vrai délice. Après ce bon repas, je m'accorde une bonne pause avant de récupérer le chemin. Étape 6 du Cape Wrath Trail, 19 juillet. Demain s’achève deux mois et demi de voyage. Je ne réalise pas que ce sera mon dernier jour de marche. Il y a deux semaines j’attendais la fin avec impatience, fatiguée par les conditions de marche. Mais après cette dernière semaine, plus sereine, j’ai envie de continuer de marcher. Demain, mon objectif sera atteint. Les images, les moments marquants, les réflexions défilent dans ma tête. Je ne suis jamais partie seule aussi longtemps. Un sentiment de fierté m’envahit. Cependant, je ne peux m ‘empêcher de penser à ce que j’aurais pu mieux faire, à mes doutes et à mes peurs et aux choix qui en ont découlé. Ce soit, c’est mon dernier bivouac. Dormir dans la tente fait partie désormais de ma routine. Plus j’y dors, plus j’y trouve du confort, c’est mon petit cocon. Je la trouve de plus en plus spacieuse. J’ai développé toute une organisation pour m’y déplacer, pour y manger et pour y ranger mes affaires. Quand il pleut dehors, pas le choix. Cela va me manquer. Vraiment. Le voyage et la marche font partie de moi. Je me sens pleinement vivante. Étape 7 du Cape Wrath Trail, 20 juillet - Arrivée au Cape Wrath !!! Déjà nostalgique, je remballe mes affaires face à la mer, sur la plage de Sandwood Bay. Plus que 13km de moorland. Plus j’avance dans cette immensité, sans traces et sans chemins, plus le phare du Cape Wrath se dessine. Plus que quelques pas parmi les milliers réalisés depuis Glasgow. Le vent souffle fort et il fait froid. Les conditions de marche ne vont pas me manquer. Après 3h de marche, j’atteins la route qui mène au phare. Plus que 2 km. Il est là. Le bout. Je m’approche du phare et le contourne pour me retrouver face à la mer. Je reste là debout pendant quelques minutes. Le vent souffle sur mon visage, je lève les bras en signe de victoire, le sourire aux lèvres. Je ne réalise absolument pas que je viens de terminer ce projet dont je rêve depuis si longtemps. Je ne reste pas longtemps, il fait vraiment froid. A ma grande surprise il y a un petit café caché derrière une immense porte rouge. Je me dépêche de m’y mettre à l’abri. Je m’offre un bon chocolat chaud avec une bonne dose de crème fouettée. Je crois que je l’ai bien mérité. Le petit mot de la fin Lorsque mon aventure s’est terminée, j’ai pensé à la partager au travers de la création d’un blog. Mais suis-je légitime ? J’ai fait tellement d’erreurs et parfois de débutante. La première ? Partir avec un sac trop lourd. J’ai parfois manqué de courage ou pris des décisions trop rapides. Et puis est-ce que mon histoire va trouver ses lecteurs ? Mais lorsque Jean m’a proposé d’écrire mon aventure pour son blog, j’y ai vu une belle opportunité. J’y ai vu un espace pour raconter et partager mon aventure et peut-être encourager d’autres à se lancer à leur tour dans un voyage en solo ou en itinérance sur les chemins. Alors, en faisant fit de mes doutes, je me suis lancée dans la rédaction du récit de mon voyage et au fil des mots, je revis mon voyage et j’assimile tous ces paysages traversés, les doutes, les souffrances ressenties, les joies et les moments intenses. Quoi de mieux pour mettre un point final à cette aventure. Pendant mon voyage, j’ai rencontré beaucoup de femmes voyageant seules. Nous sommes de plus en plus à oser se lancer. Nous avons toutes un seul mot à la bouche : liberté. Et trouver une telle sororité n’a pu que me donner l’envie de partager mon aventure. Voyager seule en Écosse est tout à fait possible, jamais je ne me suis sentie en insécurité. J’espère vous avoir donner envie de vous lancer mais par dessous tout vous avoir donner l’envie de partir découvrir l’Écosse. Un pays à inscrire définitivement sur sa liste de voyage. Retrouvez Maëlle sur son compte Instagram. Hasard des prénoms, une autre Maëlle m'avait fait l'honneur de partager son carnet de voyage illustré en Ecosse que vous pouvez découvrir sur le site. Découvrez aussi la randonnée en solo de Fanny sur la Great Glen Way

  • L’incroyable histoire de Lady Grange, la prisonnière de St Kilda.

    Sur les îles les plus sauvages et isolées d’Ecosse, Lady Grange a passé de nombreuses années en enfer. Femme du 18ème siècle mariée à un juge d’Edimbourg, Lady Grange va connaître un destin tragique qui va la faire passer d’une existence luxueuse dans la capitale écossaise aux conditions de vie les plus dures qui soient sur l’archipel de St Kilda. Comment Lady Grange est-elle passée de cette vie enviable dans la bonne société d’Edimbourg à l’enfer de l’exil forcé dans les Hébrides Extérieures ? Découvrez-le dans cet article qui retrace l’histoire poignante de Lady Grange, la prisonnière de St Kilda qui a eu droit à trois enterrements. L’enfance dramatique de Rachel Chielsey. Née à Edimbourg en 1679, l’enfance de Rachel Chielsey est déjà annonciatrice d’un destin tragique. Issue d’une famille de 10 enfants, elle grandit dans l’orage permanent des relations tumultueuses entre ses parents. Moment ultime de cette discorde, sa mère, Margaret Nicholson, attaque en justice son époux, John Chielsey pour obtenir une pension alimentaire. Procès qu’elle gagne. Enragé par ce verdict, le père de Rachel assassine le juge responsable de son infamie en tirant sur lui alors qu’il marche tranquillement sur le Royal Mile un dimanche de Pâques de 1689. Plaidant coupable, il est conduit deux jours plus tard sur Mercat Cross où l’on tranche sa main droite avant de le pendre sur la place publique. A 10 ans, voilà que la jeune Rachel Chielsey est orpheline de père et a son nom sali à jamais. Et Rachel Chielsey devient Lady Grange. Au début du 18ème siècle, il faut croire que Rachel, devenue une superbe femme, ne tient plus rigueur à la magistrature d’avoir précipité la mort de son père puisqu’elle fréquente James Erskine, un important avocat écossais devenu juge en 1706, prenant ainsi le titre de Lod Grange. Elle tombe rapidement enceinte de lui, ce qui précipite un mariage célébré en 1707 fait plus de raison que d’amour, pour éviter l’infamie que représentait à l’époque le fait d’être mère célibataire. C’est à cette date que Rachel Chielsey devient officiellement Lady Grange, le nom sous lequel l’Histoire va se souvenir d’elle. Dans un contexte où l’Ecosse venait d’être rattachée à l’Angleterre via les Actes d’Union de 1707 qui sont à l’origine de la Grande-Bretagne, James Erskine est un sympathisant de la rébellion Jacobite qui visait à rétablir sur le trône britannique la dynastie des Stuart, alors exilée en France, à la place de la Maison de Hanovre, installée à la tête du pouvoir depuis 1701. Lord Grange est notamment un proche de Simon Fraser, un chef de clan écossais qui a été plus tard le dernier britannique décapité pour son implication dans la bataille de Culloden. Une position que James Erskine préférait taire en public pour préserver son enviable statut contrairement à son frère John, 6ème comte de Mar et propriétaire du château de Braemar dans les Cairngorms, qui fut un des acteurs majeur du premier soulèvement Jacobites de 1715 qui se solda par un cuisant échec et son exil forcé en France. Lady et Lord Grange vivent alors une existence bourgeoise et en apparence plutôt tranquille dans leur demeure de Niddry’s Wynd à Edimbourg où neuf enfants vont voir le jour. Les frasques de Lady Grange. Mais le tempérament impétueux de Lady Grange va bientôt se manifester en dehors des quatre murs du foyer familial. C’est en tout cas ce que l’Histoire a retenu de cette époque charnière de la vie de Lady Grange à Edimbourg. Je vous livre ici ce que la majeure partie des récits relatent même si quelques recherches historiques récentes commencent à tempérer ce portrait haut en couleur qui a collé à Rachel Chielsey pendant des siècles. Les séjours de plus en plus réguliers de Lord Grange à Londres pour ses obligations politiques font naître en Rachel une jalousie incontrôlable. Son mari a beau lui écrire des lettres enflammées et lui confier la gestion de ses affaires en son absence, rien ne peut éteindre la colère de Rachel. Quand en 1730 elle apprend que son mari la trompe avec Fanny Lindsay, la propriétaire d’un café situé sur Haymarket, à Edimbourg, la fureur de Lady Grange, par folie ou par désir de se battre pour sa dignité, va exploser au grand jour dans une ambiance de scandale qui colle à sa légende. Après avoir menacé de se suicider et de courir nue dans les rues d’Edimbourg pour déshonorer son mari, elle prend l’habitude de cacher une lame de rasoir sous son oreiller qu’elle sort régulièrement devant son époux. En pointant la lame vers lui, Lady Grange ne manque pas de lui rappeler que son père était un meurtrier et que Lord Grange savait donc quels gênes coulaient dans le sang de son épouse. A force de négociation avec son épouse, Lord Grange réussit à la convaincre de signer une lettre de séparation et de vivre dans un autre logement attenant à la maison familiale en échange d'une compensation financière. Il en profite pour l’écarter de ses affaires et pense ainsi faire cesser la tempête. Mais le comportement de Lady Grange devient de plus en plus erratique et elle passe outre l'accord convenu. On la voit régulièrement en train de jurer dans les rues d’Edimbourg. Après avoir intercepté des courriers destinés à son mari dans lesquels elle voit des preuves qu’il fomente un complot envers les Hanovre en place à Londres, elle n’hésite pas à dénoncer en public les agissements de son époux en brandissant les lettres et clamant que celui-ci n’est qu’un traître qui mérite l’exécution publique. Belle ambiance… Quand en 1732 elle réserve une calèche pour se rendre à Londres, Lord Grange et ses amis jugent qu’il est temps de faire cesser cette menace incontrôlable et qu’il faut empêcher Rachel de répandre ses allégations au plus près du pouvoir en place. Si les sympathies de Lord Grange pour la cause Jacobites arrivaient aux oreilles des mauvaises personnes, sa carrière confortable et sa vie seraient alors en grand danger. Le kidnapping de Lady Grange. Dans le but de faire taire son épouse pour de bon, James Erskine enrôle deux de ses proches pour la kidnapper et l’envoyer au loin sur les îles écossaises, là où ses allégations ne trouveront pas d’écho. C’est ainsi qu’une nuit de janvier 1732, Lady Grange disparait de son logement de Nidry’s Wynd sans laisser de trace. Alors que les ravisseurs emmènent Lady Grange vers l’ouest de l’Ecosse, James Erskine organise les fausses funérailles de son épouse à l’Eglise de Greyfriars en expliquant sa disparition par une mort soudaine. La condition féminine n’était pas très avancée dans la société édimbourgeoise de l’époque et rares sont ceux qui se sont émus du sort réel de Lady Grange, croyant bien volontiers à la théorie inventée par son puissant mari. Même ses enfants ne posèrent pas de questions. Il faut dire qu’un de ses propres fils aurait pris part à l’enlèvement de sa mère… Joyeuse famille. Un premier exil dans les Hébrides écossaises. Défendant une cause populaire auprès de nombreux écossais, Lord Grange n’a aucun mal à trouver des complices prêts à l’aider à emmener son épouse au plus loin des oreilles indiscrètes. Après avoir traversé les Highlands en compagnie de ses geôliers de cachette en cachette, Lady Grange va être faite captive sur les îles Monach, au large de North Uist, dans les Hébrides Extérieures, avec la complicité du chef de Clan propriétaire de ces îles. N’ayant que les rations minimum pour survivre, elle expérimente la solitude extrême sur ces terres isolées, entourées de quelques habitants ne parlant que le gaélique, sous la surveillance d’un couple de gardiens dévoués. Lady Grange prisonnière à St Kilda. Alors qu’elle pense avoir connu les pires conditions de détention durant ses deux ans sur les îles Monach, Lady Grange est envoyée en 1734 sur St Kilda, l’archipel le plus isolé d’Ecosse. A 65 kilomètres des premières terres, le monde des quelques habitants de St Kilda se limite au bord des falaises abruptes de ces terres inhospitalières où ils n’ont que la chasse aux oiseaux pour survivre dans cette nature hostile. Ils n’ont aucune idée des petites et grandes histoires se déroulant sur le continent et ne savent même pas qui est leur Roi. Ils accueillent sans animosité cette femme qui ne parle pas leur langue dont ils savent seulement qu’elle a été envoyée ici sur ordre du chef du clan McLeod qui est le propriétaire de leur île, même s’il ne s’y rendait jamais. Lady Grange est accompagnée d’une servante gaélique qui lui tiendra compagnie pendant son séjour forcé. On lui assure ses rations de nourriture et le clan McLeod lui fait parvenir autant de whisky que possible, pour peu que les rares liaisons de ravitaillement avec le reste de l’Ecosse soient rendues possibles par la météo. L’alcool devient vite sa seule échappatoire. Comme cellule, elle vit dans un modeste cleit de sept mètres sur trois, un abri sommaire en pierre au toit couvert d’herbe qui sert habituellement de réserve à nourriture pour les habitants de St Kilda. On dénombre plus de 1000 cleits sur St Kilda. C’est dans les conditions spartiates de son logement battu en permanence par les vents et les immenses vagues que Lady Grange va vivre pendant ses 7 ans de captivité sur St Kilda, passant l’essentiel de ses journées à dormir sur un lit moisi par l’humidité, l’esprit anesthésié par le whisky ingéré. Les habitants la verront le plus souvent la nuit, se promenant près de la plage où elle crie son désarroi face aux éléments en permanence déchaînés. Dans son isolement absolu, Lady Grange peut néanmoins compter sur la sympathie des locaux qui regardent avec curiosité cette femme qui ne parle pas la même langue qu’eux. Elle arrive à faire le récit de sa détention dans deux lettres qui parviendront, probablement grâce aux St Kildians, à ses connaissances à Edimbourg. Elle y décrit St Kilda comme « une île dégueulasse, pauvre et puante » avec des conditions de vie 10 fois pires que sur les îles Monach, qui étaient pourtant déjà miséreuses. Ces lettres créent un petit scandale dans la capitale écossaise mais le solide réseau de James Erskine arrive à mettre à mal tous les projets de recherche sur St Kilda. Jusqu’au début de 1741 où l’avocat de Lady Grange affrète un bateau avec 20 hommes armés à son bord pour libérer sa cliente de cet enfer. La tâche est risquée car les îles écossaises ne sont alors pas encore cartographiées en détail (il faudra attendre 1776 pour cela) et la traversée ne peut se faire qu’avec l’aide de highlanders qui seuls connaissent les secrets des côtes mais qui sont plus prompts à défendre la cause de Lord Grange que celle de son épouse. Malgré ces difficultés, la mission de son avocat a lieu. Mais lorsque l’embarcation accoste enfin sur St Kilda, Lady Grange n’est plus là... La dernière vie de Lady Grange. Car devant le remous causé par les lettres de Lady Grange, ses geôliers ont anticipé une tentative pour la retrouver. A l’été 1740, ils lui font donc faire un dernier exil forcé qui l’emmène sur la péninsule de Waternish, sur l’île de Skye où elle meurt à l’âge de 65 ans le 12 mai 1745, après 13 ans de détention. Lady Grange est enterrée dans le cimetière de l’église de Trumpan, sur l’île de Skye où elle repose toujours. Pour une raison inconnue, elle eu droit à une autre cérémonie quelques temps plus tard dans un village voisin où une foule conséquente a assisté à la mise en terre d'un cercueil rempli de pierres et d'herbes, les troisièmes funérailles de Lady Grange en comptant la fausse célébration organisée par son mari après sa disparition. Pendant la détention de son épouse, Lord Grange a poursuivi une courte percée dans la politique sans que ses accointances avec la cause Jacobite ne viennent le mettre en danger. Il a été le seul parlementaire à s’opposer à la Loi sur la Sorcellerie de 1735, défendant le fait qu’il y avait des croyances fortement enracinées dans la culture écossaise qui l’empêchait de voter pour cette loi permettant de condamner en justice toute personne prétendant avoir des pouvoirs magiques. Cela lui valut la risée des autres membres parlement qui le considérèrent comme un arriéré et a marqué la fin de sa carrière politique. James Erskine est mort à Londres en 1754 sans jamais avoir été inquiété pour ce qu’il fit vivre à Lady Grange. J’ai retrouvé la tombe de Lady Grange. En finissant d’écrire cet article en janvier 2021, la sensation qu’il manquait quelque chose pour vous livrer cette histoire ne cessait de me préoccuper, raison pour laquelle j’ai sans cesse repoussé sa publication. Après plusieurs mois, j’ai compris qu’il me fallait retrouver la dernière demeure de Lady Grange pour que la boucle soit bouclée. Profitant d’un séjour sur l’île de Skye en septembre 2022, je suis donc parti à la recherche de sa sépulture. Je savais qu’elle se trouvait au nord de la péninsule de Waternish dans le cimetière de l’église de Trumpan. Par une après-midi venteuse, j’ai donc mis le cap vers ce bout du monde. De l’église, il ne reste pas grand-chose aujourd’hui et les pierres tombales séculaires sont nombreuses. Me fiant à la quantité de mousse recouvrant les stèles, je commence alors à tenter de décrypter les diverses inscriptions érodées. Les noms défilent, les dates aussi mais rien qui ne montre la présence de la dépouille de Lady Grange ici. Après une heure à tourner dans le cimetière, je m’intéresse à une stèle rectangulaire, brute et sans ornement. J’étais passé à ses côtés plus tôt mais les lettres étaient tellement effacées et la stèle en si mauvais état qu’il me semblait impossible de déchiffrer l’inscription. Je retente ma chance en procédant comme une personne aveugle le ferait, m’aidant du bout de mes doigts pour tenter de lire ce qui y a été gravé un jour. Et après quelques lettres devinées, un frisson me parcourt. RIP RACHEL WIFE OF THE HON JAMES ERSKINE LORD GRANGE DIED IN 1745 Voilà les mots que je viens de découvrir et que le temps tente d’effacer depuis plus de 250 ans. La dernière demeure de Rachel Chielsey était face à moi et le destin tragique de Lady Grange, dans lequel je m’étais plongé plusieurs mois avant pour vous le raconter ici, me traverse brutalement. Devant cette tombe presque anonyme perdue au milieu de décors aussi beaux qu’isolés, j’ai alors pris le temps de me recueillir dans le silence des lieux en repensant à tout ce que cette femme avait enduré. Alors si un jour vos pas vous mènent dans cet endroit hors des circuits classiques de l’île de Skye, j’espère que vous aurez vous aussi une pensée pour cette femme au destin hors du commun. Quelques mots pour conclure l'histoire de Lady Grange On peut se demander pourquoi Lord Grange ne s’est pas contenté de supprimer purement et simplement son épouse lorsque celle-ci menaçait de révéler sa proximité avec la mouvance Jacobites. Des auteurs ont avancé que, si Lord Grange n’était pas un homme exempts de côtés sombres, et cette histoire le prouve, il n’en restait pas moins un fervent croyant. C’est en sorte par piété qu’il aurait épargné à sa femme une exécution. Il a d’ailleurs attendu d’apprendre sa mort réelle pour épouser en secondes noces sa maîtresse Fanny Lindsay. Ironie du destin pour ce couple qui s’est déchiré au-delà de la raison : les voilà réunis désormais au Scottish National Portrait Gallery d’Edimbourg où leurs portraits respectifs sont conservés aujourd’hui ensemble, dans la même réserve. Pour en savoir plus sur l'île la plus sauvage d'Ecosse qui a servi de prison à Lady Grange, n'hésitez pas à lire mon guide sur St Kilda. Sources : Rachel Chielsey, Lady Grange – Wikipedia (en) The harrowing story of the prisoner of St Kilda – The Scotsman The Abduction of Lady Grange

  • Visiter Rye en un jour, toutes les choses à faire dans ce charmant village du sud de l'Angleterre !

    Au milieu des campagnes verdoyantes du sud de l’Angleterre se cache Rye, un des plus beaux villages de Grande-Bretagne. Situé à la frontière entre le Sussex et le Kent, Rye attire chaque année plusieurs milliers de visiteurs qui viennent savourer son atmosphère médiévale parfaitement préservée. Des ruelles pavées, des maisons à colombages, des remparts, Rye n’a pas grand-chose du cliché d’un village anglais typique mais se rapproche plus d’une bourgade bretonne ou normande. On peut bien sûr ne visiter Rye qu’en coup de vent et arpenter rapidement ses endroits les plus célèbres mais ça serait dommage. Dans cet article j’ai envie de vous présenter toutes les choses que vous pourrez faire à Rye en y passant une journée complète ou plus, histoire de profiter pleinement de ce magnifique endroit du sud de l’Angleterre et de prendre le temps d’en découvrir tous ses secrets. En réservant via les liens sponsorisés présents dans cet article, vous engendrez des commissions qui vous permettent de soutenir A Kiss from UK sans surcoût pour vous. Sommaire : Un peu d'histoire sur Rye. Les lieux à voir et les choses à faire à Rye en un jour. Où loger à Rye ? Comment aller à Rye ? Que faire autour de Rye ? Un peu d'histoire sur Rye Jusqu’en 1247, Rye était une possession de l’abbaye de Fécamp avant qu’Henri III ne récupère ce territoire pour son importance stratégique. Cela pourra vous sembler étonnant quand vous arriverez à Rye mais, quelques siècles en arrière, ce village était en effet bordé par la mer et le port qu’il y avait ici était un des plus importants d’Angleterre. En 1289, Rye rejoint la confédération des Cinq-Ports, ce qui lui accorde de nombreux privilèges et l’exemption de taxes en échange de fournir une flotte de guerre à la Couronne Anglaise et de devoir défendre le Royaume d’Angleterre contre toute attaque venant de la mer. Ce statut a fait la richesse de Rye jusqu’à ce que la mer recule de plus de 3 kilomètres au fil du temps et laisse aujourd’hui ce village dans les terres. Exposé en première ligne des conflits, Rye fut régulièrement la cible d’assauts étrangers et une attaque française en 1377 incendia presque entièrement le village qui fut reconstruit par la suite et muni de fortifications. Avec sa perte d’envergure, Rye est devenu à la fin du 18ème siècle grâce à ses petites ruelles le repaire préféré d’un des plus importants réseaux de contrebandiers d’Angleterre, le Hawkhurst Gang, qui sévissait sur une large partie du sud du pays à cette époque et avait l’habitude de se réunir au Mermaid Inn, la plus célèbre auberge de Rye. Par la suite, l’essor du tourisme a permis à Rye de retrouver son calme et son prestige. Les lieux à voir et les choses à faire à Rye en un jour : Même si Rye n’est pas gigantesque, vous serez surpris du nombre de choses qu’on peut y faire en une journée. Entre les lieux incontournables du village, ses commerces et quelques coins moins connus, la journée à Rye va être bien remplie et vous laissera un souvenir merveilleux. Voici ce que je vous conseille de faire absolument pendant votre visite de Rye. Parcourir Mermaid Street, la plus belle rue d’Angleterre. Au cœur de Rye, Mermaid Street est certainement la rue la plus photogénique de Grande-Bretagne. Cette rue en pente au sol pavé vous donne l’impression de remonter le temps et d’arriver en quelques pas au début du 15ème siècle. Parfaitement préservée, longeant de superbes demeures en briques ou à colombages, il est impossible de ne pas succomber à la beauté absolue de Mermaid Street et vous aurez envie de la parcourir de nombreuses fois pour l’admirer sous différents angles et différentes lumières. C’est aussi dans cette rue qu’on trouve la célèbre auberge de Mermaid Inn dont je vous parle plus en détail un peu plus loin dans cet article. Se promener dans les ruelles pavées autour de l’église St Mary. Dans le haut du village de Rye vous repérerez facilement le clocher de l’Eglise St Mary. Le quartier qui borde cette église est un des plus anciens de la ville et un des plus charmants de Rye, même sa notoriété souffre de sa proximité avec Mermaid Street. Comme dans une large partie du village, ce quartier a gardé le charme intact de l’ancien. Admirer Rye depuis le sommet de l’Eglise St Mary. Après avoir fait un tour du quartier et décrypté les inscriptions sur pierres tombales multi centenaires qui sont plantées dans le cimetière, vous avez l’opportunité d’admirer Rye sous un angle inédit en montant en haut du clocher de l’église St Mary. Moyennant £4, vous pourrez emprunter une succession d’escaliers de meunier pentus et étroits qui vous emmèneront sur la petite passerelle extérieure qui entoure le clocher. En chemin vous aurez pu apercevoir de près l’antique mécanisme d’horloge, la plus ancienne encore en fonction en Angleterre, et admirer les cloches de l’église qui, après qu’elles furent volées par les envahisseurs français qui mirent le feu à Rye en 1377, furent récupérées en Normandie l’année par des hommes partis de Rye pour les ramener à leur lieu d’origine. Une ascension déconseillée aux personnes claustrophobes ou sujettes au vertige mais qui permet d’avoir un point de vue inoubliable sur Rye et ses alentours ! Visiter Ypres Tower, le château de Rye. Depuis la place de l’église, on aperçoit sans problème la tour d’Ypres, appelée aussi Rye Castle, qui a longtemps servi de prison. On peut visiter la tour d’Ypres et le musée qu’elle abrite tous les jours de l’année pour en apprendre plus sur l’histoire de Rye au Moyen-Âge. (£4 par adulte, gratuit pour les moins de 16 ans – plus d’infos sur le site de Rye Castle Museum) Visiter Lamb House, une maison d’artiste avec jardin en plein cœur de Rye. Lamb House a été construite en 1722 par James Lamb, un marchand de vin prospère et figure politique locale. Peu de temps après sa construction, Lamb House a eu le privilège d’accueillir le temps d’une nuit le Roi George I qui trouva refuge ici après que son bateau ait fait naufrage sur les côtes du Sussex. Cette nuit-là, l’épouse de James Lamb mit au monde un de ses fils dont le Roi devint le parrain. Par la suite, cette maison a été la propriété de nombreux écrivains dont Henry James, considéré comme l’un des plus grands romanciers de langue anglaise, et E.F Benson, un auteur de romans fantastiques et policier qui donna à Lamb House sa part de mystère en relatant dans ses récits les rencontres avec des fantômes qu’il fit dans cette propriété. Aujourd’hui propriété du National Trust qui met en valeur le passé de maison d’artiste de Lamb House à l’aide d’incroyables passionnés de ce lieu, vous y trouverez aussi un magnifique jardin à l’arrière de la maison qui est des plus ravissant par temps ensoleillé. (entrée adulte à £8.80, enfant à £4.40, gratuit pour les membres du National Trust) Découvrir les galeries d’art et les antiquaires de Rye. Rye doit aussi sa réputation aux nombreuses galeries d’art et autres antiquaires installés dans le village. Il faut dire que le cadre charmant a de quoi inspirer les peintres et sculpteurs tandis que ses greniers centenaires ne cessent de fournir de nouvelles antiquité à proposer. Il faut dire aussi qu’il existe à Rye une longue tradition de poterie et de céramiques dont les pièces produites ici sont prisées des membres de la Famille Royale. Boire un verre au Ye Olde Bell Inn, le plus vieux pub de Rye. Après ces visites, il est temps de penser à reprendre des forces. Pour vous rafraîchir, vous pouvez aller profiter d’un verre au Ye Olde Bell Inn, un des plus vieux pubs de Rye dont les origines remontent au 15ème siècle et qui a une superbe terrasse ombragée par les glycines. Entrer dans le Mermaid Inn, l’auberge historique de Rye. Que ce soit pour boire un verre, un repas, un petit-déjeuner, un goûter ou même y dormir, il faut absolument que vous trouviez un prétexte pendant votre visite de Rye pour mettre les pieds dans le Mermaid Inn. Cette auberge est la plus vieille du village et son intérieur est presque identique à ce qu’il était en 1420 au moment de sa reconstruction. Immense, bourré de charme avec ses plafonds bas et ses poutres qui soutiennent l’établissement depuis tous ces siècles, le Mermaid Inn est un lieu incroyable à l’atmosphère inégalable. Vous y trouvez un pub, un restaurant, plusieurs salons et 31 chambres pour vous accueillir. Avec 600 ans d’histoire et ayant accueilli les fameux contrebandiers du Hawkhurst Gang, le Mermaid Inn est considéré comme étant un des lieux les plus hantés d’Angleterre. Aurez-vous le courage de vous baladez seul dans ses couloirs ? Prendre un afternoon tea au Cobbles Tea Room Dans une petite allée bien cachée, se trouve un fabuleux salon de thé. Le Cobbles Tea Room est un petit endroit charmant et chaleureux où l’on peut déguster un délicieux afternoon tea ou succomber simplement au plaisir de savourer un succulent gâteau fait maison. Un staff accueillant, un décor vintage, de superbes produits faits sur place, il n’en faut pas plus pour faire du Cobbles Tea Room une adresse incontournable à Rye. Repérer les petites touches d’humour parsemées dans le village de Rye. Si vous visitez Rye rapidement, ce n’est pas ce qui vous frappera en premier, mais quand on prend le temps d’observer le village en détail on se rend compte de tout un tas de petites touches humoristiques qui sont parsemées dans Rye. Beaucoup de ces traits d’humour prennent la forme du nom donné aux maisons comme ici celle qui se fait appeler The House Opposite étant positionnée juste en face de l’incontournable Mermaid Inn. Avouez qu’on ne pouvait trouver plus juste dénomination pour indiquer son emplacement. Celle-ci aussi ne pouvait mieux être baptisée. Accroché à l’encadrement de la porte d’un vieux bâtiment classé de la ville, j’avais découvert ce panneau lors de ma première visite à Rye en 2015. Il n’y était plus lors de mon séjour en 2022. Visiter la réserve naturelle du port de Rye Ce n’est peut-être pas l’endroit le plus incontournable de Rye mais vous pouvez aussi vous aventurer en dehors de l’enceinte du village pour aller explorer la réserve naturelle qui longe le nouveau port de Rye. Ici vous pourrez admirer la faune et la flore qui profite de cette zone sauvage et finir votre promenade sur la plage de Winchelsea qui est au bout du chemin. Se promener la nuit à Rye La bonne idée quand on visite Rye en une journée, c’est aussi d’y passer la nuit. Car, quand le soleil se couche, les réverbères donnent à ce village une atmosphère totalement différente, aussi silencieuse que mystérieuse. On retrouve pleinement l’ambiance moyenâgeuse de Rye une fois la nuit tombée et ses ruelles désertées par les visiteurs du jour peuvent désormais laisser ressurgir toutes les histoires, joyeuses et sordides, qui se sont déroulées ici. Où loger à Rye ? Vous l’aurez compris en lisant cet article, le Mermaid Inn est l’endroit le plus emblématique pour loger à Rye. Cet établissement est le lieu parfait pour plonger dans l’histoire de ce village du Sussex. Bien sûr il ne faut pas avoir peur du plancher qui grince et ne pas demander à cette auberge classée du 14ème siècle d’avoir des fenêtres à double vitrage mais l’ambiance qui règne dans les vieux couloirs et le charme implacable des 31 chambres devrait vous convaincre. Sans oublier que le plaisir de pouvoir contempler Mermaid Street à travers la fenêtre au coucher comme au réveil est un luxe incroyable. Et le prix des chambres au Mermaid Inn est bien moins onéreux que ce que vous pouvez croire. Réservez votre chambre au Mermaid Inn. Si le Mermaid Inn est complet, ou si vous recherchez autre chose, il y a plein d’autres hôtels et B&Bs pour dormir à Rye. Trouvez votre logement à Rye grâce à cette carte interactive Comment aller à Rye ? En arrivant à Douvres avec un ferry de la compagnie DFDS au départ de Calais ou Dunkerque, vous serez à moins d’une heure de route de Rye en voiture une fois arrivé sur le sol anglais en prenant la M20 puis l’A2070. En empruntant la liaison allant de Dieppe à Newhaven de la compagnie DFDS vous serez à 1h30 de route de Rye. Vous pouvez aussi rejoindre Rye et sa gare en prenant un train depuis Londres (environ 1h30, 1 changement), Douvres (environ 1h, 1 changement) ou Newhaven (environ 1h40, 2 changements). Un réseau de bus relie également Rye à plusieurs villes du sud-est de l’Angleterre. Que faire autour de Rye ? Pour connaître tous les beaux lieux que vous pouvez découvrir autour de Rye n’hésitez pas à consulter mes guides voyage sur le Sussex et le Kent.

  • 20 lieux hantés en Grande-Bretagne à visiter pour chasser les fantômes !

    Châteaux hantés d’Ecosse, villages d’Angleterre entourés d’effrayantes légendes et fantômes peuplant les cimetières ou les pubs britanniques, cet article va vous faire voyager dans la Grande-Bretagne mystérieuse où des expériences étranges et effrayantes ont été vécues par différents visiteurs. Vous allez découvrir ici les lieux les plus hantés d’Ecosse, d’Angleterre et du Pays de Galles et il n'y a pas forcément besoin d'attendre Halloween pour être frappé par l'ambiance mystérieuse qui les entoure car l'atmosphère particulière de ces endroits vous fera frissonner toute l'année ! Êtes-vous vraiment prêts à découvrir 20 des lieux les plus hantés de Grande-Bretagne ? Les lieux les plus hantés d'Angleterre : Corfe Castle (Dorset) Avec une histoire longue de 900 ans, le château de Corfe a vu pas mal d’épisodes tragiques se dérouler dans ses murs et sa silhouette désormais en ruine est le théâtre idéal pour que quelques légendes effrayantes de fantômes viennent encore perturber les lieux. Le plus célèbre fantôme de Corfe Castle est celui d’une Dame Blanche sans tête qui hanterait le terrain du château et qui glacerait le sang des visiteurs qui croisent son ombre. Cette Dame Blanche serait une des membres de la famille Bankes, les anciens propriétaires du château, qui a défendu la demeure au cours de la guerre civile au 17ème siècle avant d’être trahie par un membre de son personnel. Il y a des tas d’autres histoires de fantômes qui entourent le château de Corfe et ce lieu est considéré comme faisant partie des 10 lieux les plus effrayants de Grande-Bretagne. Aurez-vous le courage de vous y aventurer lors d’un voyage dans le Dorset ? Découvrez-en plus sur Corfe Castle dans mon guide voyage sur le Dorset. Adam & Eve (Norwich) Âgé de plus de 750 ans, l’Adam and Eve est le plus vieux pub de Norwich et, comme tout pub anglais ayant traversé autant d’années, il est habité par quelques esprits. On y rencontrerait le fantôme d’Edmund Sheffield, un militaire anglais envoyé en 1549 à Norwich pour combattre des troupes rebelles qui voulaient s’emparer de la ville. Pendant la bataille, Edmund tomba de son cheval et un des rebelles l’attaqua au hachoir après lui avoir ôté son armure. Il fut transporté au Adam & Eve pour être soigné mais il décéda peu de temps après. Depuis ce temps, les propriétaires disent parfois sentir une main invisible passer dans leurs cheveux quand ils ne retrouvent pas leur cave complétement sens dessus dessous ou entendent la cloche du pub sonner sans raison. Ça ne vous ferait pas peur d'aller boire un verre dans ce pub hanté ? Découvrez Norwich dans mon guide voyage sur le Norfolk. Pluckley (Kent) Avec plus de 12 fantômes référencés par le Guinness Book, Pluckley, une petite bourgade du Kent aux allures paisibles, est officiellement le village le plus hanté de Grande-Bretagne ! Que ce soit le pub, son bois, son cimetière ou son ancien moulin, aucun endroit du village de Pluckley n’échappe à une sordide histoire d’esprit qui hanterait ces lieux. De quoi faire le bonheur des chasseurs de fantômes qui adorent venir ici pour essayer de constater leur présence. Seriez-vous prêts vous aussi à tenter de rencontrer les fantômes de Pluckley ? Découvrez-en plus dans mon article Pluckley, le village le plus hanté d’Angleterre. The Mermaid Inn (Sussex) Dans le sud de l’Angleterre, le village médiéval de Rye regorge d’histoires de fantômes à chaque coin de rue. Mais l’endroit réputé pour être le plus hanté de cette cité du Sussex est sans aucun doute possible le Mermaid Inn. Il faut dire que cette auberge construite au 12ème siècle puis rebâtie en 1420 après avoir été détruite par l’incendie qui ravagea Rye à l’époque est le théâtre rêvé pour se raconter des histoires effrayantes au coin du feu. Imaginez un lieu aux plafonds bas faits de poutres sombres, où le plancher grince à chaque pas, dont les salles sont remplies de passages secrets et où le plus célèbre gang de contrebandiers de la région avait ici son QG au 18ème siècle et vous avez une bonne représentation de ce qu’est le Mermaid Inn, un lieu incroyablement riche en histoires ! Certains clients de la chambre 1 y ont vu une dame blanche assise près de la cheminée, ceux de la chambre 10 ont parfois vu un homme traverser le mur de la salle de bain pour s’approcher d’eux et, dans d’autres chambres, certains clients ont retrouvé leurs vêtements détrempés alors qu’il n’y avait aucune fuite ni aucune fenêtre ouverte. Toutes les histoires terrifiantes qui entourent le Mermaid Inn en font une des auberges les plus hantées de Grande-Bretagne où plusieurs chasseurs de fantômes viennent faire des recherches. Vous sauriez y passer une nuit ? Découvrez-en plus sur le Mermaid Inn dans mon article complet sur Rye. Eyam (Peak District) Dans le Peak District, Eyam a été cruellement touché par la peste au 17ème siècle ce qui avait conduit le village à se couper du reste du monde pour éviter de propager la maladie à d’autres communautés. Depuis cet épisode tragique qui dura 18 mois et fit 273 victimes parmi ses habitants, de nombreuses apparition de fantômes ont été reportées à Eyam. Des pas résonnent sans raison dans l’auberge d’Eyam. Dans un des cottages, une fille vêtue d’un chemisier bleu réveille les occupants en pleine nuit. Dans le manoir du village, une chambre a dû être condamnée car le fantôme d’un vieil homme y faisait des apparitions trop fréquentes. Vous l’aurez compris, les amateurs de chasse aux fantômes auront de quoi satisfaire leur passion en tentant de rencontrer les esprits qui peuplent Eyam ! Découvrez-en plus sur Eyam dans mon guide voyage sur le Peak District. Burley (New Forest) A Burley, c’est un peu Halloween tous les jours. Ce village isolé dans les bois de la New Forest est célèbre pour avoir été le lieu de résidence dans les années 50 de Sybil Leek. Cette femme, que la BBC avait désigné à l’époque comme étant la sorcière la plus célèbre de Grande-Bretagne, avait l’habitude de déambuler dans les ruelles de Burley vêtue d’une cape noire avec un corbeau dressé posé sur sa tête. Sybil Leek a laissé à Burley dans le sillon de son passage le surnom de Village des Sorcières et plusieurs magasins dédiés aux sciences occultes y ont ouvert par la suite. Mais ce n’est pas tout car des phénomènes étranges ont frappé différents lieux de Burley. L'esprit d'une dame hanterait l’hôtel du village tandis que plusieurs personnes ont vu des chevaliers fantomatiques parcourir une des rues de Burley et que des sons étranges s’échappent parfois de sous le plancher du Queen’s Head, le pub local. Le lieu parfait pour passer Halloween, vous ne pensez pas ? Découvrez Burley dans mon guide sur la New Forest. The Black Bull (Yorkshire) Le paisible village de Haworth est surtout connu pour les célèbres sœurs Brontë qui ont vécu dans la région au cours du 19e siècle. Au sein de cette famille d'auteurs, de poètes et de dramaturges, les sœurs avaient également un frère, Branwell, qui, malgré sa nature éloquente, avait une personnalité à mille lieues de celle du reste de la famille. Branwell était à la fois alcoolique et toxicomane et représentait un lourd fardeau pour sa famille. Il passait la plupart de ses journées en état d'ébriété dans le Black Bull, le pub situé à côté de la maison familiale. Depuis son décès, l’esprit agité de Branwell semble avoir trouvé refuge dans les murs du Black Bull, sa résidence secondaire, comme on l'appelait à l'époque. Les apparitions fantomatiques de deux hommes, toujours assis à la même table et se disputant, sont souvent repérées par les clients et le personnel. L'un d'eux porte une tenue décontractée tandis que l'autre est vêtu d'une parure comprenant une veste et un chapeau haut de forme. Une autre entité mystérieuse est souvent aperçue à l'extrémité du bar, prenant un verre, puis disparaissant sous les yeux des spectateurs ahuris. Les violents accès d'ivresse de Branwell n'étaient pas un secret et les autres buveurs du Black Bull au milieu du 19e siècle étaient habitués à son tempérament. On pense aujourd'hui que l'esprit de Branwell est responsable des verres et des cendriers qui sont jetés autour du bar par une main invisible. Sa vieille chaise est toujours présente dans le pub comme une attraction, et on a souvent entendu des pas fantomatiques se diriger vers elle avant le grincement d'une présence invisible assise sur le siège. Vous irez boire un verre au Black Bull pendant votre visite d’Haworth ? Retrouvez le village d'Haworth dans mon guide voyage sur les Yorkshire Dales. Bodmin Moor (Cornouailles) Les landes sauvages et venteuses de Bodmin Moor en Cornouailles sont le décors parfait pour faire naître des histoires effrayantes. Il faut dire que cette région est déjà le théâtre des légendes arthuriennes mais d’autres moins chevaleresques lui sont aussi accolées. Entre le fantôme de Charlotte Dymond, une femme assassinée par son amant que l’on voit régulièrement déambuler vêtue d’une robe et d’un bonnet de soie sur les pentes herbeuses et celui de la Bête de Bodmin Moor, un énorme chat noir qui vient égorger le bétail une fois la nuit tombée qui aurait été aperçu plus de soixante fois, serez-vous assez téméraire pour vous promener dans les landes sauvages et isolées de Bodmin Moor ? Découvrez Bodmin Moor dans mon guide voyage sur les Cornouailles. Whitby (Yorkshire) Il n’est pas étonnant de retrouver la ville qui a inspiré à Bram Stoker l’histoire de Dracula parmi les endroits les plus hantés de Grande-Bretagne. La ruine de son abbaye, ses ruelles étroites et son atmosphère mystérieuse font de Whitby la ville iconique du mouvement gothique et tout un tas de légendes flottent sur cette station balnéaire du Yorkshire. Parmi toutes les histoires effrayantes qui entourent Whitby, on retrouve celle du marchand d’huître qui jadis parcourait les allées pour vendre ses fruits de mer en criant "Oysters alive-ho!" pour attirer les clients. Un soir alors qu’il passe devant le Golden Lion, un pub de la ville, un groupe d’homme l’interpelle et l’insulte. Le vendeur d’huître tourne les talons en marmonnant mais un des hommes le poursuit et s’en prend à lui. Le vendeur, après avoir sorti le couteau qui lui servit à ouvrir les huîtres, se défend lui donne un coup au hasard et son agresseur décède sur place, le cœur perforé. Innocenté lors de son procès, le vendeur d’huître n’en était pas moins rongé par le remord et, un an après cette histoire, on le retrouva mort. Depuis ce temps, par certaines nuits calmes, des passants entendent résonner dans les ruelles de Whitby le cri de "Oysters alive-ho!" accompagné d’un bruit qui ressemblait au tintement de coquilles d’huîtres entre-elles. Oserez-vous tout de même vous balader dans Whitby une fois le soleil couché ? Découvrez Whitby dans mon guide sur les North York Moors. The Ancient Ram Inn (Cotswolds) Au sud des Cotswolds, dans le village de Wotton-under-Edge, l'Ancient Ram Inn a une réputation si effrayante que de nombreux habitants de la région ne passent même pas devant la nuit. Il faut dire que l’Ancient Ram Inn est considéré comme étant le lieu le plus hanté d’Angleterre. Pas facile pour le voisinage. Construit vers 1145 sur un ancien cimetière païen, ce bâtiment a servi pendant un certain temps de maison pour le prêtre du village avant d'être transformé en auberge. Une dernière pinte y fit servie en 1968 puis l’établissement ferma ses portes. Une fois l'établissement fermé, John Humphries racheta l'Ancient Ram Inn pour en faire son domicile et le sauver de la destruction. Dès la première nuit qu'il a passée dans la propriété, il dit avoir rencontré les esprits qui font de l'Ancient Ram Inn l'auberge la plus hantée d'Angleterre. Il affirme que des forces démoniaques l'ont saisi par le bras et l'ont traîné à l'autre bout de la pièce depuis son lit. Depuis, il a trouvé des preuves de sacrifices rituels et de culte du diable sur le terrain de l'auberge. Plus terrifiant encore, il a découvert dans l'auberge des squelettes d'enfants semblant avoir été poignardés. Jusqu’à sa mort en 2017, Humphries a pu faire la connaissance de plusieurs entités qui hantent l’auberge. La plus célèbre d'entre elles est sans doute une sorcière qui a été brûlée sur le bûcher dans la région dans les années 1500, à l'apogée de la chasse aux sorcières. La femme a fui le "procès" potentiel des chasseurs de sorcières et s'est réfugiée dans l'Ancient Ram Inn. Elle fut cependant rapidement capturée et brûlée sur le bûcher. Bien sûr, elle reste dans la légende. La pièce où elle s'est cachée a été surnommée "The Witch's Room" (la chambre de la sorcière) et l'on pense que son esprit la hante encore aujourd'hui. Aujourd’hui l’Ancient Ram Inn est devenu le Graal de tous les chasseurs de fantômes et, plusieurs fois par an, l’auberge rouvre ses portes pour permettre aux amateurs de frissons de vivre la grande expérience de passer une nuit dans ses murs. Serez-vous prêt à cela ? Retrouvez l'Ancient Ram Inn dans mon guide voyage sur les Cotswolds. Les lieux les plus hantés d'Ecosse : Le Cimetière de Greyfriars (Edimbourg) A Edimbourg, ces visiteurs observent l’intérieur du mausolée de Sir George MacKenzie, certainement l’endroit le plus effrayant du cimetière de Greyfriars. Après avoir persécuté les Convenantaires au 17ème siècle, MacKenzie a gagné le surnom de MacKenzie le Sanguinaire et plusieurs histoires paranormales entourent sa dernière demeure. John Hayes, un bandit recherché par la justice, se cacha dans ce mausolée pour fuir la police. On l’y retrouva plusieurs mois plus tard. Hayes était devenu fou. Il raconta que chaque nuit les cercueils bougeaient tous seuls et qu’il avait entendu MacKenzie gratter l’intérieur de son cercueil. En 1998, un vagabond trouva refuge dans ce mausolée. Il voulut forcer un des cercueils situé dans la crypte en contrebas. Le sol se déroba sous lui et il atterrît dans une ancienne fosse commune oubliée où s’entassaient les ossements datant du Moyen-Âge des victimes de la peste. Effrayé, l’homme trouva le moyen de s’échapper de la fosse et se blessa en sortant du mausolée. Le gardien du cimetière croisa cet être ensanglanté et apeuré qui fuyait Greyfriars en criant. Il reporta cet incident mais jamais on ne retrouva la trace du vagabond. Aujourd’hui encore, le fantôme de George MacKenzie continue à provoquer d’étranges phénomènes chez certaines personnes s’approchant de son tombeau lors de leur promenade dans le cimetière de Greyfirars, allant de la sensation d’une présence invisible à des traces inexplicables qui apparaissent sur la peau. Aurez-vous le courage de visiter le cimetière le plus hanté du monde lors de votre prochain voyage à Edimbourg ? Retrouvez le cimetière de Greyfriars et plein d'autres lieux hantés de la capitale écossaise dans mon guide voyage sur Edimbourg. Eilean Donan Castle (Lochalsh) Le château le plus célèbre d’Ecosse ne sera pas aussi iconique s’il ne cachait pas lui aussi quelques histoires de fantôme en ses murs. Dans les faits, le fantôme d’Eilean Donan Castle ne se trouve généralement pas à l’intérieur du château mais près du centre d’accueil des visiteurs. Vous ne le savez peut-être pas mais cette forteresse a une histoire incroyable et a été presque entièrement détruite au début du 18ème siècle lors d’un assaut spectaculaire visant à décimer un groupe de rebelles jacobites et de soldats espagnols qui les soutenaient qui s’étaient réfugiés ici. Cette attaque a fait de nombreuses victimes et, de nos jours, certaines personnes s’apprêtant à visiter le château d'Eilean Donan ont pu voir près du magasin de souvenir le fantôme d’un soldat espagnol décapité tenant sa tête sous son bras. Avouez qu’il y a de quoi rebrousser chemin ! Découvrez l’incroyable histoire du château le plus célèbre d’Ecosse dans mon article dédié à Eilean Donan Castle. Skaill House (Orcades) Construite en 1620 dans les Orcades, Skaill House se trouve sur un terrain habité depuis plus de 5 000 ans. On dit qu'elle pourrait être construite sur un ancien cimetière picte voisin du site de Skara Brae, ce qui pourrait expliquer les nombreuses observations de silhouettes fantomatiques dans des pièces vides et les phénomènes étranges tels que l'émanation soudaine de fumée de cigarette. Un esprit en particulier intrigue les visiteurs de Skaill House lorsque ses pas se font entendre dans les couloirs de ce manoir : celui d’Ubby. L'histoire raconte qu'Ubby était un homme qui, bien des années auparavant, avait construit une petite île au milieu du Loch voisin. Il y était parvenu en ramant à plusieurs reprises dans le loch et en jetant des pierres par-dessus bord. Chargement après chargement, son monticule de pierres de plus en plus important forma un petit îlot au-dessus des eaux. On dit qu'Ubby est mort sur son îlot et que son esprit est revenu hanté aujourd'hui l'aile de Skaill House où il a vécu. Retrouvez Skaill House dans mon guide voyage sur les Orcades. Castle Menzies (Perthshire) Construit en 1488, le château de Menzies est un des plus prisés d’Ecosse par les enquêteurs des événements paranormaux et autres chasseurs de fantômes. Parmi les nombreuses apparitions qui y ont été décrites par les visiteurs, on notera celle des trois vieilles dames aux visages grimaçants, probablement des sorcières, qui ont été vues dans le garde-manger de ce château du Perthshire. Oserez-vous vous assoir à table avec elles ? Retrouvez le Castle Menzies dans mon guide voyage sur le Pethshire. Glamis Castle (Angus) Maison d’enfance de la mère de la Reine Elizabeth II, Glamis Castle est considéré comme étant le château le plus hanté d’Ecosse ! Cette demeure royale a une histoire longue de 600 ans et il semble que pas mal des personnes ayant évolué dans ce splendide château de l’Angus aient laissé une trace ici, même longtemps après leur mort. Dans la chapelle du château de Glamis, un siège serait toujours réservé lors des cérémonies pour que puisse y prier la Dame Grise qui serait le fantôme de Janet Douglas, l’épouse du 6e seigneur de Glamis accusée de sorcellerie et envoyée au bûcher en 1537. Certains l’ont même vu marcher dans la chapelle et disparaître en traversant un mur. Alexander Lindsay, quatrième comte de Crawford, alias "Earl Beardie" continue aussi à hanter une partie du château de Glamis depuis sa partie de carte avec le diable. Un soir, alors qu’il jouait, son ami a voulu arrêter la partie parce que le jour du Seigneur approchait. Earl Beardie aurait dit qu'il voulait continuer à jouer même "si c'est avec le diable lui-même". Un inconnu se présenta alors au château à minuit et demanda si Beardie souhaitait un partenaire pour poursuivre sa partie de cartes. Ils commencèrent à jouer dans une des chambres et, plus tard, les serviteurs entendirent des hurlements et des malédictions proférées venant de la pièce où ils s’étaient installés. L'inconnu disparut subitement, emportant l'âme de Beardie avec lui. Aujourd’hui encore, on entendrait toujours Beardie jouer avec le diable, criant, jurant et lançant les dés. On pense également que Beardie enfile parfois une armure la nuit et se penche sur les personnes qui dorment dans leur lit. Et il y a encore bien d’autres légendes qui entourent le château de Glamis et pas moins de sept fantômes recensés dont celui d’une jeune fille que l’on voit courir la bouche en sang ! Pas étonnant que l'immense poète écossais Sir Walter Scott ait écrit après avoir passé une nuit ici «Je dois avouer que lorsque j’entendis derrière moi les portes se refermer les unes après les autres, après que mon guide se fût retiré, j’eus cette sensation d’être trop loin des vivants et quelque peu trop près des morts.» The Drovers Inn (Loch Lomond) Cette auberge en pierres sombre située au nord du Loch Lomond est le lieu idéal pour passer les fêtes d’Halloween en Ecosse ! Les histoires de rencontres paranormales faites dans cet établissement depuis son ouverture en 1705 valent au Drovers Inn d’être considéré comme le pub le plus hanté d’Ecosse. Entre le fantôme d’une petite fille au corps glacé qui hante la chambre 6, celui de George, un ancien client, que certains voient encore parfois près de la cheminée du bar et celui d’un ancien passeur de bétail qui hurle de douleur dans les couloirs de l’auberge, chaque recoin du Drovers Inn est relié à une histoire effrayante. Aurez-vous le courage d’y passer une nuit ? Découvrez toutes les histoires effrayantes qui entourent ce lieu dans mon article sur le Drovers Inn où je vous raconte la nuit que j’y ai passée. Craigievar Castle (Aberdeenshire) Ce magnifique château rose de la région d‘Aberdeen est un des plus beaux d’Ecosse mais, derrière son apparence douce et tranquille, Craigievar Castle a aussi quelques fantômes qui hantent ses pièces liés à des histoires sordides qui se sont déroulées ici. Le plus célèbre d’entre-eux est celui d’un membre du Clan Gordon qui hante la Chambre Bleue depuis que, poussé par la pointe de l’épée de Sir John « Red » Forbes, il tomba d'une fenêtre et s’écrasa plusieurs mètre plus bas. Depuis plusieurs personnes ont entendu les pas de Gordon montant les marches vers la Chambre Bleue, comme s'il essayait d’y revenir par l’escalier, son esprit ne pouvant entrer par la fenêtre depuis que la tête de lit a été déplacée devant elle pour en recouvrir entièrement l’ouverture. Cathédrale de St Andrews (Fife) Deux fantômes habiteraient les ruines de la cathédrale de St Andrews. Une Dame Blanche gantée et au regard triste hanterait la tour centrale de la cathédrale. Des menuisiers chargés des réparations de cette tour auraient d’ailleurs, selon la légende, pénétré dans une chambre funéraire fermée où ils auraient découvert plusieurs cercueils dont un où reposait le corps parfaitement conservé d’une jeune femme tout de blanc vêtu. Les escaliers de la tour carrée de la cathédrale sont eux occupés par le fantôme d’un moine. Vous seriez quand même prêts à vous balader entre les ruines de cette cathédrale ? Découvrez St Andrews dans mon guide voyage sur la Péninsule de Fife. Duntsaffnage Castle (Oban) Situé sur la côte ouest de l'Écosse, près de la ville d'Oban, le château de Dunstaffnage a été assiégé et reconstruit à de nombreuses reprises. Robert le Bruce, le roi Jacques IV et Flora Macdonald, qui fut emprisonnée à Dunstaffnage après avoir aidé Bonnie Prince Charlie à fuir l'Écosse à la suite de la bataille de Culloden, l'ont visité. Une dame vêtue de vert a été vue à plusieurs reprises se promenant sur les remparts lorsque des événements importants sont sur le point de se produire pour les propriétaires du château, le clan Campbell. Si elle sourit, la fortune sera bonne. Mais si elle est vue en train de pleurer, c'est que des problèmes se profilent à l'horizon… Retrouvez Dunstaffnage dans mon guide des choses à faire à Oban. Un lieu hanté au Pays de Galles : Devil's Bridge (Ceredigion) Au Pays de Galles, le Pont du Diable doit son nom à une sinistre légende qui est une des plus populaire au Pays de Galles. Une vieille dame qui habitait près de la rivière vit qu’une de ses vaches avait réussi à regagner l’autre rive. A cause du courant et des flancs abrupts, il était impossible pour elle de faire revenir le bétail du bon côté. Elle entendit alors la voix du diable qui lui dit qu’il était prêt à lui construire un pont mais que le premier être qui le traverserait lui donnerait alors son âme. La vieille dame lui donna son accord et le pont apparut. Sans doute le diable se réjouissait-il à l’avance en s’imaginant que la femme serait la première à traverser l’édifice mais celle-ci jeta un quignon de pain de l’autre côté de la rive. Son chien fonça alors sur le pont pour s’en saisir. Ainsi le diable eut le chien, la vieille dame récupéra sa vache. Voilà une légende appropriée pour terminer cet article sur les 15 lieux les plus hantés de Grande-Bretagne ! Avez-vous pu vous aussi découvrir des lieux hantés lors de vos voyages en Angleterre, en Ecosse et au Pays de Galles ? Partagez vos expériences en commentaire !

  • Que faire à Edimbourg en 4 jours ? Le guide pour passer un long week-end en Ecosse !

    Vous vous apprêtez à passer un long week-end à Edimbourg ? Voici le programme idéal pour visiter la capitale écossaise en 4 jours ! Pendant ces 4 jours à Edimbourg, vous aurez l’occasion de découvrir la Old Town, bien sûr, mais aussi d’explorer tous les plus beaux endroits d’Edimbourg pour garder un souvenir inoubliable de votre séjour en Ecosse. Incontournables d’Edimbourg, musées et lieux insolites sont au programme de cet itinéraire de visites qui vous fera découvrir le meilleur d’Edimbourg en 4 jours. Que faire à Edimbourg en 4 jours ? Découvrez-le dans ce guide et passez un long week-end magique dans la capitale écossaise ! Au sommaire de cet article : Jour 1 : les merveilles de la Old Town Jour 2 : dans les lieux historiques de la Vieille Ville Jour 3 : explorer la New Town Jour 4 : Edimbourg hors des sentiers battus Le moyen le plus simple pour aller à Edimbourg Comment aller de l'aéroport au centre-ville d'Edimbourg ? Quelle est la meilleure période de l'année pour visiter Edimbourg ? Quand ont lieu les festivals d'Edimbourg ? Comment se déplacer à Edimbourg ? Combien de jour faut-il pour visiter Edimbourg ? Où loger à Edimbourg ? Visiter Edimbourg en 4 jours - Jour 1 : les merveilles de la Old Town. Notre visite de 4 jours à Edimbourg débute par le cœur de la ville : le Royal Mile. Située dans la Old Town, cette longue artère est le poumon historique et touristique d’Edimbourg. Ambiance médiévale garantie en longeant cette succession de quatre rues qui va du château d'Edimbourg au Palais d’Holyrood avec ses vieux bâtiments imposants en pierre sombre qui semblent ne pas avoir changé d’un pouce au fil des siècles. Sur le Royal Mile, il fait bon se perdre et prendre les chemins de traverse. Un bon moyen pour cela est d’emprunter les closes, les petites ruelles perpendiculaire au Royal Mile, qui dégagent une atmosphère typique d’Edimbourg. Il y a 70 closes qui partent du Royal mile, certaines datant du 12ème siècle. Autant dire que vous ne pourrez pas toutes les visiter. Mais au gré du hasard je suis sûr que vous ferez de très belles découvertes. Impossible aussi de rater la magnifique rue de Cockburn Street qui relie la Royal Mile au bas de la ville et à sa gare. Pour rendre la découverte de la Vieille Ville encore plus enrichissante et instructive, n’hésitez pas à faire une visite guidée en français d'Edimbourg. Il y a de nombreux guides francophones indépendants dans la capitale de l’Ecosse qui sont là pour vous faire découvrir l’histoire d’Edimbourg et partager avec vous leur passion pour cette ville. Vous pouvez les découvrir dans cet article. Au milieu du Royal Mile, n’hésitez pas à entrer dans la Cathédrale St Gilles. Devenue le fief du presbytérianisme depuis que John Knox en a été à sa tête au 16ème siècle. Si de l’extérieur l’édifice peut faire un peu triste, l’intérieur est somptueux et richement décoré. L’entrée est gratuite mais il vous faudra dépenser £2 si vous souhaitez faire des photos à l’intérieur et immortaliser ses splendides voutes richement décorées. En quittant St Giles Cathedral, traversez la Royal Mile et enfoncez-vous dans les profondeurs d’Edimbourg et son sombre passé en visitant le Mary King’s Close. Cette ruelle souterraine est une des attractions incontournables d’Edimbourg ! A l’aide d’une visite guidée passionnante, vous allez découvrir l’histoire mystérieuse d’Edimbourg dans un lieu réputé hanté. Il est fortement conseillé de réserver à l’avance (adulte £19.50 / enfant de moins de 15 ans £12.95 – audioguide en français disponible). Pour en découvrir plus, Ophélie a écrit un excellent article sur cette ruelle de Mary King's Close. Il va bientôt être l’heure de l’apéro. Si vous en profitiez pour en apprendre plus sur la boisson la plus célèbre d’Ecosse ? Rapprochez-vous du château d’Edimbourg et entrez dans The Scotch Whisky Experience. Cette attraction incontournable d’Edimbourg va vous livrer de façon ludique tous les secrets du whisky. Vous découvrirez comment ce breuvage est fabriqué et toutes les spécificités gustatives des différentes régions de production. La dégustation se fait au milieu d’une superbe collection de bouteilles, parfois multi-centenaires. Là aussi, il est conseillé de réserver à l’avance (Adulte £21 pour le Silver Tour - un audioguide en français est disponible). Edimbourg est remplie de pubs et de restaurants, vous n’aurez donc aucune difficulté à trouver un endroit où boire ou manger pendant votre visite de la capitale de l’Ecosse. Pour savoir quels établissements je recommande, consultez mon guide voyage sur Edimbourg. Après le dîner, je vous conseille de flâner dans la vieille ville d’Edimbourg de nuit. Quand les réverbères illuminent les pavés, la capitale de l’Ecosse prend une dimension mystérieuse qui saura vous enchanter. Pour vous donner des idées des lieux à voir à Edimbourg la nuit, n’hésitez pas à lire mon article Balade nocturne à Edimbourg. Visiter Edimbourg en 4 jours - Jour 2 : dans les lieux historiques de la Vieille Ville. C’est le deuxième jour de notre long week-end à Edimbourg et nous allons continuer aujourd’hui à explorer la Old Town. Après un bon petit déjeuner, la première visite au programme de cette journée nous emmène au National Museum of Scotland. Des artefacts de l’histoire écossaise aux galeries consacrées à l’Egypte antique, aux sciences modernes ou aux dinosaures, ce superbe musée d’Edimbourg va vous enchanter et il sera aisé d’y passer plusieurs heures. L’entrée est gratuite. En sortant du National Museum of Scotland, il ne vous faudra que quelques pas pour vous rendre dans le plus célèbre cimetière d’Edimbourg : Greyfriars. Réputé pour être un des cimetières les plus hantés du monde, Greyfriars est un lieu incontournable d’Edimbourg. Avec ses vieilles tombes, ses fantômes illustres et ses histoires effrayantes, Greyfriars dégage une atmosphère unique que les familles préféreront découvrir en journée. Les sépultures insolites ou les caveaux protégés par de lourdes grilles en fer sont le reflet du passé sombre d’Edimbourg. Après avoir arpenté Greyfriars, passez donc faire un tour sur Grassmarket. Cette place où avaient lieu jadis les pendaisons publiques est depuis devenue un lieu bien vivant où l’on trouve de nombreux pubs et de très belles vues sur le château d’Edimbourg. Parmi les pubs de Grassmarket, je vous conseille d’aller au Last Drop, un des pubs les plus hantés d’Edimbourg où les condamnés buvaient leur dernier verre avant qu’on leur passe la corde au cou sur la potence érigée jadis sur la place, en face de son entrée. De Grassmarket, vous pouvez rejoindre très facilement une des plus belles rues d’Edimbourg : Victoria Street. Incontournable pour tous les amoureux d’Harry Potter, cette rue colorée et toute en courbe abrite de nombreuses boutiques consacrées au célèbre sorcier de Poudlard dont le magnifique Museum Context. Même ceux qui ne sont pas fans d’Harry Potter seront séduits par la beauté de Victoria Street. En empruntant le petit escalier au milieu de Victoria Street, vous arriverez en haut du Royal Mile. Ca peut-être l’occasion de visiter le château d’Edimbourg. Ne vous attendez pas à un château médiéval, il s’agit plutôt d’une forteresse avec différentes annexes. Mais la visite du château d’Edimbourg vous permettra de voir de près les joyaux de la couronne et d’en découvrir plus sur l’histoire de l’Ecosse et d’Edimbourg. (Adulte £21 / enfants £12.50) Si vous voulez visiter un autre lieu historique d’Edimbourg, le Palais de Holyrood est aussi à recommander en complément ou à la place du château d’Edimbourg. Situé à l’autre bout du Royal Mile, ce palais a été construit sur un ancien monastère. La visite du Palais de Holyrood vous permet de découvrir les appartements où ont vécu les rois et reines d’Ecosse depuis le 15ème siècle. C’est aussi là que séjourne Elizabeth II lors de ses séjours à Edimbourg. (Adulte £18.50 / enfants £10.50) Pour rejoindre Holyrood depuis le château d’Edimbourg, je vous suggère d’emprunter Cowgate. Cette rue parallèle au Royal Mile offre une ambiance différente, plus obscure que celle de sa voisine mais pas moins intéressante. Si vous allez au Palais de Holyrood, ne manquez pas le White Horse Close, un des plus beaux closes d’Edimbourg avec sa jolie courée fleurie. Lors de vos repas du soir, n’hésitez pas à tester les spécialités écossaises ! De l’entrée au dessert, il y a plein de plats typiques d’Ecosse à goûter pendant votre long week-end à Edimbourg ! Sur Cockburn Street, vous pourrez manger un des meilleurs Haggis d’Edimbourg à The Arcade. Au soir, une fois la nuit tombée, il est l’heure pour les plus courageux de partir explorer les souterrains hantés d’Edimbourg. Cachés dans les caves du Southbridge, ces lieux, appelés vaults, ont été redécouverts par hasards dans les années 90. Depuis de nombreux ghost tours y prennent place et vous racontent les histoires sordides qui ont eu lieu ici. Les départs se font au niveau de la Cathédrale Saint-Gilles où vous pourrez réserver votre place auprès d’une des compagnies proposant cette activité. Si vous voulez découvrir l’ambiance des souterrains sans participer à un ghost tour, vous pouvez aussi aller boire un verre au Banshee sur Niddry Street. Ce pub est réputé pour ses sous-sols qui font partie des vaults où ont été aménagés différents bars et on y trouve même une salle de cinéma où sont projetés de vieux films d’horreur. Frissons garantis. Visiter Edimbourg en 4 jours - Jour 3 : Explorer la New Town. C’est déjà le troisième de nos 4 jours à Edimbourg. Aujourd’hui nous allons visiter la Nouvelle Ville d’Edimbourg et découvrir des endroits merveilleux de la capitale écossaise. Pour un réveil en douceur, nous allons commencer cette journée en parcourant les merveilleux jardins de Princes Street. Situés en contrebas du château, les Princes Street Gardens offre une belle promenade nature à l’ombre des arbres et de la Old Town. Après cette mise en chauffe, nous allons visiter Dean Village. Ce petit quartier d’Edimbourg dégage une atmosphère bucolique magnifique. Enfoncé dans une vallée ou coule le Water of Leith, ses charmantes maisons et le calme de Dean Village va vous enchanter. Vous pouvez ensuite remonter sur les hauteurs pour vous promener dans le merveilleux cimetière de Dean. Moins oppressant que celui de Greyfriars, celui-ci offre de très jolies vues sur Edimbourg depuis ses allées arborées. Les amateurs d’art contemporain ne doivent sous aucun prétexte manquer la visite de la Scottish National Gallery of Modern Art. Vous pourrez y admirer des œuvres de Picasso, Chagall ou Matisse dans un bâtiment qui était autrefois un orphelinat. L’entrée est gratuite. Pour savoir tout ce que vous pouvez faire dans ce merveilleux quartier d’Edimbourg, n’hésitez pas à consulter mon article Visiter Dean Village. Après ces visites, remontez les rives du Water of Leith qui offrent une jolie promenade. Au bruit de l’eau, l’agitation d’Edimbourg semble bien loin. Ce sentier va vous emmener dans le quartier de Stockbridge, un endroit incontournable de la Nouvelle Ville d’Edimbourg. L’architecture géorgienne est bien différente de celle de la Old Town, tout est d’une harmonie parfaite. Si vous visitez Stockbridge un dimanche, il vous faudra absolument faire un tour au marché. Chaque dimanche, de 10h à 16h, les producteurs locaux se regroupent à Saunders Street et vous font découvrir leurs spécialités dans une ambiance street food irrésistible. Après avoir régalé vos papilles, il est désormais temps de découvrir Circus Lane, une des plus belles rues d’Edimbourg. Cette ruelle pavée est un des lieux les plus photogéniques d’Edimbourg. Il faut dire que le temps ne semble rien avoir changé à cette rue qui abritait jadis les cochers et leurs calèches. Paisible, fleurie et scénique, Circus Lane a tout pour plaire. Un endroit à voir absolument à Edimbourg. Pour découvrir cette rue plus en détail, découvrez mon article "Visiter Circus Lane, la rue la plus photogénique d'Edimbourg". Vous avez ici l'occasion d'aller faire un détour au Royal Botanic Garden pour découvrir l'incroyable collection de plantes qui font de cette endroit un lieu parfait pour une jolie balade si la météo est clémente. En remontant ensuite vers Princes Street, arrêtez-vous au Café Royal pour un rafraichissement. Ce superbe établissement semble tout droit sorti des années 30 avec son ambiance art-déco. Si le homard et le champagne sont les spécialités du lieu, rien ne vous empêche de vous contenter d’une boisson ou d’un plat plus simple. Du Café Royal, longez le célèbre Hôtel Balmoral pour gravir ensuite Calton Hill. Si vous trouverez sur cette colline certains monuments d’inspiration antique, c’est surtout la vue exceptionnelle sur Edimbourg et son château que vous viendrez chercher ici. En fonction de la période de l’année où vous visiterez Edimbourg, il sera même possible d’admirer un coucher de soleil spectaculaire sur la capitale de l’Ecosse ! Si vous avez suivi ce programme de visite d’Edimbourg en 4 jours, vous l’aurez peut-être déjà découvert la veille. Mais pour finir cette journée, je vous invite à aller visiter le cimetière de Greyfriars la nuit. La lumière des réverbères et l'ambiance nocturne donnent un tout autre aspect à cet incontournable lieu d'Edimbourg. Visiter Edimbourg en 4 jours - Jour 4 : Edimbourg hors des sentiers battus. Option 1 pour cette dernière journée à Edimbourg : Les musées d'Edimbourg. Il y a énormément de chose à faire dans la capitale écossaise et ces 4 jours à Edimbourg ne seront pas de trop pour profiter de la capitale écossaise. Pour ce dernier jour à Edimbourg, vous pourrez choisir de revenir passer plus temps dans un des lieux visité les autres jours, faire du shopping ou en profiter pour découvrir d’autres musées d’Edimbourg. La visite du quartier de Leith et du Royal Yacht Britannia, l'ancien navire de la famille Royale, pourra aisément se glisser dans le programme de cette journée. Option 2 pour cette dernière journée à Edimbourg : Des visites en dehors des sentiers battus. Mais vous pouvez aussi choisir de consacrer cette journée à visiter Edimbourg hors des sentiers battus en vous éloignant des lieux les plus touristiques. Ce sont ces endroits moins connus d’Edimbourg que je vais vous suggérer ici pour conclure ces 4 jours à Edimbourg. Il sera très difficile de tous les faire en une seule journée mais si vous le souhaitez, voici comment vous pouvez articuler vos visites. Vous pouvez commencer par vous aventurer sur Arthur’s Seat. Cet ancien volcan offre une immense oasis de nature et des vues incroyables sur Edimbourg qui vibre à ses pieds. Une très belle idée pour ceux qui veulent se reconnecter à la nature après ce long week-end à Edimbourg. Cette image est extraite du Carnet de voyage en Ecosse illustré par Maëlle. Derrière Arthur’s Seat, vous trouverez le village de Duddingstone. Si près d’Edimbourg et pourtant si différent et paisible, vous aurez l’impression d’être plongé en pleine campagne écossaise alors que la capitale n’est qu’à une poignée de kilomètres à vol d’oiseau. Puisque vous êtes à Duddingstone, il vous faut absolument pénétrer dans le pub local, le Sheep Heid Inn. Un merveilleux établissement qui sert une très bonne cuisine. Vous pourrez même poser votre séant au même endroit que la Reine Elizabeth II lorsqu’elle a mangé ici. C’est désormais l’heure de changer radicalement d’ambiance. Niché dans le quartier de Morningside se cache une capsule temporelle qui va vous transporter directement dans le Far West américain ! La rue western d’Edimbourg est en fait un ancien décor d’un magasin de meuble mais elle permet de faire une visite insolite à Edimbourg dans un lieu méconnu. Découvrez en plus sur cet endroit avec mon article sur la rue western d’Edimbourg. Si vous avez le temps, il est possible de prendre le bus pour aller visiter un lieu classé à l’UNESCO. Pas de paysages sauvages ici mais un pont impressionnant dont la structure en acier rouge est devenue une icône de l’Ecosse. Le Forth Bridge s’admire sous toutes les coutures depuis South Queensferry, une petite ville située à l’embouchure du Forth, à une quarantaine de minutes du centre-ville d’Edimbourg en bus. Je peux vous garantir que flâner dans les rues de cette bourgade avec le Forth Bridge omniprésent autour de vous vous laissera un souvenir impérissable. Découvrez-en plus sur cet endroit avec mon article sur le Forth Bridge. Au soir, vous pouvez aller explorer le Colinton Tunnel. Situé dans le quartier du même nom, c’est un merveilleux exemple de réenchantement d’un lieu jadis glauque et obscur. Grâce à l’œuvre d’un street artist écossais, les murs du tunnel de Colinton se sont recouverts ces dernières années de magnifiques fresques s’inspirant d’un poème de Robert Louis Stevenson. Le résultat est magnifique, féérique et inspirant. Plutôt très facile à rejoindre en bus depuis le centre-ville, le tunnel de Colinton est une excellente idée de visite pour clôturer ces 4 jours à Edimbourg. Découvrez-en plus avec mon article Street Art dans les tunnels abandonnés d’Edimbourg. Option 3 pour cette dernière journée à Edimbourg : Sur les traces d'Outlander dans la capitale écossaise. Les fans d'Outlander pourront profiter de cette journée à Edimbourg pour découvrir certains des lieux de tournages que l'on trouve dans la capitale écossaise. Vous pourrez par exemple retrouver la librairie de Jamie Fraser dans la courée de Bakehouse Close ou vous aventurer dans la périphérie d'Edimbourg pour aller découvrir le charmant château de Craigmillar qui, dans la série Outlander, n'est autre que la sinistre prison d'Ardsmuir. Option 4 pour cette dernière journée à Edimbourg : Découvrir les paysages typiques d'Ecosse. Ceux qui souhaiteraient profiter de cette dernière journée pour louer une voiture afin de découvrir des paysages typiquement écossais faits de Loch et de montagnes trouveront leur bonheur à une heure de route de la capitale écossaise en allant explorer le Parc National des Trossachs. Vous l’avez peut-être remarqué, le programme de ces 4 jours à Edimbourg est chargé et vous n’aurez certainement pas l’occasion de tout faire. Cet article a pour but de vous donner des idées de visites pendant un long week-end à Edimbourg et, bien sûr, rien ne vous empêche de zapper certains lieux pour profiter pleinement d’autres et de visiter Edimbourg à votre rythme. Ceux que vous n’aurez pas eu le temps de voir seront le prétexte pour passer quelques jours de plus à Edimbourg une autre fois ;) D’autres idées de visite à Edimbourg. Si vous voulez trouver d’autres idées de lieux à voir à Edimbourg, je vous conseille de consulter mon guide complet sur Edimbourg. Vous y trouverez d’autres endroits que je n’ai pas cités ici ainsi que tous mes pubs et restaurants coups de cœur de la capitale écossaise ! Le moyen le plus simple pour aller à Edimbourg ? Le meilleur moyen pour aller à Edimbourg pour un week-end est de s’y rendre en avion. Les compagnies Ryanair ou Easyjet assurent de nombreux vols vers la capitale de l’Ecosse depuis l’Europe à un prix intéressant. Comment aller de l’aéroport au centre-ville d’Edimbourg ? Il est très facile d’aller de l’aéroport d’Edimbourg au centre-ville. Juste à la sortie de l’aéroport, vous pourrez empruntez le Airlink 100, un bus qui vous amènera de l’aéroport au centre-ville d’Edimbourg en quelques dizaines de minutes pour £4,50. Ce bus opère toutes les 10 minutes en journées et continue à un rythme très régulier pendant toute la nuit. C’est le meilleur moyen pour rejoindre l’aéroport d’Edimbourg ou le centre-ville. Vous pouvez aussi choisir de prendre un taxi pour aller à Edimbourg depuis l’aéroport. Une gare de taxi est située à une centaine de mètres de la sortie de l’aéroport. Le tarif en revanche risque d’être bien plus élevé. Quelle est la meilleure période pour visiter Edimbourg ? Edimbourg est une superbe destination quelle que soit la période de l’année où vous voulez la visiter. Ceux qui voudront aller à Edimbourg l’été pourront y découvrir les nombreux festivals qui y prennent place. Animation garantie mais foule aussi. Bien souvent l’esplanade du château est couverte de gradins imposants qui masquent la vue sur l’édifice. Il vaut mieux le savoir à l’avance si vous ne voulez pas être déçus. D’octobre à mai, Edimbourg est plus calme et offre la possibilité de la visiter plus tranquillement. Mi-novembre vous pourrez assister à un magnifique spectacle d’éclairage sur le château et des feux d’artifice. C’est aussi à cette période que commence à s’installer le marché de Noel d’Edimbourg, au niveau de Princes Street. Les festivals d'Edimbourg. A certaines périodes, Edimbourg devient particulièrement animé au gré des grandioses festivals qui jalonnent l'année et qui attirent chaque année plusieurs millions de visiteurs dans la capitale écossaise. L'occasion de vivre des moments festifs ou culturels majeurs lors de votre visite mais aussi d'un séjour que se fera forcément dans une période particulièrement chargée où trouver une chambre d'hôtel disponible sera compliqué tout comme profiter de la ville calmement. Voici les festivals majeurs d'Edimbourg et la période à laquelle ils prennent place. Le Festival International d'Edimbourg (durant 3 semaines en août) C'est le festival originel de la capitale écossaise où vous pouvez assister pendant 3 semaines aux performances des plus grands noms mondiaux de la musique, de la dance, de l'opéra ou du théâtre avec un grand final de ce festival qui se tient dans Princes Street Gardens. Plus d'infos sur le site du Festival International d'Edimbourg. The Fringe (durant 3 semaines en août) Inauguré en 1947, le Fringe est le plus important festival artistique du monde, axé sur le stand-up et le théâtre d'avant-garde. Il se déroule en marge du Festival International d'Edimbourg et s'accompagne de nombreux spectacles de rues gratuits qui se tiennent le long de la Royal Mile. Plus d'infos sur le site du Edimbourg Festival Fringe. Royal Military Tattoo (durant 3 semaines en août) Le Military Tattoo est un festival international de fanfares militaires ayant lieu chaque année depuis 1950 sur l'esplanade du château d'Édimbourg. Au programme : kilts, cornemuses, bombardes mais aussi plusieurs troupes venues du monde entier. Chaque année ce sont plus de 200000 visiteurs qui viennent assister aux 3 semaines de représentations avec le château illuminé de feux d'artifice en arrière-plan. Plus d'infos sur le site du Rotal Military Tattoo. Castle of Light (de mi-novembre à début janvier) A la fin de chaque année, un festival de son et lumière met le château d'Edimbourg en vedette. S'il est possible d'assister gratuitement à un avant-goût de ce spectacle depuis l'extérieur en profitant des illuminations projetées sur la façade, vous pouvez aussi prendre un ticket pour découvrir les illuminations à l'intérieur de la forteresse une fois la nuit tombée. Plus d'infos sur le site du Château d'Edimbourg. Edinburgh's Christmas et Hogmanay A l'approche des fêtes de fin d'année, un marché de Noël prend place à Edimbourg le long de Princes Street et s'étend dans les jardins en contrebas. Pour le Nouvel an, ce sont 4 jours de festivité qui sont au programme pour célébrer Hogmanay ! Au programme on retrouve une procession de torches, des street-parties, des concerts et bien sûr des feux d'artifice pour passer un changement d'année des plus festifs à Edimbourg ! Comment se déplacer à Edimbourg ? Vous n’aurez pas besoin de voiture. Il est en effet très facile de visiter Edimbourg à pied. Si vous voulez vous éloignez du centre-ville, le réseau de bus à Edimbourg est très performant et vous permettra de faire des excursions dans les quartiers périphériques sans difficulté. Le planificateur de voyage de Lothian Buses vous permettra de trouver le trajet qui vous convient. Combien de jour faut-il pour visiter Edimbourg ? 4 jours est la durée idéale pour visiter Edimbourg. Même si vous ne pourrez pas tout voir à Edimbourg en 4 jours, vous pourrez prendre le temps d’explorer la capitale écossaise en ayant l’opportunité de faire quelques découvertes en dehors des sentiers battus. Si Edimbourg n’est pas le but central de votre voyage et que vous visiter la capitale écossaise au cour d’un road trip en Ecosse, je vous conseille alors de passer 2 jours à Edimbourg afin de garder du temps pour découvrir les autres glorieux paysages écossais. Où dormir à Edimbourg ? Hôtel, AirBnB, guest houses ou auberges de jeunesse, il y a de nombreux types de logements possibles à Edimbourg. Cependant la capitale de l’Ecosse est très touristique et les prix des logements ont particulièrement augmenté ces dernières années, je vous conseille donc de réserver votre hébergement le plus tôt possible, particulièrement si vous visiter Edimbourg pendant les périodes de vacances scolaires ou les festivals. Vous pouvez vous servir de cette carte interactive pour trouver et réserver votre logement à Edimbourg. (En réservant votre logement via les formulaires Booking.com présents sur le site, vous engendrez des commissions qui permettent de soutenir A Kiss from UK sans surcoût pour vous. )

  • Visiter Oban en 2 jours : le guide des choses à faire !

    Située dans le comté d’Argyll and Bute, la ville d’Oban est surtout connue pour deux choses : son whisky et être le port de départ pour les îles de l'ouest de l'Ecosse comme celles de Mull ou de Barra. Beaucoup ne passent ici qu’une petite poignée d’heures en attendant le ferry qui les emmènera dans une île des Hébrides. Or Oban et ses environs ont beaucoup plus à offrir que son port pour ceux qui veulent prendre le temps de l’explorer. Je vais vous donner ici tout un tas d’idée de choses incontournables à faire à Oban en deux jours pour un séjour ressourçant en Ecosse, les yeux tournés vers la mer ! Vous n’aurez probablement pas le temps de visiter tous les lieux que je cite ici en 48 heures à Oban mais ils vous donneront des pistes pour personnaliser votre visite de cette cité portuaire écossaise selon vos goûts et, pourquoi pas, créeront l’envie de revenir compléter les visites lors d’un prochain séjour ici. Un peu d'histoire : L’histoire d’Oban est intimement liée à sa distillerie. Construite en 1794, elle est alors un des seuls bâtiments de la cité qui n’était à l'époque habitée que par une poignée de familles de pêcheurs. Au début du 19ème siècle, la visite de Sir Walter Scott et la sortie de son poème Le Lord des Îles commencent à attirer les premiers touristes dans cet endroit alors reculé. La ville s’agrandit et une ligne de chemin de fer voit le jour qui permet l’accroissement économique et touristique d’Oban qui n’a pas faiblit depuis ce temps. Aujourd’hui le tourisme fait toujours vivre Oban, cette ville est en effet le port d’attache pour de nombreux bateaux de la compagnie CalMac Ferries qui desservent les îles écossaises en partant d’ici et les visiteurs sont nombreux à passer une nuit à Oban avant d’embarquer vers l'île de Mull. Que faire à Oban en 2 jours ? Visiter la distillerie d’Oban Avec son importance dans l’histoire de cette ville, impossible d’imaginer visiter Oban sans découvrir sa distillerie. Fondée en 1794 par les frères Stevenson, il est impossible de ne pas la voir, son immense cheminée se repère à des kilomètres et la distillerie d’Oban faite de pierres sombres est implantée en plein cœur de la ville, à seulement quelques dizaines de mètres de la mer. La visite de la distillerie d’Oban vous permettra de découvrir les secrets de fabrication du plus célèbre breuvage écossais à travers un circuit qui vous fera traverser toutes les différentes étapes d’élaboration du whisky Oban au milieu des effluves si caractéristiques qui émanent des distilleries. Le tout ponctué par une dégustation du nectar local, of course. Prix de la visite : £22. Infos et réservations sur le site de la distillerie Oban. Grimper à la McCaig's Tower Semblable à une arène romaine, la McCaig’s Tower domine la ville d’Oban. Imaginée par le banquier philanthrope John Stuart McCaig, la construction de cette tour a débuté en 1895 avant de s’arrêter brutalement en 1902 à la mort de celui-ci. McCaig s’était inspiré de l’architecture romaine pour sa tour qui devait initialement contenir un musée et une galerie en plus de fournir du travail aux maçons locaux pendant les mois d’hiver. La structure est restée inachevée et donne aujourd’hui un drôle d’édifice qui identifie la ville d’Oban d’un seul coup d’œil sur une photo. On peut y accéder librement sous réserve de ne pas avoir peur de faire travailler ses mollets pour accéder aux hauteurs de la ville. La tour McCaig offrant de superbes vues sur Oban, son port et les îles voisines, il serait dommage de se priver de cela pendant votre séjour ici ! Manger des fruits de mer sur le port d’Oban. Une activité incontournable quand on se trouve dans une ville écossaise de bord de mer, c’est de goûter aux délicieux fruits de mer fraîchement pêchés et préparés sous vos yeux. Le port d’Oban abrite quelques pépites qui régaleront vos papilles. L’endroit à tester absolument est l’Oban Seafood Hut qui se trouve juste à côté du terminal de CalMac Ferries. La petite cabane verte est célèbre dans toute l’Ecosse et vous pourrez dès 10 heures du matin savourer des huîtres, du homard ou un délicieux sandwich aux crevettes pour une pause gourmande qui vous réjouira forcément. Il y a d’autres stands de ce type sur le port mais celui-ci est vraiment le plus iconique. Faire du shopping à Oban. Si vous avez déjà visiter les Highlands, vous saurez qu’il n’est pas toujours évident de trouver une ville où trouver son bonheur pour faire un peu de shopping et ramener quelques souvenirs. Ça tombe bien, vous trouverez tout ce qu’il faut à Oban pour faire vos emplettes ! Parmi les magasins que j’affectionne ici, il y a le Chalmers. Vous y trouverez de magnifiques vêtements en Tweed ainsi qu’un large choix d’objets souvenirs pour faire plaisir à vos proches. Pour ceux qui lisent dans la langue de Shakespeare, la librairie Waterstones n’est qu’à quelques mètres de là et propose notamment de superbes sélections de livres sur les îles écossaises. Vous trouverez aussi d’autres magasins de souvenirs, des galeries d’arts et tout un tas de boutiques diverses dans cette ville qui satisferont tout le monde. Se promener au bord de mer. Un de mes plaisirs à Oban, c’est simplement de flâner le long des digues qui bordent le Sound of Kerrera, le détroit qui sépare Oban de l’île d’en face. Les vues sont toujours fascinantes du lever au coucher de soleil, voire même la nuit. Bercé par le cri des mouettes, nul doute que vous apprécierez vous aussi une promenade au grand air le long de la baie d’Oban. Une excursion à Staffa depuis Oban. Si la façon la plus simple et la plus rapide pour rejoindre Staffa est de commencer sa visite depuis l’île de Mull, certains opérateurs proposent des excursions sur cette île incroyable directement depuis Oban. Pour en savoir plus sur cet endroit d’Ecosse extraordinaire et comment y aller, découvrez mon article sur l’île de Staffa. Visiter Dunollie Castle. Au bout de Corran Esplanade, une longue avenue qui borde la mer, vous arriverez au château de Dunollie. Le ticket d’entrée (£8 adulte / £4 enfant) vous donne le droit de découvrir les ruines du château, qui valent surtout le coup pour les incroyables vues sur la baie d’Oban que le site offre, de visiter la maison-musée construite en 1745 qui retrace la vie du Clan MacDougall où de très jolies expositions ont lieu, et enfin de profiter de la belle forêt qui couvre une large partie de la propriété. Plus d’infos sur le site de Dunolie Castle. Oban War & Peace Museum Le petit War & Peace Museum d'Oban contient une belle collection d'objets et de photographies illustrant la riche histoire culturelle de cette ville portuaire animée et de ses habitants. Vous pourrez en apprendre davantage sur les industries de la pêche et de la mer, le chemin de fer, le transport routier, les sports locaux, la construction de l'emblématique McCaig's Tower et le rôle stratégique joué par Oban pendant la guerre, lorsque la ville accueillait des équipages d'avions australiens, canadiens et américains et que des bateaux volants de la RAF opéraient depuis la baie. Le musée, dont l’entrée est gratuite, est géré par une équipe de bénévoles enthousiastes et dépend des dons des visiteurs pour couvrir tous ses frais généraux. Le lieu parfait à découvrir pour en apprendre plus sur l’histoire d’Oban. Les lieux suivants se trouvent pour la plupart à moins de 30 minutes de routes d’Oban mais nécessiteront d’être véhiculé pour s’y rendre car les transports en commun seront inexistants ou trop rares. Kilmartin On commence par le lieu le plus éloigné d’Oban que je citerais ici. A 50 minutes de route au sud d’Oban vous arriverez dans le village de Kilmartin. Pourquoi aller jusqu’ici me direz-vous ? Pour aller découvrir son incroyable église et son cimetière qui abrite des pierres tombales pictes exceptionnelles en Ecosse. On trouve aussi dans les champs un peu plus loin au sud des pierres dressées plutôt spectaculaires qui méritent d’aller faire ce crochet lorsque vous visitez Oban. St Conan’s Kirk 30 minutes à l’est d’Oban vous pourrez trouver la superbe église de St Conan qui se cache le long des rives du Loch Awe. Construite à la fin du 19ème siècle, St Conan’s Kirk est sans aucun doute une des plus belles églises d’Ecosse. Romantique, scénique et envoutante, ne manquez pas l’occasion d’aller découvrir ce lieu incontournable tout proche d’Oban. Kilchurn Castle A seulement quelques kilomètres à l’est de l’Eglise de St Conan, le château de Kilchurn est un autre lieu à voir absolument quand vous êtes à Oban. Ruine majestueuse érigée sur les rives du Loch Awe, vous avez la possibilité d’en explorer l’intérieur ou de profiter des magnifique paysages que ce château offre quand on l’admire depuis les rives sud du Loch Awe. Un instant grandiose à ne manquer sous aucun prétexte. Dunstaffnage Castle A cinq kilomètres au nord d’Oban, il est possible d’aller explorer un château méconnu d’Ecosse mais néanmoins superbe. Certes Dunstaffnage Castle n’a pas la superbe du château d’Eilean Donan ou de celui de Dunrobin mais le lieu reste néanmoins passionnant, aussi bien pour la structure parfaitement préservée de cet édifice du 13ème siècle que pour son parc où l’on trouve la belle ruine d’une chapelle. Une visite en dehors des sentiers battus que je vous recommande de faire lors de votre visite d’Oban. Entrée adule £7.50, enfant £4.50 (tarif famille disponible) Fairy Bridge of Glen Creran Au nord d’Oban, dans les contreforts du Glencoe, se cache un endroit merveilleux. Abrité des regards, loin des routes principales, le Fairy Bridge of Glen Creran s’atteint après avoir pris les routes de traverses qui s’enfoncent dans les zones boisées du sud du Glen Etive. Après une petite marche, le pont apparait soudain dans son écrin de verdure. Je suis sûr qu’en l’atteignant vous vivrez vous aussi un moment de magie hors du temps qui s’imprimera longtemps dans votre mémoire. Où manger à Oban ? En dehors des stands de fruits de mer dont j’ai parlé plus tôt dans cet article, vous trouverez à Oban de nombreux restaurants de tous styles et de toutes influences. Oban étant une ville fréquentée en toute saison, les restaurants sont souvent pris d’assaut aux heures de pointes. N’hésitez donc pas à réserver en amont ou alors à opter pour un diner à une heure avancée pour ne pas avoir de mauvaise surprise à l’heure du repas. Ee-Usk Situé au plus près de la mer sur la jetée nord d’Oban, ce restaurant au nom imprononçable vous propose en plus de superbes vues de déguster tout ce que les eaux écossaises offrent de meilleur avec des produits venant exclusivement de producteurs locaux. Plus d’infos sur le site d’Ee-Usk. Cuan Mor Ce restaurant situé sur George Street propose une nourriture de pub de qualité. Un staff sympa, une ambiance conviviale même quand l’établissement est bondé, le Cuan Mor est une adresse à retenir pour ceux qui veulent un repas sans chichis. Plus d’infos sur le site du Cuan Mor. Oban Fish and Chips Rick Stein, l’équivalent britannique de Philippe Etchebest, a dit qu’il a mangé ici le meilleur fish & chips de sa vie. Rien à dire de plus. Plus d’infos sur le site de l’Oban Fish and Chips. George Street Fish Restaurant A l’autre extrémité de George Street vous trouverez un autre excellent fish and chips à Oban. Un restaurant est aussi présent ici mais avec un nombre de place très limitée. Plus d’infos sur le site du George Street Fish and Chips. The Pokey Hat Envie de vous rafraichir ? Ce marchand de glace artisanale implanté près de la baie vous propose un délicieux choix de parfums pour savourer un bon cornet en vous baladant le long de la mer. Little Bay Café Petit café situé près de la distillerie, il est très agréable de s’y poser le matin pour savourer un café sur sa terrasse en regardant la mer ou d’y revenir plus tard pour profiter d’un délicieux gâteau confectionné maison. Où boire un verre à Oban ? The Lorne The Lorne est un pub traditionnel que j’affectionne. Il est situé un peu à l’écart du centre-ville et vous offre une ambiance typiquement britannique. On peut aussi y manger même si les plats seront plutôt basiques. Coasters Coasters est un autre pub traditionnel dans Oban. Avec sa cheminée qui crépite et les discussions des clients locaux comme des touristes, nul doute que vous y passerez un agréable moment. Où loger à Oban ? Oban Youth Hostel Située sur Corran Esplanade, l’auberge de jeunesse d’Oban vous propose des logements de qualité dans une magnifique bâtisse ancienne qui épargneront votre porte-monnaie. Réservez votre chambre à l’Oban Youth Hostel. Heatherfield House Cette magnifique maison implantée dans les hauteurs d’Oban vous offrent de splendide vue sur la baie tout en bénéficiant d’un intérieur douillet et chaleureux tout en étant qu’à quelques minutes de marche du centre-ville. Réservez votre chambre à Heatherfield House. Trouvez votre logement à Oban Comment aller à Oban ? Aller à Oban en voiture. Rien de plus simple que de rejoindre Oban en voiture depuis Glasgow ou depuis Edimbourg. Il faudra compter 2h30 à 3h de route. Aller à Oban en bus. Il est également possible d’aller à Oban en bus en partant de plusieurs villes écossaises. Renseignez-vous sur le site de la compagnie Citylink pour connaître les horaires et réserver vos billets. Le trajet depuis Glasgow prend environ 3h tandis qu’il vous faudra 5h pour rejoindre Oban en bus depuis Edimbourg. Aller à Oban en train. Oban possède une gare en plein centre-ville. Un train direct relie Oban à Glasgow et il vous faudra un changement depuis Edimbourg. Renseignez-vous sur les horaires et les tarifs sur le site de ScotRail. J'espère que ce guide vous a donné envie d'aller passer un peu plus de temps que prévu à Oban ! Vous aussi vous êtes tombé amoureux de cette ville écossaise ? Dîtes-moi ce qui vous fait craquer à Oban en commentaire !

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